l’anti-kabylisme d’Oukazi : Le racisme de Ghania Oukazi n’a rien d’un « dérapage isolé »

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Ghania Oukazi
Ghania Oukazi

ALGÉRIE (Tamurt) – Bien entendu, Ghania Oukazi, puisqu’il s’agit d’elle, n’ignore pas que Tamazight est consacrée langue nationale depuis bientôt 10 ans et que le premier ministre algérien est kabylophone. En parfaite courtisane, elle criera toute son « indignation » à Ouyahia lorsque celui-ci répond en Tamazight à une question posée dans cette langue dite « nationale ». Il est à noter que Ghania Oukazi s’est elle-même exprimée dans une langue étrangère, le français en l’occurrence, pour reprocher au 1er ministre de ne pas s’être exprimé dans «la» langue nationale, autrement dit en arabe. Ce qui en dit long sur le caractère exclusivement anti-kabyle de sa réaction.

Cet acte de racisme suscite une grande indignation chez les kabyles qui sont, comme à l’accoutumé, intraitables sur leur honneur et leur identité, en particulier lorsqu’il s’agit de la langue légitime de ce pays: Tamazight.

L’élite arabophone, à de rares exceptions, est réputée pour son hostilité au fait amazigh. La journaliste du quotidien d’Oran n’a rien fait d’autre que de perpétuer la haine du kabyle qui puise ses origines dans le mouvement national. Ce n’est point un fait nouveau. Déjà durant les années 30, pour les Uléma, qui étaient du reste hostiles au mouvement de libération, « les Kabyles ne seront pas des citoyens algériens tant qu’ils n’auront pas cessé ce jargon “le kabyle” qui écorche les oreilles ». Il n’est pas besoin d’en dire plus!

Le kabylophobe Tahar Ouettar, chantre de l’anti-kabylisme “intellectuel” avait, quant à lui, salué l’assassinat de Tahar Djaout, victime de son engagement en faveur d’une Algérie réconciliée avec elle-même. Djaout était tout simplement coupable d’être kabyle. Pour le sinistre Tahar Ouettar, « l’assassinat de Tahar Djaout était une perte pour la France et non pour l’Algérie .

Oukazi, forte de son appartenance au pouvoir raciste d’Alger, se permet d’aboyer publiquement son anti-kabylisme primaire. Se sentirait-elle protégée au point de contredire le « Premier Vizir »? Oui, sans aucun doute!

On se souvient que de tous les journalistes ayant assisté à l’enterrement du frère de Bouteflika, Ghania Oukazi est la seule à avoir approché l’énigmatique Général Tewfiq. Elle seule a pu rapporter, sur les colonnes du Quotidien d’Oran, les détails des faits et gestes du « Général» durant ces obsèques. Ce fait accrédite la thèse selon laquelle cette courtisane du pouvoir occulte et son journal, sont des privilégiés dans l’accès à l’information officielle. On se souvient aussi des courbettes dégradantes de cette ex animatrice de l’ENTV, à Tamanrasset, pour avoir le privilège d’être prise en photo avec sa majesté Bouteflika. Au vu de sa servitude, Ghania Oukazi mérite bien le droit d’insulter publiquement les kabyles quand bien même ils seraient à un haut niveau hiérarchique de l’Etat algérien.

L’interpellation publique du Premier Ministre, sommé de s’exprimer dans « la» langue nationale n’est rien d’autre qu’un « rappel à l’ordre» d’un supérieur à son subordonné ! et nous rappelle, au besoin, le mépris affiché des vrais décideurs de ce pays à l’égard des kabyles de service.

Il est clair que l’agressivité dont a fait preuve la pseudo journaliste du quotidien d’Oran dans la franche expression de son anti-kabylisme n’a rien d’un « dérapage isolé » qui n’engagerait que la seule personne de Ghania Oukazi. Cette missionnaire du régime raciste d’Alger a dévoilé un secret de polichinelle : la reconnaissance de tamazight « langue nationale », arraché par la contrainte du sang versé au cours de la révolte kabyle de 2001, n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux! Le seul objectif de cette reconnaissance de façade est de duper le Peuple Kabyle afin de se donner du temps pour poursuivre « dans le calme » son œuvre diabolique de dépersonnalisation de la Kabylie. Il en est de même de la pseudo télévision amazighe, antichambre de la mort annoncée de Tamazight!

Au-delà du séparatisme d’Etat mis en évidence par les propos haineux et bassement racistes d’une pseudo-journaliste, on se demande quelles sont les vraies raisons d’une telle provocation, car c’est bien de cela qu’il s’agit.
En effet, L’humiliation du Premier Vizir, rappelé à l’ordre par une sous-fifre qui se fait le porte parole du clan Bouteflika sur une question aussi sensible que  » Tamazight « , n’a pas d’autres objectifs que d’essayer de se prémunir contre tout soulèvement populaire en attisant la haine du kabyle présenté depuis toujours comme étant l’ennemi intérieur.

Ouyehia, dont la lâcheté et la duplicité sont proverbiales, en bon commis de l’Etat, comme il aime d’ailleurs se définir, confirme publiquement son statut de ministre de pacotille en se ridiculisant devant des millions de téléspectateurs. Digne héritier des Agumi de la France coloniale, ce kabyle de service, plus arabes que les princes d’Arabie, s’est empressé de traduire sa réponse en Arabe. Pourtant à aucun moment il n’eut le réflexe de traduire en kabyle ce qu’il dira par la suite, en arabe et en français.

La pseudo journaliste du quotidien d’Oran a dénié à Tamazigh son caractère national. Le 1er ministre a confirmé cette négation en traduisant la réponse faite en kabyle en arabe mais pas celles qui ont été faites en français. Cette scène, infâme, est une atteinte intolérable à l’honneur des amazighs réduits au rang d’indigènes dans leur propre pays. De fait, cet acte flagrant d’hostilité traduit explicitement le sentiment que, pour ce pouvoir raciste, les amazigh d’Algérie ne sont pas des nationaux. Les autochtones de ce pays, relégués au rang d’étrangers sur la terre de leurs ancêtres, ont combattu le colonialisme de » l’Algérie française  » pour se retrouver soumis à un nouvel ordre colonial : l’Algérie arabo-musulmane.

De par sa nature profondément raciste, L’Etat central d’Alger encourage et récompense ceux qui, à l’instar de Ghania Oukazi, excellent dans la haine anti-amazigh en général, et kabyle en particulier. Ce que nous comprenons aisément puisque ‘il s’agit là de leur fond de commerce, de leur seul moyen de survie.

Face à ces dérives officielles, nous n’avons pas d’autre alternative que de prendre notre destin en main. Une fois de plus, l’autonomie s’avère être l’unique alternative à même de garantir la survie de la Kabylie, en tant que Peuple et Nation, dans le cadre d’une Algérie plurielle, respectueuse de toutes ses composantes. Il n’y a pas d’autre choix possible!

Vive la Kabylie autonome
Vive l’Algérie plurielle

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