Bgayet, suite à l’augmentation des tarifs de transport – Les citoyens veulent mettre fin à « l’arbitraire »

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En effet, le voyageur doit débourser 5 DA de plus pour chaque déplacement intercommunal. Une chose que nous avons déjà annoncée dans nos précédentes publications, idem pour l’incommensurable problème de transport que connaît la capitale des Hamadites et sa région.

La fin de la semaine dernière, des citoyens avaient bloqué la route durant des heures pour dire non à ces nouvelles mesures. Couper la route pour protester est une tradition en Kabylie. C’est l’ultime recours devant la sourde oreille et la langue de bois. La décision des transporteurs des voyageurs d’augmenter les tarifs des dessertes interurbaines avec l’accord de l’Union générale des commerçants et artisans algériens a allumé le feu de la contestation populaire qu’on croyait reléguée dans un passé révolu. Des habitants de la commune d’Akbou, située à 70 kilomètres de la ville de Bougie, ont bloqué la route nationale N °26 au village Colonel Amirouche et Laâzib. Même scène à Oued Ghir (situé à une quinzaine de kilomètres de la ville de Yemma Gouraya), où des barricades et des pneus en flammes ont été dressées pour empêcher particulièrement les bus des transporteurs de passer durant presque tout le week-end dernier.

Dans la même logique, des citoyens ont lancé une pétition dans le but de couper court à cette nouvelle mesure qui prévoit l’augmentation des tarifs de transport. « Nous allons tout faire pour empêcher les transporteurs de faire leur loi. Cette augmentation est injuste et inacceptable. Je vais vous donner un petit exemple : Dans la ville de Sidi-Aïch, pour aller à l’hôpital via la route de Tinebdar, les malades sont contraints de débourser 15 DA au lieu de 10, et cela, pour un petit trajet de moins de 200 mètres. C’est inconcevable ! Au même moment des voyageurs peuvent aller, par bus, de l’université de Béjaïa jusqu’à la porte Sarazine (un trajet de plusieurs kilomètres) uniquement pour 10 DA. Nous n’allons pas baisser les bras. Nous sommes conscients de la cherté des charges des transporteurs mais ce n’est pas à nous de payer les frais. C’est toujours le petit citoyen qui subit tout. Y’en a marre ! Cette nouvelle mesure est de la pure injustice », nous dit avec une grande colère Da Mohand Ouali, un habitant de la ville de Sidi-Aïch.

De leur part, les transporteurs estiment que leur geste est légitime, car ils ont des charges « astronomiques », sans omettre la cherté de la vie. Par ailleurs, des actions de rue seront programmées dans l’avenir le plus proche par la population de la vallée de la Soummam. Désormais, l’été s’annonce très chaud !

Massidida

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