Le régime courtise la fondation Matoub – Qui cherche à récupérer le combat de Matoub Lounès ?

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KABYLIE (Tamurt) – On s’achemine à la folklorisation du combat mené durant des années, par le célèbre chanteur Kabyle Maoub Lounès. Lounès est assassiné pour avoir assumé ses idées. L’enquête sur la vérité de son assassinat demeure, à ce jour, un tabou.

Les derniers revirements de la fondation qui porte le nom de ce grand militant kabyle ouvrent une large brèche à de nombreuses interrogations qui du moins pour le moment, peuvent être assimilées à un compris sans précédent entre cette fondation et le pouvoir. Un pouvoir qui fait piétiner l’enquête sur les circonstances de la mort du rebelle.

Le 3e prix de « la Résistance Matoub Lounes » a été attribué samedi, à la radio locale de Tizi-Ouzou, lors d’une cérémonie organisée dans la ville de Tizi-Wezzu dans une ambiance, inhabituelle, quasiment officielle et désapprouvée par de nombreux fans de Matoub. Les fidèles de Lounes ne comprennent pas la démarche qui associe les officiels à des actions en hommage au rebelle, Matoub. Faut-il rappeler que Matoub était un opposant farouche de tout ce qui est représentant du régime central d’Alger et que cette même radio censure les chansons du rebelle.

Un pouvoir qui l’a ciblé en 1988 à travers un gendarme aux ordres, dans un guet-apens à Michelet où il a reçu plusieurs balles. Et depuis l’assassinat de Lounès en 1998, les mêmes décideurs ont tout fait pour que l’affaire soit bâclée afin de mettre au placard le dossier qui a été traité avec une légèreté déconcertante.

Une affaire qui a abouti à effacer tout ce qui a un lien avec la mort de Matoub au niveau de la justice où on ne parle plus du dossier Matoub. Celui-ci revient ces derniers temps sous une autre forme que l’on peut assimiler à une manière de faire oublier le combat de Lounès et les circonstances de son assassinat alors que les fans de l’artiste craignent la récupération de la mémoire de Matoub par le régime à des fins électoralistes au moment où la fondation éponyme a bénéficié pour la première fois de subventions de l’administration alors que Matoub n’a jamais de son vivant, accepté l’argent du régime qui l’a arrosé d’une pluie de balles et censuré dans une radio honorée sans complexe par la fondation qui porte le nom du Rebelle.

On a souvent assisté à des tentatives de récupération des symboles de la Kabylie, à l’approche de chaque rendez-vous électoral mais sans parvenir à pouvoir toucher au grand mythe qui est Matoub tant le régime bute sur une opposition ferme des citoyens de la Kabylie, ceux-ci ne peuvent laisser aux relais du pouvoir de s’offrir le combat d’un homme légendaire à des fins électoralistes.

Farid Derdar

10 Commentaires

  1. TOUT FAIRE POUR SAUVEGADER LE SYMBOLE DE LA LIBERTE

    Il faut veiller à ne pas banaliser le combat du rebelle et le pourquoi il a été assassiné .

    MATOUB le  » Saint Patron « de la dignité de la bravoure et de la liberté ne doit pas être encore sacrifié et trahi une seconde fois..

    J’en suis certain que les Oul ali et kahlida etc..qui s’étaient attablés de son vivants avec lui que s’il était encore de ce monde qu’ils n’auraient jamais été aussi loin dans leur trahison car il en connaissaient les risques et le comment ils seraient traité ces khabit .
    IL a été tué justement pour permettre à des lâches de trahir sa mémoire et son combat.
    N’EST PAS OUL HADI? Et dire qu’i a invité chez lui ce TRAÎTRE.

    Aucune confiance au KDS qui devront un jour répondre de leur trahison et forfaiture.
    En attendant il faut les faire tourner en bourrique telles les bêtes de somme.

    QUE LES GARDIENS DE SA MEMOIRE VEILLENT.

  2. Azul felawen.
    L e clan de wajda cherche à tout prix de s’installer en Kabylie si ce n’est pas déjà fait, donc Said Boutef a tisser des liens avec Amara Benyounes, khalida, oueld ali et bien sûr Hannachi et comme Malika Matoub est proche de benyounes, donc les jeux sont fait. Mais Malika est responsable de tout ces dérives car elle gère mal le patrimoine que le grand Matoub nous a laissé. Je souhaite que les Kabyles prendront consciences des enjeux et des dangers qui se préparent pour l’avenir de leurs région et barreront la route à tout ces énergumène.

  3. enfin un article qui ose dire tout haut la vérité

    Malika Matoub n’est pas digne ! elle n’honore pas le combat de son frère qui doit se retourner dans sa tombe, c’est certain.
    quelle honte, comment peut-elle associer le nom de son frère ?

    à Bouteflika, dont elle a publiquement approuvé la loi sur la réconciliation nationale,

    à ould ali lhadi, cet immonde traître, chez qui elle rend des hommage au rebelle

    au wali de tizi-ouzou,

    à la télévision annahar,

    à ses déclarations en arabe;

    C’est une honte !!!! Quel drame pour Matoub Lounes

    • L’actualité vient nous remettre les pendules à l’heure : tout comme dda Lmulud s’appelle Mouloud Mammeri et non Mammeri tout court, tout comme Bessaoud Mohand Aarav ne s’appelle pas Bessaoud tout court, le Rebelle s’appelle Matoub Lounès. Tous les Matoub ne sont pas des Lounès. La preuve.

  4. Azul,il faut être trés vigilants concernant le pouvoir et ses manoeuvres sourdes et incessantes.Il revient sans cesse à la charge sous des formes variées afin de faire plier la région.Il n’y a pas que Matoub qu’on tente de récupérer.Il y a Feraoun dont le roman la terre et le sang a été présenté à Tizi en arabe et dont le fils Ali accourt au moindre claquement de doigts des officiels pour rendre hommage à son père,Mouloud Mammeri qui est encensé même par ses anciens ennemis,Ait Ahmed,Ait Menguellet ,Hennachi,Hachi etc décidément cette liste commence à s’allonger de jour en jour.
    Pour autant notre responsabilité historique est de proposer une plate-forme d’action commune avec des buts immédiatement atteignables et d’autres à moyen ou long terme sans ça on demeurera toujours dans l’opposition et non pas la proposition;on tournera éternellement en rond jusqu’à s’épuiser.
    A titre d’exemples concrets et atteignables:
    -campagne pour l’effacement de toutes les plaques signalétiques en arabe en Kabylie et de la monstrueuse signalétique du barrage de taqsebt ,un outrage qui défigure la région.
    -Pétition ou mobilisation pour faire obligation aux imams de prêcher en kabyle en Kabylie,et contrôle de l’orientation de leurs prêches.
    -Campagne de sensibilisation sur toute la blogosphère berbère et ses modérateurs pour faire émerger une parole responsable et constructive au lieu des sempitenelles critiques,insultes et autres commentaires hors sujet,violents ou gratuits qui nuisent au débat et éloignent les gens biens
    L Internet kabyle ne peut et ne doit plus être un défouloir stérile comme c’est souvent le cas;il doit être un puissant outil de pédagogie,d’information et d’action.Plaidons donc pour un internet kabyle responsable.Ce crédo doit être clairement affiché et partagé par tous les sites et les modérateurs soucieux de faire avancer la cause berbère.
    -mobilisation citoyenne contre la dégradation de l’environnement galopante et les constructions anarchiques
    voici rapidement quelques propositions qui viennent à l’esprit en espérant qu’elles seront utiles,étoffées pourquoi pas dans une charte d’action.
    Tanemmirt

    • A tes propositions bien constructives,Mhend,il y a lieu d’ajouter que nous devons reconnaître l’autorité des comités de villages démocratiquement élus,lesquels sont seuls à pouvoir neutraliser les nuisances de l’officiel Abou-Machiavel.Par ailleurs,il importe aux personnes sachant décoder les commentaires vicieux d’intervenir pour torpiller ,avec arguments,les traîtresses interventions.

  5. azul, je ne comprend pas où vit votre journaliste ?
    le prix de la résistance a été attribué au groupe twareg de l’azawad tinariwen et n’ont pas à la radio Tizi-Ouzou , c’est ce que j’ai lu à travers la presse

  6. Azul,

    Il y a beaucoup de vérités dans l’article et les commentaires. Je suis un matoubiste à fond! Je respecte sa famille et ressens toute la douleur causée par la mort de Lounès. Laissons Malika et les siens tranquilles et concentrons-nous plutôt sur le détournement du combat de « l’Eternel Vivant » au détriment de… « ces soit disant opposants… ».

    Tanemirt.

    H de paris.

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