ALGERIE (Tamurt) – Les trois opérateurs téléphoniques algériens, Mobilis , Nedjma et Djezzy cautionnent le racisme du pouvoir contre les populations berbérophones. Ils gagnent pourtant des dizaines de milliards de dollars annuellement sur leur dos.
Des millions de Kabyles et d’amazighophones sont ignorés par ses opérateurs. Ils refusent, depuis plus de dix années maintenant, d’intégrer Tamazight dans les répondeurs automatiques. En effet, afin d’annoncer la non-disponibilité de l’interlocuteur ou la consultation du crédit, les opérateurs téléphoniques utilisent l’arabe, le français et même l’anglais pour Moblis (langue que peu d’Algériens maîtrisent). Tout sauf Tamazight !
Pourquoi ces opérateurs n’ont pas daigné utiliser Tamazight comme moyen de communication avec leurs millions de clients Berbères ? Ont-ils reçu d’instructions de bannir cette langue volontairement ? Nombre d’Amazighs ne maitrisent que leur langue maternelle, Tamazight. Pour l’anecdote, une femme d’un village Kabyle avait décidé un jour de joindre par téléphone son mari qui tardait de rentrer le soir. En tombant sur la voix mielleuse d’une femme qui lui répondait en langue arabe et française, lui annonçant l’insuffisance de son crédit pour effectuer cette communication, la malheureuse pensait qu’il s’agissait d’une maîtresse de son époux. Ce qui a causé, comme on peut l’imaginer, un quiproquo entre les deux époux. Le malentendu se dissipa lorsque le frère de la femme lui expliqua qu’il s’agissait d’un répondeur téléphonique.
Le mépris envers la population amazighophone touche toutes les institutions en Algérie. Même les policiers sont dans l’interdiction de s’adresser aux citoyens en kabyle à Tizi-Ouzou.
L’exemple de la compagnie aérienne Aigle Azur, dont le patron est originaire de la localité de Tigzirt, est à méditer. Cette compagnie s’adresse depuis plus d’une année à ses clients en langue kabyle.