Incursion terroriste à la station-service d’Ath Leksar

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Les signes de la vigilance marquaient jusqu’à présent les visages du personnel travaillant dans la station-service, le choc demeure toujours dans les esprits. L’opération n’était qu’un degré de plus dans l’aggravation de la situation sécuritaire au niveau de toute la région d’Ath Laksar, malgré un fort déploiement depuis plusieurs années des troupes de la gendarmerie nationale et des forces armées. En fait, la ville d’Ath Laksar abrite à elle seule une brigade de gendarmerie ainsi qu’une caserne des militaires vers la sortie sud, et constitue de ce fait, un fief privilégié des forces de sécurité.

L’endroit, où se trouve la station-service ayant subi l’attaque terroriste, n’est pas pourtant un coin isolé du monde, tant s’en faut! Il est situé, dans un village nommé « Ighil Mhala », à quelques kilomètres du chef-lieu de la ville d’Ath Laksar, et à une dizaine de minutes de la route nationale, qui relie l’Est algérien vers la capitale du pays, Alger. C’est une véritable démonstration de force, menée par un groupe terroriste, qui voulait sans doute, démontrer à quel point il pouvait circuler et attaquer des citoyens civils isolés et livrés à eux-mêmes, sans être inquiétés.

La question que les gens se posent est la suivante : comment donc un groupe armé a pu réussir dans sa mission avec toute cette facilité, alors que le siège de la gendarmerie se trouve en plein cœur du centre-ville? Où se trouvaient les forces sécuritaires au moment de l’incursion militaire? Il faut souligner que le groupe en question ne se composait que de quatre éléments terroristes armés, qui se sont introduits dans la station et déclenché les hostilités sans précautions. Ils ont menacé le personnel tout d’abord, en utilisant des armes de type Kalachnikov, avant de s’emparer de tous les revenus de la caisse, plus de 24 millions de centimes au total (environ 2400 euros) et de prendre la fuite.

Il n’était pas facile de convaincre l’ensemble des fonctionnaires sur place de s’exprimer sur l’acte terroriste. Nous avons finalement convaincu notre interlocuteur de s’exprimer sur les faits, sous réserve de garder l’anonymat. Il nous a appris que les terroristes ont donné l’instruction d’attendre deux heures avant de donner l’alerte, afin de leur garantir une fuite sans problèmes, ce qui démontre encore que l’attaque terroriste a été bel est bien planifiée.

Des sources locales, bien informées nous ont indiqué que le groupe des sanguinaires était muni, durant cette opération terroriste, d’armes et de pistolets automatiques. Ce type d’armes modernes n’est officiellement utilisé que par les forces de l’ordre, ce qui suggère des interrogations sur leur provenance…

S’agissant du déroulement de l’investigation ou de l’enquête, menée par les services de sécurité sur les auteurs de l’attaque, celle-ci n’a pas beaucoup avancé. Notre source ira plus loin, en affirmant : « Personne n’est à l’abri », ou bien; « Il n’y a pas de coordination entre les services habilités, afin de faire toute la lumière sur le crime.

Il faut souligner que depuis cette journée qui a marqué cette station-service, l’unique d’ailleurs dans de toute la région d’Ath Laksar, aucune information n’a filtré, afin de permettre à l’enquête judiciaire d’évoluer. On apprend de l’entourage du staff administratif de la station qu’aucune autorité ou partie prenante, qu’elle soit civile ou militaire, n’a pris contact avec les victimes, mis à part une procédure de routine entamée le lendemain de l’attentat.

L’état d’avancement des investigations prises par les services habilités n’est toujours pas rendu public. À part le déplacement d’une équipe d’enquêteurs sur place pour recueillir les circonstances de l’acte terroriste et la convocation de quelques témoins pour complément d’enquête, aucune information n’a pu être obtenue. Mais il parait évident que la non-communication des informations est devenue une méthode usuelle des corps de la sécurité pour désorienter l’opinion publique sur l’échec consommé d’une stratégie sécuritaire qui vise à encercler la Kabylie militairement, sans garantir pour autant un minimum de sécurité aux citoyens kabyles. D’autres témoignages récoltés dans les environs d’Ath Laksar, évoquent le lancement d’une opération de ratissage, d’une grande envergure, après l’attentat, sans que les résultats ou même les moyens déployés soient connus du grand public.

Si les craintes de la population locale ont redoublé désormais, suite à cette incursion criminelle, qui ne passera pas inaperçue, les terroristes, eux, se réjouissent de la liberté totale dans les maquis de “Chréaa” notamment, où ils ont choisi d’investir un quartier général, sans être inquiétés par un dispositif militaire et sécuritaire, sans précédent au niveau d’Ath Laksar. Les citoyens craignent le pire, avec la multiplication des kidnappings en Kabylie et la généralisation du trafic de tous genres de stupéfiants. Devant le silence officiel, les comités de villages s’orientent plus que jamais vers l’organisation de campagnes de solidarité pour la sauvegarde de la cohésion sociale et pour empêcher les groupes terroristes implantés dans la région de reproduire de telles attaques ou bien de monter des opérations de kidnapping contre les habitants de la Kabylie.

4 Commentaires

  1. Pas etonnant ! Cependant, que voulez-vous dire exactement par « les citoyens livre’s a eux-memes » – Non, je crois qu’ils sont plutot livre’s aux tangos! Livre’s a eux-memes, ils seraient libres d’organiser leur propre defense – Mais la reside le probleme, mon ami. Il y a lieu de decrire la situation plutot comme « LES MAINS ATTACHE’S », car ils sont toujours sans leurs permis de chasse (aux tangos, sous enttendu, biensur) – Et la reside la fatalite’ Kabyle, le besoin d’une autorisation d’un nain d’Oujda ! ou l’absence d’une autorite’ locale, qui eliminerait le besoin-meme.

  2. Pas etonnant ! Cependant, que voulez-vous dire exactement par « les citoyens livre’s a eux-memes » – Non, je crois qu’ils sont plutot livre’s aux tangos! Livre’s a eux-memes, ils seraient libres d’organiser leur propre defense – Mais la reside le probleme, mon ami. Il y a lieu de decrire la situation plutot comme « LES MAINS ATTACHE’S », car ils sont toujours sans leurs permis de chasse (aux tangos, sous enttendu, biensur) – Et la reside la fatalite’ Kabyle, le besoin d’une autorisation d’un nain d’Oujda ! ou l’absence d’une autorite’ locale, qui eliminerait le besoin-meme.

  3. ulach laman di tmurt n leqvayel, ayagi ettidet.
    adabou adjayri dahekar, i gedled lbatel ghef leqvayel.
    ilaqagh anerju aqa amaktar essya ar zdat.

  4. ulach laman di tmurt n leqvayel, ayagi ettidet.
    adabou adjayri dahekar, i gedled lbatel ghef leqvayel.
    ilaqagh anerju aqa amaktar essya ar zdat.

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