L’association culturelle Amusnaw de Tizi-Ouzou dénonce et rejette la nouvelle loi sur les associations

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dans une déclaration rendue publique, l’association culturelle Amusnaw de Tizi-Ouzou signale que « durant plus d’un quart de siècle (1962—1990), à l’exception des « organisations satellites » du FLN, très peu d’associations ont vu le jour ; si bien qu’il est difficile de parler de vie associative en Algérie ».

« Cependant, estiment les signataires de la déclaration, l’adoption de la constitution du 23 février 1989 a consacré et le multipartisme et la libre création d’associations ». L’association culturelle Amusnaw de Tizi-Ouzou rappelle que « cette liberté se trouve confirmée par la loi 90-31 du 04 décembre 1990, portant création et gestion des associations, bouleversant ainsi le paysage de la société civile et rompant, par la même occasion, avec les pratiques antérieures ».

Depuis la promulgation de cette loi, les auteurs de la déclaration affirment retenir « trois grandes périodes de la vie associative. La première : de 1990 à 1993, peut être qualifiée de « période d’espoir » et est caractérisée par un foisonnement de d’associations ; la deuxième : de 1993 à 1999, est une « grande période de méfiance » entre les associations et les pouvoirs publics qui ont souvent manœuvré pou récupérer et instrumentaliser ces associations.

La troisième : de 1999 à ce jour, est une « période d’étouffement » puisque, malgré la signature par l’Algérie de plusieurs accords internationaux, celle-ci reste, de loin, celle qui a vu la reconnaissance d’un nombre très réduit d’associations ». L’association que dirige M ; El Hachemi Touzène note que « les périodes citées ci-dessus montrent, à l’évidence, la volonté des pouvoirs publics de museler le champ associatif ». Enfin les signataires de la déclaration relèvent que « en reconnaissant les limites de la loi 90-31 dont certains articles méritent d’être reconsidérés pour garantir plus de liberté à la société civile et de renforcer ses bases, le mouvement associatif en Algérie a acquis un niveau d’expérience, de maturité et de professionnalisme qui lui confère un droit d’être associé à toute réforme qui le concerne en premier lieu ».

« A cet effet, peut-on encore lire dans le document, nous associations, activistes culturels, acteurs et militants associatifs… dénonçons notre marginalisation dans le processus d’élaboration du nouveau projet de loi et rejetons ce dernier dans sa mouture actuelle que nous considérons comme une régression ouvrant la voie à la mort assurée à toute vie associative en Algérie ».

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