Publication de – Tawenza-Destinée

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Boussaad Ouidja
Boussaad Ouidja

Belkacem Ouidja, ou Belqasem Ihiaten en kabyle, a le plaisir d’annoncer la parution de son sixième livre, «{ {{Tawenza-Destinée}} }».
Ce recueil de poèmes bilingue, écrit dans la langue de Si Mohand U M’hand et traduit en français, vient incontestablement enrichir la production littéraire kabyle.
L’auteur y a abordé, sans tabous ni autocensure, tous les thèmes touchant à la société kabyle, dans toute sa complexité (l’identité, la politique, la femme, l’école, etc.).
Dans une écriture qui le caractérise si bien, concise (chaque poème est un neuvain) et efficace, mais florissante en vocabulaire à souhait, il a réussi à tisser une dense toile poétique où se mêlent, sans dissonance, le lyrisme, l’épique, la satire et le didactique.

Voici comment il définit la poésie :

Nenna, nnan, ad inin
Wid i d-yettnernin
Tamedyazt ur s tilas

Ur telli n yiwen neɣ sin
Yal win yettwalin
Yerr asebrurez d ayla-s

Yal taɣawsa mm-tɣemrin
Win ara tt yanin
Yal abeãdi s tugna-s.

On a dit, ils ont dit et diront
Ceux de la génération à venir,
La poésie est sans limite.

Elle n’est le bien de quiconque,
Tout individu sensé
Détient le secret de l’analyse.

Chaque chose munie de coins,
Quiconque ose s’en approcher,
Y verra toutes les facettes.

Tous les sujets y passent, même le projet autonomiste kabyle :

A d-nuɣal ɣer tmussna
ɣef wakk-en neÿra
Timanit t-tuddra n yiseø

Nelía, njeããeb, neÿra
Ur nessin, neɣra…
Ɣef yiman-iw i d-heddãeø…

Winna ur nettkil ara
D argaz ma yella
Ay-en øur-es, a d-yessufeø

Revenons à la connaissance,
Selon notre expérience,
L’autonomie rappelle l’honneur.
Nous sommes rôdés, expérimentés et instruits,
Ayant découvert l’inconnu,
Je parle évidemment de moi-même…
Qui n’en a pas confiance,
S’il est un homme,
Qu’il dévoile tous ses secrets.

Tahar Djaout écrivait à propos des Poèmes kabyles anciens de Mouloud Mammeri ceci : « L’âme d’un peuple peut s’exprimer dans la musique et le chant, dans la pierre ou les mythes. Celle des Kabyles a choisi le verbe. »

Et ce n’est pas le trouvère de Guendoul qui démentira l’auteur du Dernier été de la raison.

Tawenza-Destinée, Boussad Ouidja, 268 p., Montréal, 978-2-9814759-0-9

Contact : b_ouidja@hotmail.com

1 COMMENTAIRE

  1. Écrire est déjà un combat. S’exprimer est un acte d’espoir. La terre kabyle est condamnée à suivre le chemin vers sa liberté pour rencontrer son destin.

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