Kamel CHETTI, victime d’un complot ourdi

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SOCIÉTÉ (Tamurt) – Selon des sources kabyles internes aux services de police, ayant exigé l’anonymat pour des raisons évidentes, le militant kabyle Kamel Chetti a été victime d’un complot ourdi dans les milieux policiers algériens hostiles au MAK .

Vendredi 03 mai à 21h00, Kamel Chetti, militant du Mouvement pour l’Autonomie Kabyle (MAK), a été interpellé au niveau d’un barrage de la police et amené, menotté au commissariat central de Tizi-Ouzou. Le fallacieux prétexte avancé pour son arrestation est un imaginaire délit de fuite alors qu’il n’a opposé aucune résistance au dit barrage et aucune plainte n’a été déposée à son encontre.

Au commissariat, n’ayant rien à lui reprocher, les policiers ont voulu lui faire faire une prise de sang pour alcoolémie, un procédé auquel recourent souvent les services algériens pour discréditer des militants, en trafiquant bien sûr les résultats de l’analyse effectuée. Réalisant être victime d’une conspiration visant à le salir à cause de son appartenance politique, Kamel Chetti a refusé d’effectuer le test d’alcoolémie en déclarant: «Je n’ai aucune confiance dans les hôpitaux algériens. D’ailleurs, Bouteflika et ses ministres démontrent eux-mêmes qu’il n’y a pas à faire confiance aux hôpitaux algériens puisqu’ils vont systématiquement se faire soigner à l’étranger» .

Pis encore pour la police algérienne, dans une tentative d’ inventer une raison justifiant son arrestation et sa mise sous mandat de dépôt, Kamel Chetti aurait carrément refusé de « reconnaître » la police algérienne en déclarant « ne pas faire confiance à la police algérienne », tel que cela a été textuellement mentionné dans un Procès Verbal entièrement rédigé en arabe et que K. Chetti a d’ailleurs refusé de signer.

Lundi dernier (13/05/2013), après une semaine passée sous mandat de dépôt, son procès s’est tenu à Tizi-Ouzou. Le tribunal l’a condamné à 6 mois de prison ferme.

La succession « changeante » des chefs d’inculpation, au demeurant sans fondements ni du point de vue de la réalité des faits, ni du point de vue juridiques, relèvent bien plus du domaine politique que du domaine des infractions de droit commun puisqu’aucune des versions présentées par la police n’a pu être prouvée.

Concernant le « refus d’obtempérer », la police avait tous les pouvoirs et pouvait bel et bien contraindre K. Chetti à une prise de sang . Or, il n’y a pas eu d’obligation de prise de sang par la police et aucune partie plaignante n’a actionné ou déposé de plainte auprès de la police contre Kamel Chetti.

Toute l’affaire ne repose que sur la « bonne foi » des policiers ayant arrêtés Kamel Chetti au barrage de police ; précisément le barrage où il a été embarqué manu militari par la police.

L’avocat de Kamel Chetti a démontré que le soi-disant « délit de fuite » évoqué par la police dans le procès verbal n’est tout simplement pas logique. En effet, « délit de fuite » signifie que la personne incriminée ne s’est pas arrêtée alors que Kamel Chetti s’est bel et bien arrêté au barrage de police étant donné que c ‘est précisément là qu’il a été embarqué.

En dépit de la démonstration de l’absence de valeurs juridiques des fausses accusations portées contre K. Chetti, le Juge du tribunal de Tizi-Ouzou l’a condamné à six mois de prison ferme au mépris de toutes les règles d’impartialité prouvant encore une fois que la justice algérienne est une justice aux ordres et au service d’un régime criminel qui amnistie les assassins, relâche les kidnappeurs et laisse libre cours aux magnats du banditisme en Kabylie. Kamel Chetti paye chèrement ses petites provocations en faisant de l’humour sur les Hôpitaux algériens et la fuite des membres du régime algérien au Val de grâce au moindre petit bobo.
Par ailleurs, concernant cette affaire, une autre source kabyle, cette fois proche du Parquet de Tizi-Ouzou, nous a confié que des ordres avaient été donnés pour monter de toute pièce le dossier fallacieux contre Kamel Chetti en raison de son activisme au sein du MAK. N’ayant pas réussi à décourager les militants du MAK a poursuivre leurs actions, malgré les lourdes répercussions sur leur vie quotidienne : tracasserie administrative, cibles privilégiées du chômage, arrestations systématiques lors des activités publiques, etc ; le pouvoir algérien a, semble-t-il, décidé de passer à une autre forme de répression contre les militants du MAK après la démonstration populaire réussie du 20 avril dernier.

Cette lourde et injuste peine prononcée contre un citoyen connu pour son comportement digne et sage ne peut s’expliquer que par son appartenance politique. Ce n’est pas l’individu qui a été jugé mais son engagement au sein du MAK , un mouvement qui fait trembler le régime raciste d’Alger notamment après les démonstrations de force à l’occasion du 20 avril à Bougie, Tuβirett, Tizi-Ouzou, Paris et au Canada.

Amghid

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