Tizi Ouzou : Le massacre de l’Asif Asbaw (Oued Sébaou) se poursuit en toute impunité – Le silence complice de l’Etat

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TIZI-OUZOU (Tamurt) – La mafia du sable, qui agit en étroite collaboration avec la mafia du foncier, n’est guère inquiétée. Elle règne en maître des lieux comme si aucune loi n’interdit cette activité. D’Importantes quantités de sable sont extraites jour et nuit par des camions et de gros engins.

Le laxisme et l’absence de l’Etat, et surtout des services de sécurité, ont été à maintes fois dénoncé par la population locale. En vain. Personne ne leur prête attention. Même la presse locale ne s’intéresse pas à ce drame. Rares sont les titres de la presse écrite qui ont « osé », pour ainsi dire, le dénoncer. Pourtant, une instruction qui date du mois d’août 2009 a été émise à l’encontre de 8 sablières la wilaya. Mais malheureusement cette instruction est restée de l’encre sur le papier. A ce jour, elle n’est pas encore appliquée. Au contraire, le nombre des pilleurs du sable s’est multiplié tout au long de Asif Asbaw . La nappe phréatique est plus que jamais menacée. L’une des premières conséquences de l’extraction abusive d’agrégats au niveau de l’Oued qui prend source des hautes cimes de la chaîne montagneuse du Djurdjura et qui traverse la grande Kabylie en plein cœur, pour se déverser dans la wilaya de Bouemrdès, est le lit de l’oued de ce oued qui s’est enfoncé de plus de cinq mètres en 23 ans.

L’implantation des barrages de sécurité, notamment de gendarmerie à chaque intersection des environs de l’Asif Asbaw est loin de dissuader les voleurs du sable qui font des va-et-vient le plus normalement du monde. Ils passent devant les services de sécurité sans être arrêtés inquiétés. Bizarre, mais rien ni étrange dans un pays comme l’Algérie. « Aucune richesse naturelle n’est épargnée en Kabylie. On dirait que le pillage de sable s’est accéléré ces dernières années. Mais que font au moins nos élus ? Cette question d’extraction de sable est éludée à chaque campagne électorale. Les partis politiques ont certainement reçu des ordres de ne pas en parler », regrette un habitant de Tizi-Ouzou.

Notons que même si cet oued est la source de vie pour bon nombre de jeunes de la région de Makouda, Aït Aissa Mimoun, Sidi Naâmane, etc, il n’en demeure pas moins que les plus importantes des quantités du sable sont pillées par une poignée de patrons et de chefs d’entreprises. En effet, les services de sécurité déversent leur fiel seulement sur les petits pilleurs, dont la majorité sont des chômeurs et des étudiants, en fermant l’œil sur les autres qui ont, comme on dit, « des bras longs ». En attendant, les conséquences sont désastreuses, notamment pour les agriculteurs qui ont vu leur parcelle de terrains emportées par des glissements de terrains et affaissements qui se multiplient ces dernières années, tout au long de cet oued qui constitue une source de vie pour la Kabylie depuis la nuit des temps.

Nadia Iflis

7 Commentaires

  1. Bonjour;
    La langue française est-elle si pauvre que ça au point de ‘faire appel’ au lexique zarabe pour désigner un cours d’eau, une rivière ou un fleuve??? Le mot « {{ASSIF}} » a une consonnance trop KABYLE??? ‘oued’ SEBAOU??? Quel sacrilége!!! Censurez-moi, comme d’hab!!!

  2. Quelqu’un comme HANNACHI avec ses sablières ou le sans diplôme OULD ALI avec ses discours farfelus, soutenaient-il Boutef pour rien? Et autre et autre. Malheureusement Il suffit à chaque fois de soulever un parrain du pouvoir pour l’accuser dans les débats pour l’accuser,on vous dira que celui là est grand,patriote,vrai kabyle etc.. Autrement dit y en a qui ont de la volonté pour non seulement protéger l’environnement et le patrimoine mais plus pour les doper de telle manière à générer de la valeur ajoutée et de l’emploi.

  3. mais que font au moins nos elus?vous voulez nous faire rire,c’est ca?ou peut-etre que nous vivons dans une reelle démocratique sans méme nous rendre compte.nous savons tous que la seule et unique autorité qui compte dans une dictature c’est l’uniforme.et les elus ne sont là que pour obeir ,applaudir et crier :
    TAHYA BERZIDAN.

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