Réhabilitation des sites et monuments historiques à Tizi-Ouzou, une exigence du tourisme scientifique et intellectuel

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Kabylie
Kabylie

KABYLIE (Tamurt) – Est-ce donc raisonnable de situer le tourisme à cette seule période de l’année et aux seuls paramètres de baignade – hôtels – soirées musicales ? Certainement pas dans la mesure où le tourisme, selon bien des concepts universels, répond à plusieurs paramètres.

C’est selon le profil, le goût et la motivation du touriste. En effet, il y a bien des touristes dont les besoins reposent sur une curiosité scientifique et intellectuelle. Pour cette catégorie de touristes, point besoin d’hôtels luxueux et sable doré des plages à perte de vue.
Dans cette perspective justement, la direction de la culture de Tizi-Ouzou a inscrit dans son programme d’action et de développement culturels la réhabilitation des sites et monuments historiques. C’est le cas de la grotte d’Ifigha contenant des peintures rupestres et des inscriptions libyques et le bordj turc de Boghni, de la maison natale du colonel de l’ALN, Iazzouren dit « colonel Vrirouche », la maison natale de Mohamed Iguerbouchen, la zaouia Sidi M’hamed Ben Abderrahamne de Bounouh et la zaouia Sidi Mansour de Timizart.
En instance de classement, on retrouve la maison où eu lieu le tirage à la ronéo de la Proclamation du Premier Novembre 1954, la maison natale de Krim Belkacem et la maison natale d’Abane Ramdane.

Au chapitre de réhabilitation, restauration et mise en valeur des bien culturels immobiliers, les études en cours portent sur l’étude pour l’élaboration du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du village Aït El Kaïd de la commune d’Agouni-Gheghrane, la réhabilitation du site antique d’Azeffoun, la restauration de la zaouia Sidi Ali Moussa dans la commune de Souk El Thnine, la restauration de la maison de Krim Belkacem, la maison d’Igherbouchène, la zaouia de Sidi Mansour et la zaouia Sidi M’hamed Ben Abderrrahmane.

S’agissant enfin des travaux en cours de réalisation, sont concernés les sites de la maison des Aït-Kaci à Tizi-Ouzou-ville et la zaouia Sidi Ali Moussa de Souk El Thnine. Les travaux de restauration concernant cette zaouia sont reconnus et déclarés « urgents ».

Existerait-il une relation entre ces sites mentionnés ci-dessus et le tourisme ? Bien sûr que oui. Les zaouias attireraient les historiens spécialisés dans l’histoire du Pays des Kabyles, les maisons de krim Belkacem, Abane Ramdane, les colonels Vrirouche et Dhiles, les spécialistes de la guerre d’indépendance de l’Algérie et biographes de ses héros, la maison d’Iguerbouchène, les historiens de la musique et biographes de grands musiciens, la grotte d’Ifiga, les spéléologues et les épigraphistes, les villages d’Aït El Kaïd, Aourir et Moknéa et le site antique d’Azeffoun, les anthropologues.

Comme nous le constatons, le tourisme contient plusieurs volets. Par ailleurs, il est connu que les touristes motivés par le désir de satisfaire leur curiosité scientifique et intellectuelle se contentent généralement de peu en matière logistique. Il reste à savoir si l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou compte s’impliquer dans ce projet prometteur de la direction de la culture de la wilaya.
Nous espérons que non vu la volonté délibérée du pouvoir d’Alger, via sa mafia locale, de vouloir mettre main basse sur tout ce qui pourrait rehausser l’économie de la Kabylie.

Toutes ces mesures de la direction de la culture sous la houlette d’Ali Ould Lhadi n’ont qu’un seul but: faire de la culture kabyle et amazigh en général une sous culture de la culture arabe.
La preuve : Pendant qu’on construit la plus grande mosquée du monde à coup de milliards, on passe un coup de peinture aux «gourbi» maisons natales des héros kabyles qui ont libéré l’Algérie dans le seul but de soulager la Kabylie de ses erreurs stratégiques.
C’est à cela que ressemble l’Algérie quand ses caisses regorgent de dollars. Et pourtant, on a vu comment se pouvoir quémandait l’aide des Kabyles quand il était sérieusement menacé de disparition.
Jusqu’à quand l’Algérie se permettra t’elle traiter les Kabyle de sous citoyens ?

3 Commentaires

  1. La direction de la culture de Tizi-Ouzou/ les colons d’Alger = le dealer,

    la révolution et la religion = l’opium du peuple.

    Brillante tentative de replonger les Kabyles dans cette drogue mais cette fois-ci, non, ça ne marchera pas. De plus en plus de Kabyles sont sevrés, ils ne retomberont donc plus dans la dépendance.

    Il y a bien d’autres curiosités touristiques en Kabylie. Le terroir, les parcs naturels, sites préhistoriques et préislamique, trecking en montagne, chasse sportive au gros gibier, reconstitution historique des batailles de la kabylie pré-FLNiste (du 19ème siècle) genre le Puy du Fou en Vendée etc …..

  2. il y’as un site archeologique , a alger

    la France a construit alger , sur un site archéologique amazighe , et du temps des ottomanes , je souhaite que le peuple amazighe exige que ce site serras , restauré comme , un site sous terrain , d’alger , alger n’as pas pris en considération , comme un site amazighe ,

    vive imazighen et vive anavad vive la kabylie libre

  3. Azul,

    Je trouve quand meme bizarre qu on ne sinteresse pas a la maison natale du grand colonel Amirouche ainsi au a son poste de commandement (PC)

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