Immigration : La main d’œuvre kabyle, hier et aujourd’hui

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DIASPORA (Tamurt) – Parmi les populations nord-africaines, les Kabyles sont les premiers à avoir émigré massivement en France dès 1912. Ils s’installèrent dans les Bouches-du-Rhone, à Marseille principalement (huileries, raffineries, fonderies), dans la région parisienne (industrie) et dans le bassin houiller de Pas-de-Calais dans le nord. Les ouvriers kabyles étaient appréciés par les employeurs français pour diverses raisons :

Dextérité manuelle

Dès son jeune âge le Kabyle était amené à accomplir plusieurs travaux. Il devait apprendre à construire des murets avec des pierres sèches, tailler les arbres fruitiers, opérer des greffes, fabriquer des ustensiles de cuisine en bois, façonner des planches pour fabriquer des portes. Le Kabyle a toujours été industrieux car il devait, nécessité oblige, fabriquer tout ou presque avec ses propres mains.

En Kabylie, certains villages étaient spécialisés chacun dans un artisanat précis. Les Iflissen-N-Lebhar fournissaient toute la Kabylie en épées et autres armes blanches de toutes sortes, les At Yanni étaient spécialisés dans la bijouterie. Leurs bijoux sont recherchés dans toute la Kabylie. Ils fabriquaient aussi des fusils et de la fausse monnaie au temps des Turcs.
Imâatqiyen fabriquaient des poteries et des jarres à huile, d’autres villages étaient spécialisés dans le tannage des peaux ou le forgeage du fer.

Endurance et sérieux

L’ouvrier kabyle est très endurant, autrefois il pouvait travailler du lever jusqu’au coucher du soleil. Il est aussi très sérieux au travail, il s’acquitte des taches qui lui sont assignées consciencieusement. Il ne se dérobe pas, car pour lui il est honteux de voler du temps à son employeur. Cela est inconcevable même si c’est pour faire sa prière.

Maîtrise de la langue

Le Kabyle sait que la langue est le meilleur atout pour réussir. C’est pour cela qu’il s’attelle à apprendre les langues étrangères dès qu’il se trouve loin de son pays natal. En plus d’aimer sa langue, le Kabyle ne répugne point à s’approprier le français, l’allemand ou l’arabe.

Ouverture d’esprit

En général, le Kabyle aime se lier d’amitié avec les gens d’autres cultures. Il partage volontiers un repas convivial. Il ne vous demandera pas si le mouton a été égorgé en direction de la Mecque ou si le yaourt contient de la gélatine. Bien que les Kabyles sont en majorité musulmans (ils étaient aussi païens, juifs et chrétiens…), ils ne pratiquent pas la religion de manière rigoriste ou avec fanatisme. Le Kabyle aime profiter des plaisirs de la vie tout en espérant gagner une petite place au paradis.

Aujourd’hui, en France, il y aurait entre un million et deux millions de Kabyles bien intégrés dans leur majorité. Faut-il rappeler que Zineddine Zidane est kabyle d’origine puisque ses parents sont venus de Kabylie ? Les Kabyles sont attachés aux valeurs républicaines et sont en symbiose avec la société d’accueil.

Les Kabyles au Québec

Le Québec est le deuxième pays où les Kabyles émigrent depuis que la France a fermé ses portes à la main d’œuvre nord-africaine. La grande majorité des Kabyles se sont installés dans la région de Montréal. Il y aurait entre 20 000 et 30 000 Kabyles au Canada. C’est une immigration sélectionnée. C’est une population jeune, diplômée et francophone. Les Kabyles sont également bien intégrés dans la société québécoise et contrairement à certaines communautés, les Kabyles ne sont agrégés dans aucun quartier. Ceci dit, ils ne forment pas un bloc compact comme les Haïtiens à Montréal Nord, les Juifs à Outremont, les Italiens à La Petite Patrie ou les Algériens arabophones et les Marocains au Petit Maghreb. Comme en France, les Québécois d’origine kabyle sont des citoyens à part entière. Les valeurs kabyles importées de leur pays d’origine se retrouvent en adéquation avec les valeurs québécoises : la laïcité, l’amour du travail, l’égalité entre l’homme et la femme, le respect des lois, le civisme, la tolérance, le bénévolat…

Bien que la loi l’interdise, il y aurait des employeurs qui préféreraient embaucher cette main d’œuvre de qualité plutôt qu’une autre. Pour étayer nos propos, nous publions un extrait d’une lettre publiée dans Metro Montréal rubrique courrier le 28 août 2013 sous le titre “Emploi et favoritisme”:

«Nous savons tous qu’une entre¬vue n’est jamais aisée et encore moins acquise d’avance. Même si l’employeur est en position «de force», ce qui lui permet de poser des questions variées et poussées, cela est normal tant que cela a un lien avec l’emploi. Là où nous ne comprenons pas (je dis «nous», car nous sommes deux à l’avoir vécu dans un très petit groupe d’amis), c’est quand la question porte sur l’appartenance ethnique.

Elle est posée brusquement, pendant l’entrevue. Je le confirme, car elle m’a été posée.

Pour ce qui est de mon entrevue, en septembre 2012, à un moment donné, la question suivante m’a été posée : «Vous êtes Kabyle?» J’ai été déstabilisé, la question était imprévue, injustifiée. Ma réaction a été prompte. De but en blanc j’ai demandé : «Est-ce nécessaire de l’être pour cet emploi?» Quand j’ai appelé pour savoir quelle avait été la décision prise à la suite de cet entretien, on m’a répondu que le poste avait été comblé ».

L’auteur du courrier poursuit

Mon amie, étonnée par la même question n’a pas com¬pris où l’employeur voulait en venir et a répondu : «Non!»

«Que répondre? m’a-t-elle demandé. j’étais très surprise. j’ai pensé que la personne qui m’avait posé la question avait peut-être eu une mauvaise
expérience avec un Kabyle… j’ai répondu : « Non. »»

Puis, elle a écrit un courriel à cet employeur pour faire le suivi de sa candidature. On l’a rappelée pour lui dire que c’était une Kabyle qui avait été choisie ».

L’auteur après s’être insurgé contre le traitement réservée à sa candidature, termine sa lettre en signant M’HAND M. BENNI-YENNI

Ce monsieur signe M’hand pour montrer qu’il est kabyle. Mais pourquoi a-t-il caché son origine ethnique dans l’entrevue d’embauche ? Si l’employeur avait employé d’autres termes exemple : Algérien, Arabe, Musulman, aurait-il répondu également par la négative ?

La morale qu’on peut tirer de cette anecdote est qu’il ne faut jamais cacher son origine kabyle. Au contraire, il faut le dire avec fierté. Cacher son origine est le résultat d’un complexe et d’un profond malaise intérieur qu’on rencontre chez les peuples colonisés. Frantz Fanon a traité d’une manière magistrale ce problème dans son livre : Peau noir, masques blancs.

L’auteur pourrait aussi avoir choisi un pseudonyme qui ne représente pas sa vraie origine. Dans ce cas, on se poserait la question pourquoi un non Kabyle se ferait passer pour un Kabyle qui refuse d’assumer ses origines ?

Y. Az.

26 Commentaires

  1. Bonjour,
    J’ai bien lu votre article qui parait intéressant dans la mesure où il met en relief la qualité d’un Kabyle mondialement reconnue comme le travail, le sérieux et l’imagination.

    Seulement je voudrai corriger que la Kabylie n’est pas seulement le territoire de Tizi Ouzou. La Kabylie s’étend de Jijel, la partie nord de Sétif en passant par Bordj Bouraredij , Bouira, Tizi Ouzou, Boumerdes, Alger et pourquoi pas les Chenois et Tenes.

    J’aurai aimé aussi que votre article s’intéresse à faire connaitre les métiers d’art Kabyle en créant des sites web appropriées et pourquoi une chaine de télévision  » ART ET METIERS KABYLES ». Il existe des sous régions en Kabylie qui ont des aptitudes variées comme la fabrication des armes à feu, les outillages de cuisine, de labour, de moisson etc et ces femmes qui mettent leurs mains de génie pour tisser des tapis de grand art, d’élevage d’animaux domestiques etc Ces génies qui meurent à, petit feu par manque de publicité pour mettre en évidence leurs performances.

    Pour ce qui est de la valeur de l’homme kabyle, je me souviens qu’en faisant du stop en France , un français m’a pris dans sa voiture et après une discussion il m’a demandé si je suis suisse ou Italien, je lui ai répondu que je suis Algérien, il a tapé alors sur le volant me disant si c’était Le Pen il vous aurait fait descendre même si vous êtes Kabyle.

    Un juif à Bobigny chez qui j’avais acheté quelques objets, m’avait posé une question de savoir si je suis Kabyle, je lui ai dit je le suis; il m’a remis un foulard à donner à ma mère etc. C’était dans les années de braises 1980.

    Je dirai que le Kabyle est un polytechnicien sans faire de l’école polytechnique; le Kabyle est un bâtisseur qui a relevé plusieurs défis et a développé un instinct de survie lui permettant d’affronter les rudes conditions de vie à cause du relief dont il relève. Le Kabyle est juste et rigoureux dans ses analyses et la perception de la vie c’est d’ailleurs l’une des raisons qui fait qu’aujourd’hui les chefs d’entreprises étrangeres font appel à ces mains de génie.

    Sa spontanéité et son sens de l’humour ajoutent un grain de sel extraordinaire dans sa personnalité, sans parler de la poésie, de la littérature,de la musique, du sport etc on a un grand défaut on ne se sociabilise pas entre nous, une recherche scientifique doit être faite à ce sujet pour trouver la raison.

    • ..le kabyle est plein de qualites..mais il est aussi le plus grand alcoolique d Algerie..un bois sans soif absolu..peut etre qu au Canada,il est devenu sobre..?

    •  » a Kabylie n’est pas seulement le territoire de Tizi Ouzou. La Kabylie s’étend de Jijel, la partie nord de Sétif en passant par Bordj Bouraredij , Bouira, Tizi Ouzou, Boumerdes, Alger et pourquoi pas les Chenois et Tenes… » Bravo …

      On ne le répétera jamais assez ! D’autant plus que bon nombres de sites internet de Djidjel, surtout et autres reviennent en plus puis pour rappeler qu’ils sont Kabyles et qu’il ne faut pas les oublier dans les tracés qui sont les nôtres …

      • Tout a fait d’accord avec vous. La population de la région de Jijel (ou plutôt IGILGILI ou IGHIL IGHIL) jusqu’à la région de Collo, est d’origine kabyle, de la tribu berbère des Ikutamen (Kotama), elle même appartenant à la grande tribu des Masmouda dont est issue l’autre branche des kabyles qui sont les Zouaoua. Selon beaucoup d’historiens français et arabes, les territoires kabyles Zouaoua et Ikutamen sont presque les seuls qui n’ont pas connu l’invasion des Banou Hillal du XIème siècle.

  2. Azul

    Oui mais, au Canada comme ailleurs, il faut surtout s’engager dans les projets communautaires kabyles. C’est ainsi que se tissent et se renforcent les liens, se partage l’information, s’amorti le choc de l’élignement et se facilite la vie dans le pays d’accueil.

    La plus grande erreur est celle que font certains de croire qu’ils vivront mieux en se coupant de la communauté kabyle ou même de la Kabylie. Ce genre d’attitude, en Algérie (en dehors de la Kabylie) ou ailleurs, c’est en réalité bonjour la schzophrénie. La culture kabyle n’étant pas une culture rejet de l’autre (en dehors du cas des agresseurs), un kabyle peut aussi bien garder le lien avec l’esprit des ancêtres et s’ouvri en même tempsr sur les autres. Mais cela, à mon avis, n’est vraiment possible que si ‘lon garde et entretient les liens avec la communauté et le pays.

    • Désolé, au lieu de s’engager dans le communautarisme comme vs le préconiser, il vaut mieux rester chez soi. Le secret de la reussite en immigration est l’intégration , point barre. Et cela ne vs empeche nullement de vivre la tête haute sans pour autant ignorer ses origines et sa culture, pour laquelle les pays occidentaux ne lesinent sur aucun moyen pour la faire vivre ou la faire connaitre, il suffit de demander et de s’organiser, rien de plus. Je suis immigré, je fréquente très rarement mes compatriotes pour des raisons d’indisponibilité( travail famille,..etc.), appelez la « schizophrenie » ou comme vs voulez, cela ne changera rien en mes choix, en tout cas je n’éprouve vraiment pas le besoin de vivre en communauté. De nos jours les moyens de communication sont très disponibles et c’est largement suffisant, ce présent commentaire en est la preuve. A bon entendeur, Tanmirt.

      • Azul

        Libre, oui; heureusement. Seulement, je dirais, à coup sûr, que tu es émigré en France. Et, à mon sens, pour « s’intégrer » il y a des choses dans l’histoire du pays d’accueil qu’on doit connaitre. Dans ce sens, je trouve fort instructif de lire un peu sur l’identité occitane, de la culture et de la langue occitanes, de la langue normande, de la langue bretonne, flamande, etc.

        Tiens, un petit lien :
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Occitanie_pendant_la_Révolution_française#Pers.C3.A9cution_linguistique
        notamment le titre 4, sur wikipédia (oh, c’est vrai, ce n’est pas l’encyclopédia; mais commençons tout même par là).

        Voilà, a gma, le substrat idéologique de ceux qui disent que le communautarisme c’est foncièrement mal incarné.

        Et puis, qui a dit que le communautarisme est rejet des lois et de la culture du pays d’accueil ? Est ce que c’est la guerre civile aux USA, au Canada, en UK, en Allemagne,… qui sont parmi les pays les plus communautaristes du monde. La réalité c’est que le repli peut aussi bien être le fait d’un individu comme il peut être celui d’une communauté. Cela ne dépend que de l’individu et de la communauté en question, de la culture et de l’éducation de la communauté et de l’individu en question.

        Et puis, sommes-nous plus engagés dans la vie française que les chinois, que les arméniens, que les juifs, que les musulmans, que les africains, etc… qui ont tous leurs structures communautaires très fortes.

        Et puis, par ma propre expérience, à la fac en France, Le français (comme ailleurs en Occident) te respecte quand tu te tiens poiur ce que tu es et, beaucoup moins, quand tu lui anonnes des discours de francitude. Et il a tout à fait raison; sinon quoi ?

        Si tu veux mon avis, a gma : ton discours là est bon pour la place publique; ce qui est, somme toute, normal.

      • L’un n’empêche pas l’autre,mais à vouloir s’intégrer complétement ,vous risquez de vous désintégrez .Je vous cite deux exemples:qui mieux que les Juifs s’intègrent et s’adaptent dans n’importe quel pays,et vous les trouverez à tous les postes :médias,politiques,hommes d’affaire,Banquiers ect…!mais ne délaissent jamais leur communauté.Après deux ou trois gènérations d’algerois originaire de Kabylies ,il ne reste plus rien.Ils sont devenu plus arabe que les arabes.Je peux vous citez plusieurs exemple…! mais après tout chaqu’un voit son midi à sa porte.Bonne continuation.

      • Justement, les Kabyles ont manqué de se comporter en individus appartenant à une communauté, jusque là ! La Présence Kabyle depuis le 19e siècle ne souffre d’aucune tentative d’isolement, de ghettoïsation ni autre revendications religieuses ! Les Kabyles n’ont jamais exigé la construction de temples, de musées, de moquées ou autre lieux distinctifs !

        Et que remarque-t-on ?! Les communautés à esprit « ghettoïgène » jouissent de toutes les commodités nécessaires pour la pratique de leurs cultures, leurs cultes et leur business, souvent lié à leur culte !

        Il va sans dire, que l’institut du monde arabe, pour ne pas le citer, est le fait de communautarisme… Toutes ces mosquées qui poussent ici et là, l’est tout autant !

        Qu’ont-ils les Kabyles dont on dit être les premiers présents sur le sol Français ? Rien !!! Pourtant ils ont toujours, tout bien fait comme la république Française l’exigeait.

        Le concept de « communautarisme » est vide et il n’engage que ceux qui y croient !
        En ce sens non pas vive le communautarisme mais vivement le communautarisme !

        https://www.youtube.com/watch?v=BIw7HboR5QM

  3. Avant que les ténèbres de l’Orient nous s’abattent sur nous.
    Nous les sujets du roi Massinissa de quoi pouvons nous être fier?

    {{D’être la lumière de l’occident!}}

    A lire sans modération: »
    Le Berbère… lumière de l’occident »
    Par l’Abbé Vincent Serralda et André Huard-Nouvelles Éditions Latines

  4. Azul akk-it

    Grasse a mon affirmation d etre kabyle, je suis tombe sur un kabyle qui m’a fait passé un teste en grammaire. Celui-ci me demanda: es tu kabyle? J’ai répondu par l oui. Puis il fera le necessaire pour que suis pris aux examens. Cette personne etait kabyle comme moi biensure. Ma d wid i yruhen ar tmura n tiverraniyin, xilla deg-sen qqaren « nutni d izayriyen » ma d izukar (les algeriens assimiles) qarren i medden merra belli : nutni d aaraven, d inselmen negh d izayriyen. Acugher aqvayli ara yeffer lasel-is a lukan macci d lehya, d lhecma i mazal deg-s ? Xilla n Iqvayliyen saddan lbattel n waaraven deg lzayer n tmanagh, Wahran negh atg…

    Amedya: Ufigh-d yiwen wass yiwen d Aqvayli deg rastura n itunsiyen deg l’avenue de Clichy i Lpari. Ufugh-t yeqqar i utunsi nni i xedmen dinna: « moi tutk ! Moi turk! …. Issawal tafransist am uterki akken ur t-ttaaqalen ara. Ihi, nek acku aaqlegh-t d aqvayli i yella s laccent ines. Nekk tmeslayegh d umeddakel-iw s teqvaylit, yughal aterkwi n tkellax yezzi-d ar tama nnegh, immeslay-d s trumit dima am akken d aterkwi i yella. Kra n wawalen kan yughal ar utunsi yettkemmil awal-is. Nek imaren mi taaqlegh, nnigh iwerfiq iw: « arju kan wagi tura as-ttxedmegh akken ad yecfu fell-as i lebda. Akken yettherkil ad iruh, imsalam d utunsi n dinn, yezzi-d ar tama nnegh, yenna-k : s trumit uterki: « bundjurni misyu ! Imaren nekk errigh as: « Bonne journi, ruh awerdughaledh ! Yezzi, yerra iman-is am akken ur yefhim ara d acu i s-nnigh, yedda armi ttawurt yughal-d armi d ghuri imaren inna-d yiwen negh ma sin wawalen s teqvaylit. Akka i sen-dherru i kra n Iqvayliyen i yettsedhin s lasel nsen, surtout wid i d-yekkeren gar izukar acku twaregmen seg asmi llan d imezyanen; anida aqvayli ar izukar erran-t d rregmat : yaxi qbayli , yaxi !

    • Bravo fell-ak!

      S yiwen n umedya tebghidh ad agh-d-seknedh belli iqvayliyen sumata ur sâin ara azal akk ! Ihi, kecc daghen teddidh-d deg lehsab.

      Tezridh d acu i yellan deg wallagh n wergaz-a yebghan ad yerr iman-is d Aturki ?
      Ahat ur yebghi ara ad as-d-yehdher utunsi-nni s taârabt ?. Aâraben, ma zran-k d azzayri, ad k-d-hedhren « systématiquement » s tegnawt-nsen.

      Nekk dighen zemregh ad k-d-fkegh amedya nidhen : nekk d temddakelt-iw nekcem gher thanut n yiwen umerruki, nhedder-as s tefransist, yettara-yagh-d s tefransist. Mi gh-yesla nhedder wagaranegh s teqbaylit, yenna-yagh-d :  » Ah ntouma qbayel ? hsebtkoum gawriwa. » . Nekkni nerra-yas s tefransist : « bien sûr que nous sommes des Français mais des Kabyles avant tout ».

      Sans complexe.

  5. Je suis en parti d’accord avec votre article.
    Pour l’ancienne génèration ,les français on fait suer le bournous,car comme vous l’avez prècisè :ces des hommes courageux et n’ont pas peur de la duretè de la tache qu’on leur confit et ils sont fiable.,mais la plupart on eut des retraitres de misère et parfois ils n’ont pas eut la chance de profiter,car ils ne vivaient pas longtemp.
    Pour la nouvelle immigration ,c’est vrai que le Kabyle est mieux considérè,vous avez décrit ces qualités ect…! mais n’empêche qu’un employeur qu’est ce qu’il recherche dans un recrutement :c’est le savoir faire et le savoir être en gros les compétences et quelqu’un qui ne crèe pas de problèmes.Maintenant ,il faut se demander :est-ce-que cette immigration Kabyle au Canada fera profiter sa région par son savoir faire.Car par rapport à l’immigration Kabyle de France,ils ont les moyens intellectuelles ,pour apporter un plus à la Kabylie.Nous avons deux sortes d’immigrations ,l’un à apporter un meilleur confort matériel à leur famille ,dont parfois le village a tiré profit ex: pour amener l’eau de la fontaine au village ;les gens du village donner leurs bras et les immigrès payer une certaine somme ect….! L’immigration au Canada doit réflèchir comment apporter une contribution à région ou village à moins que cela se fait.

  6. La main-d’oeuvre kabyle est bonne, elle va à l’étranger. Le médecin, l’ingénieur, l’architecte, le chercheur kabyle sont bons, ils vont à l’étranger. L’entrepreneur kabyle est bon lui aussi, on le surtaxe et on lui kidnappe son fils et il va à l’étranger (c’est-à-dire hors de Kabylie).

    Pendant que la Kabylie se vide de sa substance et de ses éléments moteurs… l’arabe (le proxènète, le terro, le marchand de drogue) vient de l’étranger, c’est-à-dire de l’extérieur de la Kabylie… et occupe la Kabylie.

    Il est triste de constater que Tizi Ouzou est, en 2013, majoritairement arabe parce que… la main-d’oeuvre kabyle est bonne… pour l’étranger.

  7. Azul ! Vous dite  » 1912  » ???? Ne donnez pas le bâton avec des informations erronées ou incomplètes à ceux qui essayent de nous assimiler et profitent du moindre écart pour nous réduire et diminuer nos mérites qui leurs font de l’ombre.
    L’émigration kabyle était déjà forte et appréciée après la guerre de Crimée en 1856 où les nombreux Zouaves (Zouaoua) ou (Igawawen) après s’êtres distingués dans de hauts faits d’armes en tant que soldats, bon nombre d’entre eux étaient restés en France pour y travailler. Disciplinés, adroits et appréciés dans tous les domaines, Ils étaient utilisés dans les bouches du Rhône (tannerie, industrie et domaine agricole), à Paris (industrie mécanique), Nord-Pas-de- Calais, Arras, Metz, Lorraine (mineurs de fond). Rien qu’à Marseille, des document attestent qu’il y avait en 1905, plus de 100 000 travailleurs Kabyles.
    Thanemirth.

    • @Youva
      100 000 travailleurs kabyles en 1905 en France? C’est quoi le document sur lequel tu te bases?

      Voici un document que tu pourrais lire sur le sujet que l’auteur traite dans l’article:

      {{Les Kabyles en France: Rapport de la Commission chargée d’étudier les conditions du travail des indigènes algériens dans la métropole}}

      impr. R. Barrillier, 1914

      50 pages

    • rappelez vous la kabylie n’était pas encore tombée en 1856, le maréchal Randon n’arrive à l’arbaa nath irathen ( fort national) que l’année d’après. Alors d’ou viennent ces kabyles de france en 1856?

  8. quand tes parents et l’environnement familial,inconscients,vous affabulent d’un prénom arabomusulman,quand les prénoms amazighs,jusqu là interdit par le pouvoir d’alger,c’est vrai,mais maintenant admis,ils devient un devoir pour tout kabyles de donner un prénom amazigh a leurs descendance car il y’a beaucoup d’arabes qui se font passer pour des kabyles et c’est notre reputation qui en prend des coups.

  9. Au-delà de la fièreté vs le complexe d’être Kabyle, un problème grave a freiné plusieurs initiatives de la communautés faute du nombre!
    Vous avez avancé les chiffres de 20000 et 30000 âme. Mais d’où sortez-vous ces chiffres? Car Statistiques Canada qui se base sur la langue maternelle des citoyens a avancé plutôt 2800 en 2011. Il n’y a que 2800 Kabyles qui ont osé marqué que leur langue maternelle est le kabyle (ou tamazight ou berbère). Ça c’est grave car les trois paliers de gouvernement (municipal, provincial et fédéral) refusent de financer les projets de la communauté faute du nombre. Aucun poids sur le plan politique (pas assez de votes donc aucun élu) et les politiciens ne s’en font pas un cas des Kabyles, après tout 2800 âme c’est insignifiant…

    akka ihi ay atmaten igh-ted’ra

    • Bien dit, j’en connais des immigrés qui ont déclaré l’arabe comme leur langue maternelle sur leurs dossiers d’immigration , et pourtant. A ne rien comprendre.

      • C’est normal que les gens soient complexés. Il ne faut pas négliger tous les siècles de colonisation. Une colonisation qui n’a pas encore pris fin! Le colonisateur domine avec la force physique et avec ses fables.

        {{Le jour où les Kabyles auront leur propre président ou chef de gouvernement
        Le jour où les Kabyles auront leur propre assemblée nationale
        Le jour où les Kabyles auront leur propre école
        Le jour où les Kabyles auront leur propre police
        Le jour où les Kabyles auront leurs propres journaux et chaines de radio-télévision}}

        Ce jour-là ils seront fiers d’être Kabyles à 100 pour 100.
        Je ne suis pas d’accord avec les gens complexés mais je les comprends.Ce sont des humains. Chacun a eu une famille, une éducation, un parcours qui ne ressemblent pas à celui ou celles que j’ai eus.
        L’IMPORTANT est de comprendre le problème pour lui trouver une solution.
        SEULE UN ETAT KABYLE ET À SA TÊTE UN VRAI KABYLE peut rendre la fierté à ceux qui n’en ont pas!

  10. Oui, le mot « Kabyle » est une valeur ajoutée. S’en défaire c’est se priver d’atouts. Je voulais revenir sur la présence Kabyle en France ! Celle-ci remonte déjà à 1870. Les Kabyles avait pris part dans le conflit de la commune ! Bon nombre d’entre eux ont été déportés vers Cayenne à partir de Paris.

    Louise Michel, parlait déjà,dans ces mémoire, de ces Kabyles qui l’ont accompagné dans le bateau pour la Nouvelle Calédonie.

    Un autre conflit, celui qui a vu la France se frotter à la Prusse de Bismark, était le décors de l’arrivée des Kabyles, en masse.

    Sans oublier la vague Kabyle de 1895 dans les savonneries de Marseille, afin de briser la grève des italiens !
    A partir de là, effectivement, la présence nord africaine en France fut uniquement Kabyle !

    Merci pour votre article, riche d’enseignements !

    https://www.youtube.com/watch?v=BIw7HboR5QM

    • Vous vous trompez.
      Louise Michel était déjà sur place, dans le bagne, lorsqu’elle vit arriver les kabyles.

      Voici les termes, que tenait votre protagoniste :
      « Nous vîmes arriver dans leur grand burnous blanc, les arabes déportés pour s’être, eux aussi, soulevés contre l’oppression. Ces orientaux emprisonnés loin de leurs tentes et de leurs troupeaux, étaient simples et d’une grande justice, aussi, ne comprenaient-ils rien à la façon dont on avait agi avec eux »

      Juste quelques lignes, où nous étions des « arabes orientaux vivant dans des tentes » ! (sic)

      Monsieur, évitez de reprendre l’argumentaire des français. Ces derniers n’ont jamais servi notre cause.

      Si Muḥend U Mḥend n At Ḥmaduc lui est une vraie référence sur la déportation Kabyle en Nouvelle-Calédonie par les Français. Nombreux sont ses textes à ce sujet.

  11. Au lieu de philospher a gauche et a droite, je crois qu’il faut tout simplement identifier ses priorités et agir en consequence:
    1- S’occuper de l’etat de santé de sa petite famille.
    2- Assurer une bonne education a ses enfants
    3- S’acquiter de sa cotisation d’un dollar par mois) pour une cause Kabyle juste. Les crenaux ne manqent pas!! il suffit de parler a son voisin….
    4- Travailler dur et avec bcp de discipline pour etre riche
    —————————————
    5-Et finalement penser a s’organiser en lobby (ou y faire partie si d’autres l’ont deja crée)
    ——————————————————————————————————-

    {{PS: Notre courte vie passe tres vite, alors faites vite auss et bon!}}

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