La répression pour cacher les luttes de clans

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Les clans au pouvoir en Algérie
Les clans au pouvoir en Algérie

KABYLIE (Tamurt) – Au moment où la lutte des clans fait rage au sommet de l’Etat algérien pour la succession de Bouteflika, le peuple amazigh du Mzab subit de nouveau les affres de la violence des Chaâmba ; une communauté arabophone soutenue par les autorités algériennes afin d’affaiblir les Mozabites.

Ce racisme que cultive le régime algérien à l’égard des Amazighs ravive les tensions entre deux peuples si différents qu’aucune vie commune n’est envisageable. En procédant ainsi, au lieu de chercher des solutions profondes et pérennes, l’Algérie confirme sa haine des Imazighen (Mozabites).

Le MAK, qui a toujours mis en avant la diversité des peuples d’Algérie, apporte son soutien aux Mozabites tout en condamnant l’apartheid multidimensionnel dont est victime la grande famille amazighe. Il est de plus en plus clair que désormais, le principe de l’autodétermination prôné par le MAK est la seule voie salutaire pour tous les Amazighs d’Afrique du Nord.

En général, le pouvoir ne respecte aucun droit. La répression est la seule chose dans laquelle il excelle face à des citoyens qui revendiquent pacifiquement leur droit le plus élémentaire : une vie décente. Un rassemblement des demandeurs d’emplois a été réprimé le 06 mai à Alger.

L’appareil répressif s’acharne contre les citoyens qui osent défendre leur dignité. Même les députés à l’image du chef du groupe parlementaire du FFS n’y échappent pas. Ce dernier, pour avoir soutenu les chômeurs, a été tabassé par des policiers fous furieux. Son « immunité parlementaire » a été bafouée.

Le MAK, qui fait, à juste titre, de la question des droits de l’homme une priorité de son combat, condamne avec force cette répression. Il apporte son soutien aux victimes et assure le FFS de sa solidarité face à un pouvoir qui fait de la violence son programme politique.

Le MAK rappelle que le statut d’un député dans un Etat totalitaire n’a aucune autorité. Les élections aussi n’ont aucun sens si ce n’est la consolidation de la façade démocratique des régimes despotiques.

Le salut ne peut venir que de la mobilisation populaire. C’est la seule force capable de triompher de la dictature et du racisme du régime algérien.

Sur le plan médiatique, le pouvoir algérien poursuit sa politique de contrôle des espaces d’expression. Il s’attaque aux journaux en ligne qui échappent à son contrôle. Le procureur de la république du tribunal de Tigzirt a requis une peine de 3 mois de prison ferme et une amende de 50000 DA pour diffamation, à l’encontre du journaliste du site électronique Kabyle.com. Et cela 4 jours après la journée mondiale de la liberté de la presse. Le MAK ne peut rester indifférent devant la restriction de la liberté d’expression et exprime son soutien à kabyle.com.

L’avènement d’un État kabyle est plus qu’urgent pour assurer un avenir de liberté, de démocratie et de modernité à la Kabylie et à son peuple.

Kabylie, le 07 mai 2013, Bouaziz Ait Chebib, président

1 COMMENTAIRE

  1. c’est un avant gout de ce que peuvent subir les kabyles dans klks années s’ils ne se mobilisent pas massivement pour leur autodétérmination!

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