Jour de l’an musulman : Awal Moharem férié mais pas Yennayer

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Les islamistes algériens
Les islamistes algériens

ALGÉRIE (Tamurt) – Le premier jour du calendrier Arabe, ou l’année d’Hégire, est prévu pour demain. Il coïncide cette année avec la date du 5 novembre du calendrier grégorien. Les arabes ont commencé leur calendrier à compter du jour où leur prophète Mohamet a décidé de se déplacer de sa ville El Kaba, en Arabie Saoudite, vers Médine, il y a de cela 14 siècles.

En Algérie, où l’Islam est mentionné dans toutes les constitutions comme religion d’Etat, ce premier jour, appelé en Arabe «Awal Moharem», est une journée sacrée. De ce fait, c’est une journée fériée. Elle est chômée et payée. Un intérêt particulier est accordé à cette journée par le pouvoir Algérien.

Le premier janvier, jour de l’an du calendrier grégorien, est également férié en Algérie au même titre que celui des arabes. Ces deux fêtes sont pourtant étrangères aux peuples Amazigh. Un peuple qui possède sa propre civilisation et plusieurs fois millénaires. Yennayer, premier jour du calendrier Berbère, qui coïncide chaque année avec le 12 janvier, n’est pas reconnu par l’Etat algérien, bien que cette date soit célébrée avec faste dans toute la Kabylie et diverses régions berbérophones d’Algérie.

Le pouvoir et les décideurs refusent farouchement à la reconnaissance de cette fête qui est pourtant une date spécifique au peuple Amazigh. Comment ne pas parler de racisme, de ségrégation assumés avec fierté par les dirigeants algériens ? Le premier jour du calendrier Berbère, Yennayer, ne sera jamais reconnu par le pouvoir despotique et chauvin d’Alger. Le peuple Kabyle doit se rendre à l’évidence et ne rien espérer de ce pouvoir colonisateur. Un pouvoir qui a opté pour la même méthode que celle des autorités coloniales, avant 1962.

Alger mène une guerre sans discontinuité contre la culture kabyle en particulier et amazighe en général. Seul un Etat Kabyle et indépendant pourra valoriser et promouvoir la culture de son peuple. Il ne faut rien attendre d’un colonisateur qui n’est, en d’autres termes, qu’un ennemi au sens propre de mot.

Farid M

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