Wilaya de Tizi-Ouzou : La grippe aphteuse sème la panique chez les éleveurs de bétail

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Fièvre aphteuse
Fièvre aphteuse

ECONOMIE (Tamurt) – La fièvre aphteuse, depuis son annonce il y a une semaine de cela, sème la panique chez les éleveurs de la wilaya de Tizi-Ouzou. Certains d’entre eux se voient déjà ruinés. Le sentiment de panique a augmenté de plusieurs crans après surtout la décision arrêtée par Abdelkader Bouaghzi portant sur la fermeture de tous les marchés à bestiaux de la wilaya de Tizi-Ouzou laquelle a pris effet à partir de jeudi dernier en début d’après-midi.

Y a t-il déjà perte de têtes de bétail ? La réponse est oui même si aucune statistique officielle n’est établie pour le moment. Pour les régions de Aïn-Zaouia et Draâ-El-Mizan à elles seules, on a dénombré jusqu’à maintenant la mort de 127 vaches. Ces deux régions semblent les plus touchées pour le moment. A Tigzirt, Makouda, Sidi-Namaâne, Ouaguenoun, Timizart, Azazga et tant d’autres régions, bien des éleveurs ont enregistré des pertes de bétail lesquelles pertes sont dues à cette fièvre aphteuse.

Un danger menace la faune sauvage et l’équilibre de l’écho-système : Nous avons appris de source sûre que bien souvent, les bêtes trouvées mortes dans l’étable, le propriétaire les jette en pleine nature sans se donner la peine de les enterrer. Et dès lors, les chacals et les chiens sauvages et errants peuvent être contaminés par ce virus en mangeant cette charogne. Donc, à leur tour, ces carnassiers risquent de subir de grandes pertes.

Pourquoi les éleveurs ne déclarent pas la perte de leurs têtes de bétail ? Dès lors qu’une étable est reconnue officiellement touchée par la fièvre aphteuse, elle est aussitôt mise en quarantaine. Le propriétaire risque même de recevoir l’ordre d’abattage de toutes ses bêtes. Or, la plupart des éleveurs n’assurent pas leur bétail à cause justement de la faiblesse des assurances.

A l’heure qu’il est, les éleveurs multiplient les concertations entre eux pour étudier les voies et moyens susceptibles de les tirer de cette très mauvaise passe. Rien que pour la journée d’hier, ils ont chargé leurs délégués de voir le wali pour le solliciter quant une solution adéquate à leur cas. Cependant, pour des raisons de calendrier, Abdelader Bouaghzi n’a pu les recevoir. Le rendez-vous est fixé pour la journée de demain.

Est-ce que la fièvre aphteuse peut avoir des répercussions sur la santé humaine ? La réponse est non. La preuve est que les abattoirs ne sont pas fermés. Si toutefois, risque il y a, il ne peut être qu’extrêmement minime.

Comment peut-on reconnaître un animal touché par la fièvre aphteuse et quelles sont les espèces animales qui risquent d’être touchées par cette maladie ? A cette dernière question, il faut savoir que les espèces animales qui risquent frappés par la fièvre aphteuse sont celles dites « les ruminants ». Donc concernant les animaux domestiqués, il s’agit du caprin, l’ovin, le bovin et le chameau. Selon le Dr Chabane Aït-El-Hadj, le chameau est jusqu’à présent épargné par cette maladie. Quant à la détection du virus attaquant l’animal, selon Brahim Yalla, un éleveur d’une longue expérience, un animal qui vient juste d’être atteint par le virus commence à bouger les pieds en les levants l’un après l’autre. « Il les bouge parce qu’ils lui font mal », explique notre interlocuteur. « Plus tard, poursuit Brahim Yalla, on constate des boutons de fièvre aux alentours de la gueule de l’animal et, au même temps, il
commence à baver ». A ce moment, le risque de contamination est très fort. La fièvre aphteuse est d’ailleurs facilement transmissible. Même un homme peut la transmettre à un animal par le biais de son simple vêtement. Si par exemple, un homme entre dans une étable touchée par la fièvre aphteuse et en ressort sans changer de vêtement et qu’il visite une autre étable saine, il la contamine. En matière de distance, le virus peut se propager sur un rayon de trois Km à partir de son foyer (étable touchée par la maladie) d’où la difficulté à épargner le bétail encore sain.

Pourquoi la fièvre aphteuse n’est pas encore endiguée définitivement ? Le Dr Chabane Aït-El-Hadj affirme que la campagne de vaccination n’est pas faite selon les normes requises et les acteurs concernés n’y sont pas impliqués ? A notre demande de se montrer plus explicite dans son explication, notre interlocuteur dit que la campagne de vaccination n’est pas faite selon les périodes suggérées scientifiquement, les vaccins ne sont pas faits selon la rigueur scientifique et les compétences vétérinaires ne sont pas toutes mobilisées. Se voulant encore plus explicite, le Dr Chabane Aït-El-Hadj souligne qu’en vérité, même la motivation humaine fait défaut dans la mesure où la rémunération est nettement en dessous de l’effort fourni. En définitive, notre interlocuteur plaide pour une réelle synergie entre les acteurs concernés, publics et privés, et que le travail soit fait selon les décisions arrêtées en commun ainsi que la mobilisation de tous les moyens matériels nécessaires.

4 Commentaires

  1. Obama mobilise plus de 30 milliards de dollars pour l’Afrique

    M. Obama a également souligné qu’il entendait parler avec ses homologues africains « de sécurité et de paix »

    Le président Barack Obama a annoncé mardi la mobilisation de plus de 30 milliards de dollars – aide publique et investissements privés – à destination de l’Afrique, appelant les dirigeants du continent à créer un environnement politique et économique propice aux affaires.

    « Les Etats-Unis investissent massivement, sur le long terme, dans le progrès en Afrique », a déclaré M. Obama, au deuxième jour d’un sommet qui réunit plus de 40 chefs d’Etat et de gouvernement africains dans la capitale fédérale.

    Washington, qui espère refaire une partie de son retard sur l’Europe et la Chine, a du chemin à parcourir. M. Obama a rappelé que les échanges des Etats-Unis avec l’ensemble du continent africain étaient équivalents à ceux réalisés avec le seul Brésil. « Sur l’ensemble des produits que nous exportons à travers le monde, seuls 1% vont vers l’Afrique sub-saharienne », a-t-il ajouté.

    Mettant en avant, devant un parterre de dirigeants et d’hommes d’affaires, « de nouveaux engagements » de 33 milliards de dollars au total, le président américain a annoncé que des entreprises américaines – Marriott, Coca-Cola et General Electric notamment – s’étaient engagées sur des investissements d’un moment total de 14 milliards de dollars dans les secteurs de l’énergie, de l’eau, de l’hôtellerie, de la construction, de la banque ou encore des technologies de l’information.

    Le secteur privé a aussi augmenté ses promesses d’investissements dans le cadre du programme Power Africa, qui vise, à terme, à doubler l’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne. Au total, en prenant également en compte les apports de la Banque mondiale et du gouvernement suédois, 26 milliards de dollars sont désormais mobilisés sur ce projet.

    L’administration américaine, qui bénéficiera d’une enveloppe supplémentaire de 7 milliards de dollars pour la promotion des exportations, et les géants de l’industrie espèrent tisser des liens économiques solides avec l’une des régions les plus prometteuses de la planète en termes de croissance. Le FMI table sur un taux de 5,8% en 2015. Le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew rappelé mardi que l’Afrique était « la deuxième région du monde en plus forte croissance économique ».

    Après avoir mis en avant les chiffres, M. Obama a longuement insisté sur la responsabilité pesant sur les épaules des dirigeants africains: “Aussi cruciaux que soient ces investissements, la clé de la prochaine ère de croissance en Afrique ne se trouve pas ici aux Etats-Unis, mais en Afrique », a-t-il martelé.
    – ‘Nouvelle Afrique pleine de promesses’ –

    « Le capital est une chose. Les programmes de développement sont une chose. Mais l’Etat de droit est encore plus important. Les gens doivent être capables d’envoyer des biens sans payer un pot-de-vin ou embaucher le cousin de quelqu’un », a-t-il dit.

    M. Obama a également souligné qu’il entendait parler avec ses homologues africains « de sécurité et de paix ».

    En écho, le secrétaire d’Etat John Kerry a mis en garde contre « les extrémistes » qui menacent le développement économique du continent: « Ils ne parlent pas des emplois qu’ils pourront créer, ils n’offrent pas une vision pour l’avenir. Boko Haram, les shebab et tant d’autres groupes n’offriront jamais la moindre perspective à qui que ce soit ».

    Le président américain s’est dit confiant dans le « renouvellement et la modernisation » du principal outil d’échanges entre l’Amérique et l’Afrique, l’Agoa (African Growth and Opportunity Act). Lancé sous la présidence de Bill Clinton, ce programme américain accordant des avantages commerciaux à certains produits africains expire fin 2015.

    « Il est clair que l’Afrique de 2014 n’est pas l’Afrique de 2000 », a reconnu le représentant américain au Commerce, Michael Froman. « Beaucoup d’entre vous se détournent de ce système unilatéral d’avantages et scellent des accords avec des partenaires commerciaux, comme le fait l’Union européenne ».

    Mais il faudra aussi rompre avec une image de l’Afrique trop souvent associée « aux conflits, à la maladie et la pauvreté », comme l’a reconnu Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

    A la veille du dernier jour du sommet, M. Obama a accueilli l’ensemble des dirigeants à la Maison Blanche pour un dîner de gala au cours duquel il a porté un toast à « la nouvelle Afrique (…) pleine de promesses ».

    « Ce soir, nous écrivons une page d’histoire », a lancé le premier président noir des Etats-Unis, se présentant comme « un fier Américain » mais aussi comme « le fils d’un homme d’Afrique ».

  2. Voilà l’incompétence et l’irresponsabilité criminel du regime d’alger qui refait surface!!!

    Il n’y a aucune autorité qui a pris le problème au sérieux ce qui prouve encore une fois que ce regime ne s’occupe que de ses intérêt vitale et ne prête aucune attention à cette catastrophe prémédité puisque il y a deja plusieurs semaine que des foyer de cette maladie très contagieuse ont été signaler à l’est de la Kabylie et récemment j’ai lu que des bêtes venant de cette région est ont été refourgué au marché aux bêtes de Sidi aich de manière délibérer! Alors que la première des chose qui aurait du être faite est de bloquer la circulation de bêtes potentiellement contaminé. C’est une négligence criminel qui malheureusement ne sera ni sanctionner ni encore moins corriger! Allons nous encore laissez longtemps des criminels protéger nos biens et nos vie? Allons nous laissez ces criminels géré une pandémie de virus de type ebola qui en ce moment fait des ravage sur notre continent?

    Le GPK a le devoir de frapper un grand coup sur cette affaire si il veut être pris au sérieux! C’est le seul recours qu’il nous reste pour prendre en charge cette crise face à l’irresponsabilité criminel de ceux qui prétende géré notre territoire!

  3. Un Saoudien de retour de Sierra Leone et présentant des symptômes semblables à ceux d’Ebola est décédé d’un arrêt cardiaque mercredi matin à Jeddah (ouest), a annoncé le ministère saoudien de la Santé, sans révéler si le virus était en cause.

    Au Liberia, un missionnaire espagnol de 75 ans, atteint du virus tout comme deux de ses collègues, une Congolaise et une Equato-Guinéenne, attendait son rapatriement dans la journée par avion militaire médicalisé.

    Avant lui, deux Américains, un médecin et une missionnaire ayant contracté le virus au Liberia, ont été ramenés aux Etats-Unis ces derniers jours.

    Ils ont bénéficié d’un traitement avec un anticorps expérimental jamais testé sur des humains, qui aurait eu un effet « miraculeux », atténuant rapidement les symptômes, mais les autorités sanitaires américaines ont prôné la prudence.

    Le directeur de l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), le Dr Anthony Fauci, a reconnu que le sérum avait « une certaine efficacité mais seulement chez deux patients », et rappelé « la très grande difficulté » à produire un nombre significatif de doses à ce stade.

    Le virus se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d’animaux infectés. Il provoque une fièvre caractérisée par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Son taux de mortalité varie de 25 à 90%.

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