Conférence à Akfadou – Le rôle du toponyme et du patronyme dans la résistance d’un peuple menacé d’extinction culturellement

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Vendredi 11 avril à 11h, la section du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) de l’Akfadou a organisé une conférence-débat à Tiniri, Bgayet, autour du thème « Le rôle du toponyme et du patronyme dans la résistance d’un peuple menacé d’extinction culturellement, le cas de la Kabylie » avec Raziq Zouaoui, secrétaire national chargé de la promotion de la langue et de la culture kabyles.

Devant une foule se sentant concernée par la sauvegarde de la culture kabyle, Raziq Zouaoui est revenu sur de nombreux points qui démontrent que tout est fait par le pouvoir raciste d’Alger pour anéantir tout ce qui a trait avec la Kabylie.

Quand l’administration n’arrive plus à changer le patronyme ou le toponyme, elle recourt à la déformation. Un lieu, en perdant son nom, perd toute son histoire, son charme, sa magie, il devient sans caractère.

L’Algérie, comme son prédécesseur, la France coloniale, continue de nous traiter comme des indigènes. La France continu de massacrer les peuples amazighs, elle intervient au Mali de peur d’émergence du premier État indépendant berbère.

Le secrétaire national du MAK a cité divers exemples d’arabisation des patronymes kabyles par l’administration coloniale française dans un premier temps, puis par l’administration néocoloniale d’Alger. « Idir est ainsi devenu Yahia, Akli devient Abid, A3rab devient Larbi, Tadjedjigt devient Warda ou Werdia, Tassadit est devenue Se3dia…». Asif n At 3isi devient Oued Aissi, Ighzer devient Oued, Imechdalen devient Mechdellah, Tubiret devient Bouira , Bgayet devient Bejaia.

Après l’intervention de Raziq Zouaoui, l’invité surprise Ahmed Amrioui, vice-président de la FIDEK (Fondation pour l’Investissement et le développement de la Kabylie) a insisté sur le fait que la FIDEK est sur le point d’élaborer un riche programme pour prendre en charge plusieurs aspects notamment économiques de la Kabylie. FIDEK a pour objectif premier de doter la Kabylie de moyens financiers susceptibles de lui assurer un développement socio-économique, politique et culturel jusque-là délibérément entravé par le régime anti-kabyle d’Alger.

L’assistance n’est pas repartie les mains vides. la section a prévu un exemplaire du PEK, le Projet Économie Kabyle : Perspectives de Développement Durable – Dossier préparé par Bouaziz Ait Chebib et un prospectus de la FIDEK.

Après un riche débat d’idées avec l’assistance, les conférenciers ainsi des membres de la section locale se sont dirigé vers le PC du colonel Amirouche Ait Hamouda de la wilaya 3 situé au village mezaoura (Akfadou) pour s’y recueillir.

3 Commentaires

  1. d’acu idd igguran di tcacit d’aqerru yejja walla&!wama amek ara yilli umdiq ismis kkef na3jja di tizi uzu!wama tura akken yenna mohya,tikkelta uqerru nwn ne& uqerru ne&!d’ayen!

  2. par contre au maroc ; la majorité des noms des lieux sont sauvegardés à ce jour sauf pour zagora qui est à l’origine tazagourt ; il ya aussi bien-sur des lieux qui ont perdu leurs caractère d’origine , mais les habitants continue toujours a indiqué les lieux par leurs noms d’origines : même dans la région des aures , les habitants prononcent tabatent pas batna ; tamarouant pas merouana etc ;mais en kabylie les gens en majorité prononcent les noms des lieux en arabe, la sauvegarde du patrimoine dépend aussi du comportement de la population .

    • azul, bien il faut commencer par etre bon kabyle ,j explique notre comportement doit etre dans le sens de l’amazighité ,donc ne pas dire dar mais arram ,bien souvent on traduit en arabe ,apprendre a nos enfants et les reprendre quand il faut , utliser toujours le kabyle et rechercher s’il le faut le bon terme , s’habituer tant que cela est possible a devenir de bon citoyens kabyles ,donner des prenoms amazigh ,citer les saisons et les mois en kabyle ,parler le plus souvent en kabyle devant les enfants etc…apres orienter les esprit vers la connaissance de ces ancetres ,pourquoi nous ne somme pas arabe ,pourquoi ils nous colonisent et pourquoi il faut defendre sa condition de peuple autochtone et donc chez lui ,personne ne commande chez moi , sinon ,moi et les miens,faire ressentir au colon qu’il n’est pas bienveue en pays kabyle et faire de notre culture un point essentiel de notre quotidien,enseignes commercantes en berberes rues en berberesetc…vive le gpk ,vive le mak .

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