M. Zouaoui libéré après 3h d'interrogatoire au commissariat central de Bougie

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BOUGIE (Tamurt) – De l’aéroport, il a été emmené dans une voiture de police à l’hôpital Khelil Amrane à Smina, Bougie, pour y subir une visite médicale. Au médecin qui tentait de l’ausculter M. Zouaoui dira : « je ne suis pas malade. Je milite pour autodétermination du peuple kabyle ». Ensuite il a été transporté en voiture au commissariat central de Bougie où il a subi un interrogatoire approfondit durant 3h. Il a été soumis à un fichage signalétique avec prise de photos et empreintes digitales.

Nous rappelons à nos lecteurs que Razik Zouaoui est secrétaire national du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, chargé de la promotion de la culture et de la langue kabyles. Lors du deuxième congrès du MAK qui a eu lieu du 9 au 10 de ce mois, il a présidé le bureau.

M. Zouaoui a été interpelé dans la salle d’embarquement de l’aéroport de Bougie. Des policiers ont demandé à visionner les CD et DVD qu’il avait dans ses bagages. Le premier DVD, choisi au hasard, contenait différentes activités et conférences du MAK. Juste après la police l’a embarqué illico.

Arrivé au commissariat central de Bougie, certains policiers, qui l’avaient reconnu, semblaient très gênés de ces pratiques d’un autre âge envers un militant sincère de la cause kabyle.

Après un interrogatoire détaillé, le cadre du MAK a pu rentrer chez lui mais sans son passeport, ses DVD et autres livres.

A un officier de police M. Zouaoui dira: « Si l’Algérie a été libérée en 1962, la Kabylie ne l’est pas encore »

Rappelons que Razik Zouaoui, 42 ans, est professeur de français à l’école primaire. Il est membre depuis 2009 de l’exécutif du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK).

Approché par tamurt, M. Zouaoui nous dira que l’interrogatoire a porté sur son rôle dans le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie, les activités du MAK, etc. A une question relative à la date de son adhésion au MAK, M. Zouaoui répondra : « Depuis le 7 octobre 1969 » c’est-à-dire depuis sa naissance.
Il nous dira aussi qu’il a refusé de signer le procès-verbal de son arrestation que l’officier de police avait rédigé en répliquant qu’il ne comprenait pas le motif de son arrestation.

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