Potentiel hydrique de Tuvirett : Notre eau coule ailleurs

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Eau

TUVIRET (Tamurt) – A voir les habitants de Tuβiret recourir en 2010 à des méthodes archaïques de ravitaillement en eau potable ; puits, achat réguliers de citernes d’eaux, nous renseigne sur le désarroi vécu au quotidien par les villageois. Le précieux liquide se fait de plus en plus rare dans les foyers malgré son abondance dans la région.

Le manque chronique d’eau potable conjugué à l’absence de volonté sérieuse de résoudre le problème de la programmation de l’alimentation du précieux liquide à poussé plus d’une fois les villageois à tirer la sonnette d’alarme. Sur fond de protestations et d’interpellations, les habitants ne désarment pas. Pour rappel, les trois journées de protestations menées par les habitants d’At Laksar, située à l’est de Tuβiret, avant de procéder à la fermeture du siège de l’Apc.

À Kalous, village relevant de la localité d’Aomar, les citoyens ont fermé la route nationale numéro 5, en usant de pneus brûlés et des pierres, pour exprimer un mécontentement général devant les promesses non tenues des responsables locaux.

À Bechloul, commune située à quelques kilomètres du barrage de Tilesdit , les habitants ont rédigé une pétition signée, pour se plaindre des coupures régulières d’eau, qui ne coule que quelques minutes seulement durant la journée. Même situation dégradée au niveau de la commune de Haizer. Même constat à Ath-Laaziz, où les villageois sont contraints d’utiliser les puits du village pour se ravitailler en eau potable.

Devant l’attitude des autorités qui font la sourde oreille, on comprend bien que les villageois n’ont d’autre choix que le recours à la fermeture des assemblées populaires. Ce fut le cas de la mairie d’Imceddalen, qui a vu ses locaux paralysés par les villageois d’At Yekhlef. Citons aussi l’action des habitants de la ville de Chorfa qui, pour faire entendre leurs doléances, ont bloqué la RN26.

L’alimentation en eau potable, accès indispensable à la vie, pose à Tuβiret de multiples problèmes. Certains villageois sont obligés de faire des dizaines de kilomètres à pied, pour rejoindre des puits, source unique d’approvisionnement en eau potable. D’autres citoyens, qui n’ont pas accès à ces puits, sont contraints de dépenser des sommes d’argent importantes pour se ravitailler en eau par citernes. C’est le cas des villageois d’Ighzer Ukoulghoum, qui dépensent une partie importante de leur budget, déjà réduit par la cherté de la vie, pour payer des commerçants clandestins, implantés dans le village, pour leur livrer le précieux liquide. Notons que ces nouveaux commerçants profitent ce cette pénurie et de la dégradation de la situation pour imposer leur diktat !

Pour rappel, les habitants de ce village ont menés plusieurs actions, afin d’alerter les concernés sur cette misérable situation. Devant la négligence et les promesses verbales, ils ont carrément fermé l’assemblée populaire communale pendant plusieurs jours et bloqué la circulation aux usagers de la CW126. Malgré cela, le même problème persiste jusqu’à présent.

Pourtant la région de Tuvirett, n’est pas pauvre en eau. Elle possède, à elle seule, trois barrages hydrauliques; barrage de Koudiet Aserdoune, de Tilesdit et de Oued Lekhel. Leur volume d’emmagasinage atteint un total de 837 millions de mètres cubes. Malgré cet important potentiel, la programmation de l’alimentation en matière d’eau potable, au niveau des villages de Tuβiret, fait défaut. Si le barrage de Oued Lekhel, d’une capacité de 30 millions de mètres cubes, alimente d’autres Daïras, à l’image de Ain-Bessam, Sour-El-Gozlane, ou bien Birghbalou, située vers le sud, le mépris imposé aux villageois d’El Adjiba, Ath-Laaziz, El Esnam, Ath-Laksar ou Ath-Rached, défie toute raison. Logiquement l’infrastructure hydraulique de Tilesdit, située dans la commune de Bechloul, d’une capacité de 167 millions de mètres cubes, suffit largement pour alimenter toute la région. Et bien, ce n’est pas le cas aujourd’hui puisque les services de l’Algérienne des Eaux, utilisent un système d’attribution permettant à l’eau de couler dans les robinets une fois ou deux par semaine, ce qui reste insuffisant.

Quand au barrage de Koudiet Aserdoune, considéré comme l’un des plus grands du pays, les autorités publiques, utilisent l’ensemble de sa capacité, 640 millions de mètres cubes, pour alimenter d’autres régions que Tuβiret, à l’instar des régions du sud comme Médéa ou bien M’sila. Le même barrage contribue à l’alimentation partielle d’Alger.

Des questions et des interrogations se posent sur ce constat injuste. Une situation des plus déplorables imposées par les autorités publiques et maintenue par certains responsables locaux, censés pourtant défendre les intérêts des villageois et des citoyens de Tuβiret en général.

Cette politique de développement hydraulique dans notre région, deux poids deux mesures, est aussi dangereuse qu’alarmante. Elle consiste à équiper des régions lointaines, vers le nord ou vers le sud, par les branchements nécessaires, vers nos barrages, afin d’assurer leur alimentation en eau potable, alors qu’à quelques kilomètres seulement de ces barrages, des villageois subissent le mépris et l’isolement total, sans aucun projet leur permettant de se doter d’infrastructure pour profiter de cette eau.

Aucune action protestataire n’a poussé les autorités publiques à revoir cette stratégie et arrêter ainsi le plan de l’attribution qui ne correspond à aucune norme de justice ou de l’équité.

Si d’autres régions lointaines, comme Alger, Médéa, ou M’sila sont approvisionnées régulièrement avec l’eau de nos barrages, les services compétents trouvent toujours des arguments non logiques, pour repousser aux calendes grecs les doléances et sollicitations des villageois avoisinants les barrages. Malgré cette proximité les villages kabyles demeurent démunis d’infrastructures les reliant aux barrages.

La centralisation des décisions, la distribution non équitable et la pénurie de l’eau que subissent nos villages les empêchent de se développer. Plusieurs agriculteurs de Tuβiret ont été contraints de changer leurs activités, en raison notamment d’absence d’approvisionnement en eau.

Contrainte d’abandonner l’agriculture malgré l’énorme fertilité de ses terres, Tuvirett ira-t-elle jusqu’à acheter des produits qu’elle a jusque là toujours exportés?

6 Commentaires

  1. il y a un projet pour ponper le barage de kherrata et verser l’eau dans la zone entre el eulma et constantine.

    meme ce que damme nature nous donné ils nous l’enleve, comme l’a bien dit kamel aux touaregs ils leur prennent le petrole pour placer l’argent dans les banque suisse et americaines à nous les kabyles on nous raquette l’eau.

    si on se laisse faire ils viendront demader les filles et les femmes des kabyles pour les {{zawadj el moutɛa !!!}} (viole légale)

  2. azul

    si nous allons loin dans notre raisonnement,un colonisé peut-il avoir un droit ?
    nous sommes sous domination coloniale,arretons de pleurer chaque jour et prenons
    notre courage entre nos mains et decidons de notre sort.

    les barrages de bouira, de tizi, de vgayet vont ailleurs et le peuple kabyle utilise encore
    l’ane et le dos des femmes et l’epaule de l’homme kabyle en 2010 pour pouvoir boire de l’eau.

    liberons -nous de ce coloniasme islamo-arrabo-terroriste .
    ou bien nous attendons notre disparition programmée par ce coloniasme?
    la guerre de l’eau est commencée chez nos dominants depuis logtemps
    chez nous certains kabyles se considerent encore solidaire de leurs ennemis palestiniens
    et irakiens,saoudiens et algeriens arabistes etc..

    la solution est entre les mains du peuple kabyle et elle n’est jamais ailleurs.

  3. azul

    si nous allons loin dans notre raisonnement,un colonisé peut-il avoir un droit ?
    nous sommes sous domination coloniale,arretons de pleurer chaque jour et prenons
    notre courage entre nos mains et decidons de notre sort.

    les barrages de bouira, de tizi, de vgayet vont ailleurs et le peuple kabyle utilise encore
    l’ane et le dos des femmes et l’epaule de l’homme kabyle en 2010 pour pouvoir boire de l’eau.

    liberons -nous de ce coloniasme islamo-arrabo-terroriste .
    ou bien nous attendons notre disparition programmée par ce coloniasme?
    la guerre de l’eau est commencée chez nos dominants depuis logtemps
    chez nous certains kabyles se considerent encore solidaire de leurs ennemis palestiniens
    et irakiens,saoudiens et algeriens arabistes etc..

    la solution est entre les mains du peuple kabyle et elle n’est jamais ailleurs.

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