Suite à une chute de quatre étages – Un ouvrier meurt dans un chantier à la ville de Tizi-Ouzou

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Les accidents dans les chantiers continuent à faire des victimes à Tizi-Ouzou. Un drame qui prend des proportions alarmantes mais qui n’inquiète personne. Avant-hier, selon un communiqué des services de la protection civile, un jeune de 18 ans, repondant aux initiales A. H., a perdu la vie sur un chantier du quartier Sud-Ouest de la ville des Genêts.

La victime effectuait des travaux au sein d’une coopérative privée. L’ouvrier, qui est originaire de la localité voisine Maatkas, a fait une chute du haut d’un quatrième étage. Son évacuation vers le CHU Neddir Mohamed de la même ville ne l’a pas sauvé. Il a rendu l’âme juste après son admission aux services des urgences.

Plusieurs ouvriers ont trouvé la mort dans pareilles circonstances à Tizi-Ouzou. La plupart des victimes, pour ne pas dire toutes, ne sont jamais déclarées à la sécurité sociale. Au moins 7 ouvriers sont décédés sur des chantiers rien que sur la ville de Tizi-Ouzou depuis le début de l’année 2013. Aucun entrepreneur n’est inquiété. On enterre les victimes et on en recrute d’autres comme si de rien n’était. Les services de sécurité n’interviennent jamais et ne mènent aucune enquête. Les entrepreneurs profitent de cette situation pour ramasser des fortunes sur le dos de pauvres ouvriers privés de leurs droits les plus élémentaires. Une véritable mafia s’est constituée dans l’immobilier. Devant le manque de main-d’œuvre sur les chantiers, des enfants sont recrutés et effectuent des travaux forcés. La misère, dans laquelle des familles vivent, profite aux riches qui peuvent ainsi exploiter leurs enfants.

Mokrane Benaï

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