Iran: L’arrestation d’un ancien diplomate de l’ONU est un «malentendu»

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Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a confirmé jeudi qu’un ancien diplomate à l’ONU avait été arrêté, évoquant un «malentendu», alors que des médias occidentaux ont lié cette arrestation à la présidentielle du 14 juin en Iran, selon l’agence de presse Isna.

Bagher Asadi avait été ambassadeur de la République islamique à l’ONU sous la présidence du réformateur Mohammad Khatami (1997-2005) avant d’être l’un des directeurs du D8, qui rassemble huit pays émergents. «Nous espérons que le malentendu concernant Bagher Asadi qui est un employé de longue date et respecté du ministère des Affaires étrangères sera réglé et qu’il sera libéré», a déclaré le chef de la diplomatie iranienne, cité par Isna.

Des liens avec le camp réformateur

Il n’a donné aucun détail sur la date ou les raisons de son arrestation. «Un organe respecté du pays a dit une chose, mais nous espérons que cette chose n’est pas vraie et qu’il s’agit d’un malentendu», a-t-il dit. Bagher Asadi est «un expert talentueux et nous n’avons rien vu d’autre de sa part que la défense des intérêts du pays», a assuré Ali Akbar Salehi. Selon des médias occidentaux, Bagher Asadi a été arrêté en mars pour ses liens avec le camp réformateur, sur fond de tensions avant la présidentielle.

En janvier 2004, Bagher Asadi avait signé une tribune dans le New York Times, dans laquelle il dénonçait le «dédain flagrant des conservateurs pour les droits de l’Homme et les aspects républicains du gouvernement», et appelait à construire «une base solide pour une société civile robuste et dynamique».

Mohammad Khatami s’était incliné en 2005 face au conservateur Mahmoud Ahmadinejad, qui avait été réélu en 2009, un scrutin marqué par une vague de contestation réprimée par le régime. Les deux candidats réformateurs, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, qui avaient dénoncé des fraudes massives, sont en résidence surveillée depuis plus de deux ans. Le pouvoir iranien a plusieurs fois affirmé récemment que toute contestation dans le cadre de l’élection présidentielle de juin serait sévèrement punie.

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