En campagne électorale en dents de scie : Le RCD démarre en « chapeau de roue »

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KABYLIE (Tamurt) – Les candidats du RCD, à leur tête, M. Boussaâd Boudiaf, président des Bureaux régionaux de Tizi-Ouzou et Boumerdès, et le sénateur Mohamed Ikherbane et non moins premier responsable de la campagne électorale, ont remonté la rue jouxtant la maison de la culture pour suivre ensuite le boulevard Houari Boumediène jusqu’à l’ex-cinéma le Mondial pour tourner juste après à gauche. La prospection humaine arriva au Rond Point pour le contourner dans le sens giratoire et redescendre le boulevard Abane Ramdane.

Une fois arrivés au carrefour le Djurdjura, les manifestants le contournèrent également pour ensuite rentrer à nouveau dans le siège de leur parti. Durant toute leur marche, les manifestants alternaient les anciens antiennes kabyles et les slogans propres au RCD tels que « Assa Azekka, le RCD Yella Yella », « la Kabylie n’est à vendre ni à hypothéquer ! », (« …) ».

De retour au point de départ de la manifestation, M. Boussad Boudiaf a déclaré à l’intention de Tamurt.info que « si nous avons improvisé cette marche, tout d’abord c’est pour marquer notre différence avec les autres. Ensuite, c’est notre façon à nous de prouver que nous sommes libres. Oui, nous l’avons faite et que ça en déplaise à ceux qui ne sont pas avec nous ! ». (« Cheh, Ihouayagh/ !», a dit plus exactement M. Boussaâd Boudiaf. Cette expression kabyle ne peut être traduisible avec fidélité dans une autre langue que l’arabe dialectal algérien. Quant à la portée politique de manifestation, elle vaut son pesant d’or et certainement, les stratèges du RCD l’ont improvisée car, ont sûrement pensé, une petite « rébellion » plairait aux citoyens.

S’agissant de la rencontre, son début a été marqué par une intervention remarquée du président des bureaux régionaux de Tizi-Ouzou et Boumerdès. L’homme, fort habitué au verbe, a carrément harangué l’assistance qui, d’ailleurs était très nombreuse. « Nous sommes bel et bien la première force politique dans la région », a crié d’emblée M. Boudiaf pour ajouter aussitôt : « Ce qui était fait était extraordinaire. Ce qui reste à faire cependant est le plus difficile ». Pour l’orateur fera comprendre à l’assistance que ce n’est pas tant « l’arrivée aux postes de commande qui est difficile mais de pouvoir y demeurer ».

En ce qui le concerne, le sénateur Mohamed Ikherbane expliquera les raisons qui ont poussé le parti à ne pas parrainer de listes dites « indépendantes » ou mettre sur les listes des candidats qui ne sont pas militants du parti. « Nous avons refusé de faire du racolage », a-t-il déclaré avec véhémence. « Car, a-t-il insisté en faisant recours à la métaphore, si nous étions intéressés par le remplissage, nous aurions présenté des listes dans 68 communes ». (La wilaya de Tizi-Ouzou compte seulement 67 communes).

Le premier responsable de la campagne électorale du RCD a, lui aussi, usé de tout son savoir oral pour stimuler mentalement les candidats de son parti. Le second volet de l’intervention aussi bien de M. Boudiaf que du sénateur Ikherbane a été centré sur des données portant sur le technique et sur la stratégie à adopter lors de leur campagne séduire l’électorat.

Saïd Tissegouine

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