La défense de l’identité Amazighe

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CONTRIBUTION (Tamurt) – S’il y a aujourd’hui une réalité qu’on ne peut cacher, c’est bien l’identité réelle de l’Afrique du Nord falsifiée et transformée, par des dictateurs corrompus et criminels arabo-islamistes, en “ Maghreb arabe ” en février 1989.

Depuis quand l’Afrique du Nord a perdu son Nord ? disait le grand Kateb Yacine.
Ces dictateurs, islamo-baathistes, ont atteint l’apogée du mensonge et de la langue de bois. Ils nous ont colonisés, étouffés, assassinés, marginalisés, avec la complicité de l’Occident et ce sous les applaudissements de certains supplétifs que l’arabo-islamisme l’histoire jugera.

Ces criminels de l’humanité qui ont falsifié l’histoire de l’Afrique du Nord, ont étouffé la langue et la culture amazighes, marginalisé et arabisé le peuple premier, sans parler des assassinats et emprisonnements de tous ceux qui se réclamaient et défendaient leur identité amazighe dans leurs propres fiefs.
Le père du théâtre algérien le grand écrivain Kateb Yacine disait : « Aujourd’hui, par les armes, nous avons mis fin au mythe ravageur de l’Algérie française, mais pour tomber sous le pouvoir d’un mythe encore plus ravageur: celui de l’Algérie arabo-musulmane, par la grâce de dirigeants incultes. L’Algérie française a duré cent trente deux ans. L’arabo-islamisme dure depuis treize siècles ! L’aliénation la plus profonde, ce n’est plus de se croire Français mais de se croire Arabe. Or il n’y a pas de race arabe, ni de nation arabe. Il y a une langue sacrée, la langue du Coran, dont les dirigeants se servent pour masquer au peuple sa propre identité. »

L’identité première de l’Afrique du Nord est l’une des composantes essentielles de notre personnalité. Malheureusement en ce début de 21e siècle il n’en est nullement question. Les débats semblent porter sur des détails sans importance, alors que l’aspect fondamental identitaire est délibérément ignoré.
Le grand poète et écrivain algérien Jean Lmouhoub Amrouche disait : « On peut affamer les corps, on peut battre les volontés, mâter la fierté la plus dur sur l’enclume du mépris. On ne peut assécher les sources profondes où l’âme orpheline par mille radicelles invisibles suce le lait de la liberté. Nous voulons habiter notre nom, vivre ou mourir sur notre terre mère, nous ne voulons pas d’une patrie marâtre et des riches reliefs de ses festins. Nous voulons la patrie de nos pères, la langue de nos mères, la mélodie de nos songes et de nos chants sur nos berceaux et sur nos tombes. Nous ne voulons plus errer en exil dans le présent sans mémoire et sans avenir. Ici et maintenant, nous voulons libre à jamais sous le soleil dans le vent, la pluie ou la neige, notre patrie : l’Algérie. »

Tout le monde comprend bien que notre identité véhicule des valeurs culturelles et les civilisations de toute l’Afrique du Nord.
La grande dame de culture et pionnière romancière algérienne Taos Amrouche disait : « Il trichent avec eux-mêmes, et ils trichent avec l’histoire, les dirigeants des pays Nord-Africains qui tentent d’éliminer la culture berbère. Nos bijoux sont exposés, nos poèmes, énigmes, contes et chansons sont répertoriés, partout ailleurs à l’étranger, à quoi serviront alors vos lois et vos discours ? J’ai un but à atteindre : empêcher la culture berbère de périr. Elle est aujourd’hui menacée en Afrique du nord. Portant elle ne porte ombrage à personne, mais on prétend qu’elle relève du particularisme régional lorsque c’est toute l’Afrique blanche qui est berbère en profondeur. Il s’agit bien d’un patrimoine cinq fois millénaire, un patrimoine de beauté et de spiritualité qui devrait faire l’orgueil de tous les pays maghrébins et au-delà de l’humanité toute entière. »

Notre identité entre les mains du colonialisme, a survécu à des siècles d’aliénations et de marginalisations. Grâce à ses hommes et ses femmes, sans parler de ses grandes richesses universelles, cette identité est sauvée de l’oubli et de la mort de ses ennemis criminels, les islamo-baathistes.
Le célèbre chercheur anthropologue, ethnologue et écrivain Mouloud Mammeri disait : « Le temps n’est plus où une culture pouvait se tuer dans l’ombre, par la violence ouverte, et quelquefois avec l’acquiescement aliéné des victimes. En ce siècle de monde rapetissé, où les contraintes d’une civilisation technicienne tendent à niveler la vie des hommes, désormais la somme des variantes civilisationnelles fait peau de chagrin ; il n’est pas vain d’en pouvoir sauvegarder le plus grand nombre. »

Pour étouffer l’existence de notre identité amazighe et de notre peuple, les arabo-islamistes ont marginalisé et falsifié notre histoire au profit de la langue et la culture importées de la péninsule arabique.
Mais comme disait le doyen des écrivains algériens le célèbre Mouloud Feraoun : « Le peuple se réveillera un jour, fatigué de cette mal vie. Une force rentrera en lui, il en aura marre ! Alors il se servira de sa force pour demander des comptes à ceux qui ont plongé son sommeil et qui l’ont plongé dans l’injustice totale. Je sais que j’appartiens à un peuple digne qui est grand et restera grand. Je sais qu’il vient de secouer un siècle de sommeil où l’a plongé une injustice défaite, que rien désormais ne saurait l’y replonger, qu’il est prêt à aller de l’avant pour saisir à son tour ce flambeau que s’arrachent les peuples et je sais qu’il le gardera très longtemps. »

Et « Qui s’y frotte, s’y pique. »

A bon entendeur salut.

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* Tarwa n Numidiya.

Sγur: YEḤYA YANES.

Ulamma ur nefriẓ ara
Cbaḥa n ijeǧǧigen
Γas akka ur nesli ara
I cna n yefrax ḥninen
Ssber-nneɣ iga tara
Tessassa-yaɣ-d asirem
Nekni d arraw n tefsut
Γas akka bɣan aɣ-tteksen.

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D agdud iberzen leqrun
Deg-nneɣ ɣas tettmeritem
D irgazen irẓen ur kennun
Γas laεyub iɣ-d-txelqem
Ferset kan d lḥif nennum
Labud ad yas wass-nwen
Nekni d arraw n tlelli
Γas s leqyud deg ifassen.

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Wa yemmut wa yenejla
Yiwen imxel wayeḍ igugem
Γef uεebbuḍ azrem yedda
Iɣil yeḥrec gar-asen
Id-ḥarren izmawen s leɣla
Yesrexes-it i yiεdawen
Nekni d arraw n tmazɣa
Γas tbedelem-aɣ isem.

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Si Cacnaq ɣer Lwennas
Si Qarṭaj alamma d Ṭanja
Yal amdan rzu fell-as
Deg uxxam neɣ deg uẓekka
Ay itbir uzneɣ-k in’as
Dεut ad tban tafrara
Nekni d arraw n tudert
Ayen akka tezga cedda.

YAHIA YANES. (Poète et écrivain chercheur en langue et culture amazighes)

7 Commentaires

  1. Trouver des gens qui aiment la Kabylie et l’on pourras sauver les meubles dont les pieds sont deja dans l’eau. En ce moment, les gens courenet derriere les petro-dollars et la mosque. Le systeme a corrompu presque tout le monde.

  2. azul, Aquand une vraie revolte pour affirmer notre liberté ,nous somme colonisés depuis des siecles par les arabes ,il faut maintenant dire basta!!!!! vive mouloud mammeri, et tous les berberistes.

  3. {{Une histoire se repète et se multiplie !!!!!!! les copies des autres empires importé chez nous , les passé des Slaves face aux Othomanes .

    La conquête et le joug ottoman
    Empire ottoman en 1801.

    Comme dans le reste des Balkans, la Bulgarie subit une longue et douloureuse période d’occupation pendant laquelle les libertés furent le plus souvent bafouées alors que les populations subissaient le joug de l’occupant. Pour les Bulgares, cette période est certainement la plus sombre de leur histoire.

    Incapables de résister à l’Empire ottoman, les cinq royaumes slavo-bulgares tombent les uns après les autres aux mains des Ottomans. Derniers à tomber, Trnovo est conquise en 1393, Vidin en 1396 et la Dobrogée (en bulgare Dobroudja) en 1421. La position géographique de la Bulgarie, l’importance relative de sa population ainsi que le peu d’intérêt que lui portaient les puissances occidentales en ont fait une province de l’Empire ottoman pendant près de cinq siècles, de 1396 à 1878. La Bulgarie, annexée à l’Empire ottoman, n’est alors qu’une province administrée par les sultans d’Istanbul sous la tutelle religieuse du Patriarcat de Constantinople. Le pays perd son indépendance mais aussi son nom et sa capitale : les Ottomans n’emploient que le mot Roumélie (en turc Rumeli qui signifie « pays des Romains », c’est-à-dire pris aux latinophones). Un système féodal strict y fut établi, afin de contrôler de près cette région proche d’Istanbul et donc stratégiquement essentielle. Mosquées et minarets se multiplient au fil de la colonisation ottomane et de l’islamisation d’une partie des Slaves (Pomaques). Sur les côtes, les Grecs demeurent à Nessebar, Obzor et Varna.
    Pur sang arabe du haras Kabyuks près de Choumen. Créé par les Ottomans pour les besoins de l’armée, cet élevage fournissait 1300 chevaux par an.

    Quelques églises sont rasées7 et c’est autour de la religion chrétienne, dans les montagnes, que la résistance8 s’organisa, le plus souvent grâce aux monastères qui vivaient repliés sur eux-mêmes pour éviter les représailles, mais qui entretenaient le culte de la nation bulgare. La période ottomane permit aussi l’accès à l’indépendance de l’Église Bulgare. Échappant à la tutelle du Patriarcat œcuménique de Constantinople, dominé par les Grecs, les religieux orthodoxes bulgares ont instauré l’exarchat Bulgare en 1870 avec le consentement de la Sublime Porte et sous les pressions russes. Le siège de l’exarchat demeura à İstanbul jusqu’en 1913 dans le quartier de Şişli.

    Pour certains historiens, la période ottomane fut moins négative que les historiens « militants » ne la présentent, car elle permit un développement culturel et économique du pays dans le cadre d’un vaste ensemble multinational où les rapports entre peuples et entre religions étaient généralement caractérisés par une grande tolérance.

    « Le Pays que les Bulgares habitent serait un jardin délicieux si l’oppression aveugle et stupide de l’administration turque les laissait cultiver avec un peu plus de sécurité : ils ont la passion de la terre »}}

  4. Merci Yahia Yanes pour avoir ravivé la flamme de notre fierté que l’indigne occupant s’acharnait à éteindre pour nous plonger dans les ténèbres de la déchéance arabo-satanique. Les citations de nos visionnaires témoignent de la vigueur séculaire de notre culture dont se sont inspirés de nombreux peuples pour vivre dans les libertés et la dignité à l’exception du crasseux qui ne peut concevoir d’autres mode de gestion en dehors du pillage et de l’aliénation. Les supplétifs qui entravent le cours de notre émancipation seront certes jugés par l’Histoire mais en attendant ,pour les reliefs que leur concède le pillard, ils torpillent insidieusement nos forces pour concrétiser nos aspirations .Aussi,il est nécessaire de neutraliser leur sape par l’accusation morale pour pouvoir nourrir l’espérance.

  5. L’arabo-islamisme dure depuis treize siècles ! l´arabo-islamisme dure depuis 1962, aprés l´echec colonial de France, l´arabo-islamisme s´est présenta comme une alternatif, sous une autre forme néocolonialiste. Il suffit de voir le comportement des forces de l´insucurité en kabylie pour comprendre que la nature du régime colonial n´a pas changé!

    • tanemirt a mohand; l’arabo-islamisme ne dure pas depuis 13 ou 14 siecle,mais il dure depuis 1962 seulement. en remplacement de l’algerie francaise ,ils ont invebnté l’algerie arabo-musulemane mais la realité ils veulent instaurer par la falsification de l’histoire l’algerie arabe; la religion n’est qu’un camouflage de guerre.

      • Merci pour l’article, en particulier le passage dont la citation du visionnaire mouloud feraoun, ce qu il a dit va sûrement se produre car il connait bien sont peuple, il est sortis de lui, il sait qu il est trahis avant 54, 62 et apres.notre peuple est gouverné par des malades mentaux et croyez moi que c pas un éxcé de language mais une simple vérité.et le premier malade à la tete le president, le 2me un psyciatre dr said saadi,que dieu le guerrisse puis l extermine.lui qui est le porte parole du drs (je l ecri en miniscule ) qui sont rien d autre que des fous d’allah que le bon DIEU le chatille car il n est autre que le diable athikhzo rebi .car les dr saadi et houhou et tout les autre ce sont tous des terro deguisés en costume de democrates.ils sont juste bon pour les abisse de l’enfer.
        Mara d ihmel wassif d izra kan ara d iqimen.

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