Législatives algériennes du dix mai prochain : propositions d’achat de la place de tête de liste pour plusieurs millions de centimes

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ALGÉRIE (Tamurt) – Son co-invité, en l’occurrence M. Mahmoud Rachedi, secrétaire général du Pati des Travailleurs Socialistes (PTS) a appuyé son témoignage en révélant à son tour que des voitures pleines à craquer de billets de banque ont, plus d’une fois, stationné devant le siège national de son parti. Ces masses d’argent étaient, selon ses propres dires, destinées à l’achat de place de tête de liste.

En somme, l’achat de places comme tête de liste est érigée en règle. Naturellement les deux invités de Farida Belkessam ont déclaré, chacun pour sa part, avoir repoussé des propositions indécentes. Les deux hommes ont reconnu également que l’Etat algérien est au courant de cette situation sans toutefois qu’il ait la moindre réaction. De tels aveux incitent donc à penser que le président de la république, M. Abdelaziz Bouteflika, le premier responsable du Département du renseignement et de la Sécurité (DRS), le général-major Tewfik, Le premier responsable de la gendarmerie nationale, le général-major Ahmed Bousteïla, le directeur général de la sûreté nationale, le général Abdelghani Hamel, le premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, le ministre de l’intérieur et des collectivités locales, M. Daho Ould-Kablia, le ministre de la justice par intérim, M. Ahmed Noui, le président du sénat, M. Abdelkader Bensalah et le président de l’APN, M. Abdelaziz Ziari

Le président du PNG et le secrétaire général du PTS ont également posé l’interrogation qui, d’ailleurs, se pose d’elle-même : « Si quelqu’un achète une place de tête de liste à 5.000.000, 00 DA c’est qu’il sait pertinemment que sa mission à l’APN durant les cinq années de mandat lui rapportera beaucoup plus d’où alors lieu de s’interroger, encore une fois, sur la nature exacte de cette mission ». En effet, tout laisse à croire que les motivations réelles de ces « acheteurs de sièges probables de l’APN » ne se limitent pas seulement à la borne financière directe. Autrement dit, leur présence à l’APN obéit à la logique d’amendements de lois devant donner un certain tournant à l’Algérie. C’est ce qui pousse d’ailleurs à croire que les hauts responsables cités ci-dessus, connus comme de vrais « tigres féroces », notamment le quatuor Bouteflika, Tewfik, Bousteïla et Hammel. Ce dernier n’est certes pas connu comme tel. Cependant, lorsqu’on a exercé les fonctions de patron de la garde républicaine pour passer ensuite à celles de grand patron de la police et, surtout au moment où le prédécesseur venait juste d’être refroidi dans son bureau, soit durant l’exercice de ses fonctions, tout incite donc à penser que le « beau et charmant » général Hammel a étudié une science autre que celle d’un moine pacifiste. La question fondamentale se pose de fait donc : sur quel bien mauvais coup est le pouvoir algérien ? La bonne réponse sera donnée avant la fin du mois prochain.

Pour revenir à cette émission « Hiwar Essaâ », notons que tous les invités – ils étaient à quatre – ont déclaré que le régime actuel et ses animateurs sont arrivés à leur terme. M. Sofiane Djillali, a souligné que l’ancienne génération a eu pour mission de libérer le pays et « la notre a pour mission d’édifier un Etat de droit ». M. Mahmoud Rachedi, partisan du socialisme et de la justice sociale et, surtout, farouche adversaire du libéralisme sauvage, a souligné que le redressement national ne peut se faire que dans le cadre d’une économie socialiste. Sur le même volet, le secrétaire général du PTS a témoigné que des Algériens fouillent les poubelles à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. Le même intervenant a affirmé qu’ « aujourd’hui même où la pomme de terre coûte 120, 00 DA le kg, l’argent algérien qui est d’un montant de 200 milliards de dollars repose dans les banques occidentales ».

Le troisième invité et qui n’est autre que M. Mohamed-Cherif Taleb, président du Parti National pour la Solidarité et le développement (PNSD) a fustigé le pouvoir algérien et sa politique mise en application depuis 1962 à ce jour. Le premier responsable du PNSD a également affirmé que la feuille de route de l’Algérie appliquée depuis l’indépendance a été en réalité élaborée et dictée par l’Occident et, par conséquent, la mauvaise piste a suivie depuis l’indépendance. En décortiquant les mots, il y a lieu de comprendre donc que ce sont les accords secrets signés entre la France et les représentants de la partie algérienne qui sont mis en application à partir de 1962 à ce jour et de ce fait donc, tous les dirigeants algériens qui se sont succédés à la barre de commandement ne sont ni plus ni moins que des agents de la France ; donc des traîtres. Sans donc sans surprise que M. Mohamed-Cherif Taleb a vivement dénoncé le système oligarchique et plaidé pour la mise à l’écart de l’actuel système et ses animateurs. S’agissant enfin du quatrième invité, à savoir le président du Parti National Algérien (PNA), M. Youcef Hamidi, ses interventions ont été pusillanimes. L’homme s’est contenté de répéter à chaque fois qu’il faut laisser la place à « nous autres les jeunes ». L’homme, la quarantaine bien sonnée, n’a pas défini le concept « jeunesse ». Ahmed Ouyahia n’est pas autant qu’on le sache un vieil cacochyme. Et pourtant il fait partie du système qu’il faut abattre d’une façon ou d’une autre. A propos de leur vision des élections du dix mai prochain, les invités de Farida Belkessam n’ont pas caché leur pessimisme quant à la fraude dont les mécanismes sont déjà mis en place depuis longtemps. « En tout cas, a signalé le président du PNSD, la fraude a eu lieu en 2007, en 2002, en 1997 et bien avant ».

En ce qui le concerne, le président du PNG, il a été très sévère à l’égard du président Bouteflika.
En effet, selon M. Sofiane Djillali, depuis 1999, il y a eu un verrouillage total sur le peu d’ouverture démocratique obtenu à partir de 1989.

En définitive donc, seule l’autonomie de la Kabylie constitue un début d’alternative à la problématique algérienne dont la France et ses petits agents d’Alger ne sont pas innocents.

Said Tissegouine

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