CONTRIBUTION (Tamurt) – Malgré la participation massive des Imazighen à la lutte armée pour la libération de la patrie du joug colonial, leurs droits culturels et linguistiques ne sont pas reconnus. Cette négation est la conséquence directe des priorités et des options politiques du mouvement national durant la lutte de libération et de ses orientations idéologiques imposées par le clan d’Oudjda qui, en usurpateur de l’indépendance, s’est accaparé de l’Etat.
Ces priorités et ces options se résument dans la volonté d’édifier un état-nation centralisé, fondé sur l’idéologie exclusive de l’arabisme et de l’unitarisme linguistique et culturel, et l’imposition d’une vision salafiste au détriment des autres confessions, des valeurs laïques et des pratiques religieuses séculaires des Amazighs ou simplement des algériens.
La constitution définit l’identité culturelle algérienne en termes de composantes complémentaires en accordant la dimension civilisationnelle uniquement à l’arabité et l’islamité : ceci dit l’amazighité est réduite au rang de patrimoine dont la place est au musée à l’exemple des monuments funéraires ou des galets aménagés.
Depuis l’intégration de la langue Amazighe en tant que langue nationale dans l’article 3 bis de la constitution, nous constatons la banalisation de la prise en charge de la première langue de l’Afrique et son recul devant l’arabophonie. Sous la pression populaire des évènements du printemps noir, le pouvoir a été contraint de constitutionaliser Tamazight sans pour autant afficher une véritable volonté de la promouvoir. Bien au contraire, sa politique anti-amazigh a démontré qu’il s’agit d’une reconnaissance fictive. Cette pseudo-réponse nous éveille sur un fait important : même l’officialisation de cette langue n’apportera aucun salut et ne réglera aucun problème ni politique, ni identitaire voire même linguistique pour des raisons multiples.
En premier lieu, les lois dans les Etats post-coloniaux ne sont jamais respectées ni appliquées sur le terrain par des régimes fondés sur la manipulation et la propagande nationale en utilisant la manne pétrolière pour le cas de l’Algérie pour assurer leur maintien.
Deuxièmement, un nombre important de ces pays ont hérité du même moule jacobin sur le plan formel, incarné par des Etats-nation ; un héritage colonial perpétué avec le soutien des démocraties occidentales. La France qui a produit l’Algérien, un exemple édifiant en matière de mépris des langues régionales : ce n’est qu’en 1999 que la France a fini par reconnaître ces langues mais comme patrimoine de la république. Cette reconnaissance n’est finalement qu’une humiliation de trop à l’égard des autochtones et de l’humanité, car, dans la loi française les squelettes archéologiques ont une même valeur symbolique-constitutionnelle que ces langues régionales réduites au rang de langues mortes.
La situation des Amazigh est plus compliquée du fait qu’ils subissent une injustice multidimensionnelle. En effet, ils sont soumis à une domination culturelle, politique et même religieuse. De quel droit peut-on imposer à un mozabite le rite malikite, alors que son identité religieuse est Ibadite depuis des siècles ? Au nom de quelle logique va-ton imposer à la société kabyle une assemblées communale, une institution étrangère à son organisation sociopolitique, à la place de l’assemblée du village (Tajmaât) qui incarne depuis des siècles la démocratie kabyle dans la gestion des affaires de la cité ?
Au nom de quel droit, peut-on dépersonnaliser un AMAHAQ d’Aheggar, en lui imposant un autre model d’organisation sociale au détriment du principe du matriarcal qui marque jusqu’au jour d’aujourd’hui son particularisme ? Au nom de quelle justice on occulte son droit de recouvrer sa souveraineté sur son territoire naturel de Tiniri décimé par la France coloniale en 05 pays ?
L’Etat Algérien continue de tourner le dos à ces réalités sociologiques, historiques et politiques qu’il étouffe sous prétexte qu’elles constituent un vrai danger pour l’unité nationale. Or, aucune unité ne peut être construite sur le mensonge et l’exclusion de l’autre.
L’Algérie ne connaîtra jamais la paix, ni la prospérité, ni le développement économique tant qu’elle reste prisonnière de son système unitaire centralisé, qui s’inscrit en porte à faux avec les réalités sociologiques Algériennes.
Désormais, une décentralisation profonde et territoriale de l’Etat est un impératif vital qui offrira à l’Algérie une lueur d’espoir et consacrera l’organisation politique traditionnelle comme véritable intermédiaire institutionnel entre le citoyen et l’Etat. Tout de même l’aménagement de ces organisations et leur modernisation est une nécessité absolue pour les adapter à l’évolution de la situation car elles sont restées à l’état purement traditionnel du fait de la négation de l’Etat algérien. Rapprocher le central du local va aider à une meilleure répartition des richesses et une meilleure prise en charge des doléances citoyennes. À force de libérer l’homme, on libère sa capacité d’initiative et se donne comme devoir d’innover et d’aller dans le sens du progrès.
Etudiant en deuxième année master Anthropologie, université de Bejaia.
Très bonne analyse exprimée dans un bon style rédactionnel . bonne maîtrise des concepts…très bonne continuation mon ami Massi !
Azul
OUi, mais, hélas, aucun de ces combats n’a été mené (hormis celui de l’Azawad), au nom des patrie et des identités amazighes identifiées.
Ainsi, hormis la résistance à la pénétration coloniale du 19 e siècle, nous avons mené tous les copmbats au noms de causes génarales qui ne sont pas que les nôtres. Tous les peuples de la terre luttent d’abord pour eux même, pour leurs propres causes sauf nous, trop universalistes semble-t-il, très généreux (sauf pour nos propres frères et voisins).
Ainsi :
On s’est battu pour l’Algérie – création coloniale, pour qu’y règne la fraternité alors même que les frères autour de la table ne sont pas définis.
On s’est battu pour le socialisme, le communisme, le libéralisme, enfin tous les étendars sauf le notre.
C’est un peu comme si, s’étant fourvoyé dans la recherche de nous même, on s’est perdu dans les combats que ne nous mènent nulle part en tant que peuples. Des combats dans lesquels, par ailleurs, tous les manipulateurs peuvent intervenir sans être démasqués, étant des combats vagues et non vraiment définis.
{{Puisque les kabyles ne reconnait pas les élus du pouvoir et sa ligitimité !!!!!!!!!!! la question est simple et vis versa ! constituer un referendum sur la langue minoritaire sur tout le territoire de la Kabylie ! donc le résultat sera clair ! puisque nos concitoyens Algerien ne leur concerne pas la Kabylie et ces enfants , ils vont lécher aux neo-coloniaux y compris les Orientaux qui ne reconnaissent pas le croisé Algerien meme il n´ai pas la bienvenu chez eux ! peut etre les reconnaissent dans les cellules de Baghdad et la diplomatie defend leur inpunités !!!!!! Pour la question sur la surpolitisation de Tamazight ??? une question des siécles domination coloniale , sa suffit !!!!!!!!!!! On a marre du sérium et du Coma !!!! On a marre de la bloffe et ces jobards , On veut voir un ciel qui nous appartient !!!!!!!!!! .}}
Tu écris comme un pied et tu commets n’importe quoi. Dal3iv fellak a… « abourikoo ».
Azoul. … prochainement L’UNION DES GOUVERNANCE DE L’AFRIQUE DU NORD. .a sa tête un vrai amazighe avec une vrai constitution destinée uniquement au amazighe. ..mes pour cela libérant nous de s’est dictateur……pour quoi ne pas organiser une grande Marche ici on Europe avec la participation de tout les amazighe de l’Afrique du Nord…ça sera la MARCHE DU CIECLE pour montré notre volonté et notre détermination a ne rien lâché de notre patrie.
Le problème identitaire en Algérie,je le dis très bien,d’autres l’on déjà dis dan ce forum,n’a jamais été le pouvoir ou les islamistes. Certes ces derniers,via les richissimes moyen-orientaux, ont fait et continuent de faire tout pour réduire à zéro la cause Amazigh. Lorsqu’on se rappelle des oppositions farouches,et des tentatives de sabotage faites par les janissaires et les mercenaires de SAID SADI qui se disait berbériste et que des milliers obéissaient à ce soit-disant psychiatre,comment comment pourrai-je croire que c’est le pouvoir seul qui a amenuisé la cause identitaire.D’aillleurs comme tant d’autres j’avais beaucoup participé à ces activités et les marches sous la coupe du MCB et j’ai vu ce qui se passait.Homis le RCD, c’est tous les partis berbéristes(PAGS,FFS,MDRA,PST,OST)qui ont soutenus ces activités véhiculant la cause identitaire. Pour le motif,de monopole, le RCD,non seulement il ne prenait pas part à ces activités, au contraire il a toujours tenté de les entraver et de les saboter. Et la plus capitale qui a acquis les départements de recherche sur la culture AMAZGH c’est la marche du 25 janvier 90 à ALGER où SADI n’a pas réussi le coup.Et grâce l’obéissance d’une partie dormante de la population, et pour le motif électoraliste où il a réussi le coup, il y a la grève du cartable et le printemps noir où le combat a été durement avorté. Mais je suis très persuadé que si ces démarches ont été menés à terme sans cette obéissane bête,aujourd’hui les arabo-salafistes ne réussiront jamais à s’imposer même en dehors de la kabylie. Encore plus,aujourd’hui je demeure inquiet avec l’approche du RCD au MAK qui risquerait de comploter le MAK,comme il l’a fait au FFS,puis au MCB et enfin pour la rebellion 2001,bien sûr à chaque fois pour le motif élctoraliste et de monopole. Ce qui à chaque fois fragilise et émiette la rebellion kabyle et l’avancement du combat identitaire. Donc qu’on n’obéisse qu’à nous-même au lieu des leaders politicards. TANEMIRT
Azul,
J’ai précisément la même inquiétude que vous.
En effet, le MAK n’a en aucun cas besoin de se rapprocher ou s’allier à quelconque autre partie politique.
{{Le MAK n’est pas un mouvement politique, c’est une émanation de la volonté du peuple Kabyle, excepté les traîtres.}}
Toute intrusion, dirigera le mouvement d’autodétermination de Kabylie à l’échec.
Ce sont les traîtres qui détruisent une nation. Rarement un opposant extérieur, qui ne pourra que l’affaiblir.
Dans le prolongement de votre intervention, j’ajouterai qu’en Kabylie, il y a des Kabyles. Chaque Kabyle est un leader, puisqu’un Kabyle est un Amazigh (un homme libre). Ce qui fait de lui un moteur de sa volonté de liberté, ou qu’il soit sur la planète.
« Chaque Kabyle est un leader (ah bon ?) , puisqu’ un Kabyle est un Amazigh ( bon rappel !). Ce qui fait de lui un moteur de sa volonté de liberté » (quelle trouvaille !). dixit » tranquiloo » Avec un tel raccourci, ça ne peut pas voler très haut ya khoooooooooooooo !!!! .
Azul Fellawen.je pense que nous citoyens Kabyles sommes mur et prés par rapport a tout se que nous subissons,pourquoi ne pas consulter tout les sages de tout les villages et villageois afin de defennir ce qui nous conviendrai afin de ne plus etre entre le marteau et l’enclume justement.Que doit-on proposer aux citoyens Kabyles et que veulent -ils?Tout cela doit se faire a mon avis avec l’aval de nos sages et responsable de nos villages et citoyens ,afin de nous opposer avec forçe et determination pour obtenir ce que l’ont veut exactement soit avec intelligence et pacifisme soit autrement,en adherants massivement a nos responsables actuelles(Le MAK et Le GPK.Et nous mettre a presenter des candidats independant et les elire a la place de ces kds qui se nourrissent de la fourberie de cette mafia qui nous gouverne. Je crois qu’on peut faire et réeussir ce coup de force parceque nous sommes un peuple noble et combattant.( sans cela nous serions toujours entre le marteau et l’enclume)Tout s’arrache avec valeur et determination afin de preparer un avenir pour nos enfants ; honnorer et rendre hommage a nos ancetres,accomplir leur reve et assouvir le notre .En tant que peuple nous en avons asser ,on ettouffe et on suffoque de cette chape barbare avec qui la vie est impossible,il est temps de faire quelque chose pour nous liberer de ce marasme inssoutenable.
oui à un état Laïc, fédéral et fédérateur de l’ensemble des territoires ethniques ou ex-Royaumes,et pour le cas de l’État Kabyle oui pour des assemblées locales (de village, d’arrondissement dans les villes) non partisanes épaulées dans un rôle consultatif par des conseils de sages patriotiques (tajmaath) , oui à des assemblées populaire de coalition du genre A.P.Aarche et A.P.Ville, à structure paritaire (élus de partis/élus indépendants) faisant face à l’administration locale, oui à des polices locales et aussi à des législations locales et leurs tribunaux préliminaires traitant du droit privé essentiellement qui complètent respectivement la législation et l’appareil judiciaire nationaux (nation Kabyle)…
tadjmaath est un mot arabe qui signifie assemblee. kabyle l’est aussi il signifie tribut .liberez d’abord votre dictionnaire !!!
si ton pseudo est ton prénom, alors ta remarque est déplacée…
Beaucoup d ‘ignorants croient QUE la plus part des mots kabyles viennent de l’arabe /
détrompez-vous c’est l’inverse. hammam ,arabe ou pas arabe?
Non monsieur vous faites erreur…revoyez vos connaissances.
Le terme tajmaat est bien kabyle..
Il suffit de chercher dans le langage kabyle ou amazigh s’il existent des mots qui ont un sens de ce qu »il décrit se rattachant à ce terme .
Nom, verbe ,adjectif etc.
On dit Ajmuε y’irḍen jemεad taḍrmit iw aken attvnuḍ
on voit bien que : tajmaεt , lǧameε , il n y a qu’un pas
ajmuε y irden (un tas de blè) ou l’action de ramasser le blé ; ajmaε.
Qui a copié l’autre ?certainement pas les kabyles .
comment en dit en arabe tajmat? ELDJAMOUA qui vient de ce mot kabyle arabisé mais essayez de trouver des mots en arabe avec la racine de ce mot ..NADA
Azul. Hassen a tout à fait raison. Thajaâth est un mot derivé de l arabe. Aldjama3a. aldjoumou3a…etc. par contre son equivalent en tamazight bel est bien exite. On dit agraw. je ne sais pas pourqoi on a tendence à utiliser des doublants arabes à des mots qui existe deja en berbere.joue-on aux ésprit ouvert, ou bien c est la religion.la reponse c est bien la derniere d’ailleur les soit disant thijma3in ont toutes lieu à ldjama3 qui vous donnera assurement » la benediction » et « sagesse » pr vous « eclairer »!??á bon entendeur