Journée internationale de la liberté de la presse : La presse Kabyle se libère du joug d’Alger

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KABYLIE (Tamurt) – Etant donné que la presse sous un régime comme celui de l’Algérie ne sera jamais vraiment libre et indépendante, la Kabylie a compris que la marche vers sa liberté commence par la libération de sa parole. Des femmes et des hommes dévoués pour une presse Kabyle indépendante ont lancé des journaux électroniques et des radios un peu partout dans le monde afin que la voix de la Kabylie soit entendue aux quatre coins de la planète. Le manque de moyens n’a en rien altéré la volonté des militants de la cause Kabyle de relever le défi. La presse du régime est contrecarrée. Les événements du 20 avril dernier ont démontré combien la presse kabyle est utile et le rôle prépondérant qu’elle joué pour se démarquer de ce régime.

« Il est fort regrettable que nous n’avions pas de presse en 2001, car nous aurions montrer au monde entier l’atrocité du régime de Bouteflika et du DRS. A l’époque nous avons supplié la presse étrangère de montrer quelques secondes de ce que nous avons vécu sur des chaines de télévision étrangères, mais aujourd’hui nous avons notre propre presse », nous a déclaré un militant du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK).

L’exemple du journal électronique Tamurt.info et Siwel est le plus édifiant. Nos journalistes, en dépit du manque de moyens les plus élémentaires et leur jeune âge ont réussi à s’imposer sur la scène médiatique en Kabylie et à l’extérieur de la Kabylie. Le nombre de lecteurs de ces deux organes de presse, même si l’accès à internet n’est que partiel en Kabylie, dépasse les 30 000 lecteurs par jour. D’autres sites d’information ont également démontré leur capacité et leur professionnalisme. Rien que durant la rencontre d’avant-hier entre l’équipe de la JSKabylie et le MCAlger pour le compte de la finale de la coupe d’Algérie, toute la presse Kabyle a publié les photos des drapeaux amazighs arrachés aux supporters de la JSK et jetés par terre sur ordre de la police politique algérienne. Heureusement que le pouvoir algérien ne peut rien cacher, avec l’avènement de l’internet et de la technologie.
D’ailleurs, les journaux du régime ne sont plus lus dans la région. La presse électronique a gagné du terrain et beaucoup de journaux ont perdu le monopole en Kabylie, y compris les titres dits indépendants tel le journal du KDS Amara Ben Younes.

Pour la date de 03 mai, journée internationale de la liberté de la presse, les journalistes kabyles sont conscients que le chemin est encore long mais ils sont plus que jamais déterminés à continuer le combat pour porter la voix du peuple jusqu’à la victoire de la liberté sur la tyrannie dont le régime algérien est champion.

Saïd F

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