Les habitants des communes du nord de Tizi-Oouzou vivent un supplice : Pour quand l’eau potable du barrage de Taksebt ?

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TIZI-OUZOU (Tamurt) – En se confiant à Tamurt.info à l’issue d’une rencontre qui a eu lieu dans son bureau juste après la fin de ladite réunion extraordinaire, le président de l’APW de Tizi-Ouzou n’a pas caché son scepticisme face à l’annonce selon laquelle l’eau coulera dans les robinets des foyers des communes en question d’ici la fin de l’année en cours même si « le directeur des ressources en eau de la wilaya, après qu’il l’eut interpellé sur ce point, il lui eut affirmé que le rendez-vous sera pleinement honoré ».

Il faut reconnaître que les craintes que le président de la première institution élue de Tizi-Ouzou sont bel et bien justifiée puisque le rendez-vous initial (l’eau dans les robinets des foyers des communes concernées) a été donné pour le mois de juillet de l’année écoulée. Et une fois arrivée cette échéance, les travaux n’étaient toujours pas terminés d’où le report de l’échéance pour le mois de juillet écoulée. « Et une fois encore, nous dit M. Mahfoud Bellabès, le rendez-vous est loupé ». « C’est pourquoi, ajoute-il, je crains que même cette fois-ci, on décidera du recul de l’échéance vers une date ultérieure ».

Par ailleurs, notre interlocuteur n’a pas caché son amertume laquelle est justifiée par « l’iniquité constatée dans la gestion des eaux de Taksebt ». « 80 % de eaux traitées en provenance de ce barrage de Taksebt sont acheminés vers d’autres wilayas alors que nos propres villages souffrent atrocement de l’absence de ce liquide précieux durant l’été notamment », déclare avec véhémence le président de l’APW de Tizi-Ouzou. Et pour assurer le bien-fondé de ses propos et, au même temps, citer un exemple d’extrême iniquité, notre interlocuteur souligne que dans la région de Bouzguène, pourtant fort peuplée, l’eau potable ne coule dans les robinets que durant une (0I) seulement, et ce, tous les quinze (15) jours).

« Ô ma mère, je suis à côté d’une fontaine et pourtant je meurs de soif », cette maxime est du célèbre poète français du Moyen-Age, François Villon (1412- 1463). Même si nous savons que ce poète a voulu dire autre chose à travers ce cri de désespoir, nous pouvons cependant affirmer qu’il résume la situation des citoyens kabyles habitant cette région du Flanc Nord de Tizi-Ouzou. En effet, le barrage de Taksebt d’une capacité de 185.000.000 m3, l’un des plus importants réservoirs d’eau à l’échelle de tout le continent africain, et qui se trouve en plein cœur de la Kabylie, la majorité des citoyens kabyles souffrent atrocement du manque d’eau.

A noter que l’autre argument mis en avant par le président de l’APW lors de cette réunion extraordinaire à l’endroit des commis de l’Etat est le rôle majeure de l’eau dans le développement économique et touristique. Beaucoup d’investisseurs potentiels ont été contraints de fuir la Kabylie à cause de l’absence de l’eau nécessaire aux appareillages industriels. Idem concernant le volet touristique notamment durant la saison estivale. Beaucoup de touristes et d’estivants ont été contraints de fuir la Kabylie maritime à cause de l’absence flagrante de l’eau. Aussi bien à Tigzirt qu’à Azeffoun, la disette d’eau potable constitue le calvaire quotidien des citoyens. Il ne serait pas nécessaire de se lamenter davantage sur son sort à propos de ce liquide précieux puisque c’est un problème récurrent depuis l’indépendance de l’Algérie.

La grande question se posant aujourd’hui est de savoir si oui ou non le scepticisme du président de l’APW est justifié. A lire avec l’attention méritée le document élaboré par la direction des ressources en eau de la wilaya de Tizi-Ouzou intitulé « Point de situation du projet d’AEP (approvisionnement en eau potable) du Flanc Nord à partir du barrage de Taksebt), tout laisse à croire que les craintes de M. Mahfoud Bellabès sont largement justifiées. En effet, la lecture du document renseigne que beaucoup de travail reste à faire, et ce, sans perdre de vue que le rythme de travail des entreprises algériennes, publiques et privées, n’est aucunement à comparer ceux des Américains et des Allemands. Notons enfin que les informations fournies par le document officiel de la direction des ressources en eau sont de type technique. Les voici en addenda :

Saïd Tissegouine

5 Commentaires

  1. aruh a yaarev artafsut! les eaux que recel la montagne de Djurdhura sont kidnassé avec du bétton armé et les conséquances de cette entreprise criminel est completement désatreuse pour les fleuves et les revières de la region, déja mis a sec par la sécheresse, ce barge fait le reste pour laissé des petits cayoux(tamurt laqvayel ibach aken a-dhuraren ilakafen). Ca va pas tardé le sebaou ´va devenir dans les prochaines années avenir le feuve le plus célèbres au monde telque assif elharche(adhissedh ´s akakah uk dhivachen!

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