Prise d’otages de Tiguentourine – Le RCD dénonce les « limites d’une politique sécuritaire »

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Si la quasi-totalité des partis politiques a gardé le silence ou salué l’intervention de l’armée face à la prise d’otages sur le site gazier de Tiguentourine, à In Amenas, et qui s’est soldée par plusieurs blessés aussi bien Algériens qu’étrangers, le parti de Mohcine Belabès, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, est monté au créneau pour dénoncer la manière avec laquelle les autorités militaires algériennes ont géré la prise d’otage du site gazier d’In Amnas par les terroristes. « Cet épisode sanglant témoigne des limites d’une politique sécuritaire qui absorbe l’essentiel des capacités du pays dans le contrôle et la répression des mouvements politiques et sociaux. La gestion désastreuse de la communication participe autant de l’habitude de l’opacité qui exclut le citoyen que de la peur de voir ses turpitudes éclater en plein jour », écrit le RCD dans communiqué rendu public, aujourd’hui.
C’est le seul parti politique en Algérie qui a osé se prononcer de la sorte, c’est-à-dire sans démagogie. Même la diplomatie algérienne a été mise à l’index par ce parti d’opposition Kabyle. On peut lire dans ledit communiqué que « sur le plan diplomatique, l’échec est sans appel puisque c’est le groupe terroriste reçu à Alger en grande pompe qui a été l’élément déclencheur de l’intervention militaire française au Mali ». Pour le RCD la gestion de cette prise d’otage est un échec sur toute la ligne. Le parti de Mohcine Belabbès a qualifié la décision de l’Algérie d’autoriser les avions de l’armée française à survoler le ciel Algérien de « déroutante ». Il estime que c’est une décision diamétralement opposée à la position officielle sur le conflit malien, ou l’Algérie était contre l’intervention militaire. « Politiquement, l’échec est également patent. Le pouvoir algérien qui s’est toujours positionné contre une intervention militaire au Mali a accordé l’autorisation de survol de l’espace aérien algérien à des avions militaires français. Cette décision est d’autant plus déroutante qu’elle est prise à l’insu de l’opinion nationale qui n’est ni préparée ni même informée du soutien que le pays apporte à un conflit officiellement toujours décrié », peut-on lire plus loin. Les rédacteurs du communiqué soulignent que sur le plan juridique, cette autorisation est en violation du décret exécutif n°10-199 du 30 août 2010 qui stipule que la demande de survol du territoire national doit être introduite au minimum 21 jours avant la date du survol.
Pour le RCD l’armée algérienne et très faible et elle ne peut même pas assurer le minimum de la sécurité nationale. « Le fait que des terroristes en nombre important et massivement équipés aient réussi à passer par les frontières terrestres et s’infiltrer dans une zone censée être d’autant plus sécurisée qu’elle est mitoyenne d’un pays d’où ont essaimé des armes après une révolution chaotique, donne toute la mesure du caractère obsolète de la conception de la politique sécuritaire et de la définition des priorités nationales en matière de renseignements et de sécurité. L’incursion terroriste d’In Amenas vient nous rappeler que le terrorisme est toujours là et que les centres d’intérêts du pouvoir ne sont ni la sécurité du pays ni sa place dans le monde », conclut le parti du RCD.

Izem Irath

2 Commentaires

  1. il est grand temps de proceder a la dissolution de ces partis kabyles qui sont le rcd et le ffs.l’heure du bilan de vos activites politiques sous le joug du pouvoir assassin d’alger est arrivé,avouez votre echec ,sans cesse recommencé,demandez pardon au peuple qui a cru en vous et,disparaissez!

  2. tamurt info est aussi a la solde,decidement rien n’echappe a vos maitres,votre site ne converge pas du tout avec ce que prone le mak et le gpk.la censure est l’arme des manipules,et la question qui s’impose:pour qui vous roulez?

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