Le comité autonome des étudiants du département de Langue et Culture Amazighes dénoncent

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COMMUNIQUE (Tamurt) – Le corps enseignants du Département de Langue et Culture Amazigh subit ces derniers jours une violente machination de la part de l’administration de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines.

Nous, comité autonome des étudiants, dénonçons fermement, les harcèlements, intimidations, diffamations, et atteintes aux libertés d’agir en dehors du moule imposé par des incompétents administrateurs qui n’aspirent d’ailleurs qu’à s’octroyer des mérites, voire même des intérêts en dépit de la volonté des enseignants, qui croient que ces sornettes vont agir et nuire à la probité de ces derniers.

L’administration use de son jeu favori, elle enclenche des obstacles, à l’encontre des enseignants dignes d’être des lanternes pour le développement scientifique dans les sciences sociales. Mais, ces agissements, non seulement portent atteinte à ces enseignants, mais aussi aux étudiants, dont la majorité n’ont pas terminé leurs formations ou bien en attente d’une soutenance, au cas où les enseignants décident de claquer la porte. Ayant constaté l’absence d’une culture de débat à l’université, cela rend les choses malheureusement plus catastrophiques, car tous les soit-disants comités autonomes sensés protéger les intérêts des étudiants et des enseignants, ont déserté le terrain, ou bien ont été achetés par l’administration au prix d’une lourde corruption.

Cette institution en béton armé est dépourvue, du moins pour le département de Langue et Culture, de la gestion d’une tutelle, au lieu de faire son travail et faciliter les conditions pour obtenir un enseignement de qualité, elle cherche à évincer des compétences qui représentent un danger pour leurs petites magouilles entre magouilleurs.

Dans le cadre des formes d’actions susceptibles d’être arrêtées ces prochains jours, nous sommes déterminés à porter notre contribution pour soutenir toutes démarches émises par le corps enseignant.

Nous exigeons de cette administration une reconnaissance de toutes les doléances des enseignants à commencer par le départ du doyen de la faculté, ainsi que son chef de département qui semble s’être entraîner à l’école des marionnettistes russes.

Nous exigeons de l’administration des excuses, écrites qui seront affichées dans toutes les facultés de Bejaia.

Dans le cas où l’administration s’entête, le comité de soutien compte passer à la vitesse supérieure en mettant en garde les gens qui sont derrière cette cabale et qui veulent nuire aux fonctionnements dignes des enseignants, de passer aux actions plus pertinentes telles que l’occupation du rectorat, le gel de toute activité à l’intérieur de l’université.

Dans le même contexte, nous comptons rédiger une pétition qui sera signée par les étudiants et enseignants qui aspirent aux changements radicaux au sein de l’université de Bejaia. Tous ensemble, pour avoir une formation de qualité, et exiger l’ouverture des centres de recherches scientifiques pour les Master anthropologie du monde amazigh et autres domaines du monde AMAZIGH.

Agissons contre les pratiques mafieuses de l’administration, et restons mobilisés, dans le cas où cette dernière, fait appel aux forces de l’ordre.

….Il y a que la lutte qui paye….

Comité autonome des étudiants du département de Langue et Culture Amazighes.

3 Commentaires

  1. Il est naïf de croire que une lutte locale, dans un département de faculté portera ses fruits, contre la brutalité bureaucratique. Celle-ci est sans doute ultra vaccinée contre toute protestation ou lutte. Au même temps, ce ne sera pas cette touche de scepticisme qui ira dans le sens de cette lutte. Alors, ne pas croire au père Noël, mais au même temps ne pas oublier l’instinct humain pour la dignité et le respect des identités. Les révolutions dites « arabes » ont pour la première fois, sans doute, depuis des siècles, remis en cause des piliers historiques qu’on nous a fredonné partout dans le monde. L’arabité de l’Egypte ou même de la Syrie, ont toujours semblé aller de soi. Aujourd’hui ce n’est plus le cas, et c’est une brèche dans le monolithisme pas seulement algérien, libyen, syrien ou égyptien, mais dans celui concerté de tous les états du monde, depuis la vente des peuples nord africains par les ottomans aux anglais et français, jusqu’aux ventes des peuples locaux nord africains, de la part des colons, aux autorités locales, restées sous le joug des anciennes colonies, en passant par la vente des palestiniens aux anglais et aux sionistes, par les autorités jordaniennes.

  2. C’est vrai qu’il faut lutter pour arracher ses droits mais il ne faut pas rester dans son petit coin. Il faut songer à créer l’Union des Etudiants Berbères à une échelle plus grande : nationale et pourquoi pas transnationale.

    Vive les étudiants en berbère où qu’ils soient.

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