Pour délit de presse – Un journaliste algérien en détention illégale depuis 15 mois

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Dans son audience du 5 novembre, la chambre d’accusation du tribunal de Tébessa a rejeté la demande de liberté provisoire formulée par sa défense pour la quatrième fois en 15 mois », lit-on sur le communiqué d’un collectif mis en place en France pour défendre ce journaliste algérien et surtout exiger sa libération dans les plus brefs délais.

« Au silence des autorités concernées et devant l’entêtement des instances judiciaires à persister dans leur déni de justice et leur refus de respecter la loi qu’elles sont tenues de protéger et de défendre, un Collectif de Défense du Journaliste Abdessamie Abdelhaï (CDJA) a été créé le 5 novembre pour mener les actions qu’il juge utiles à obtenir la liberté de notre confrère. Ce comité composé de journalistes résidents à l’étranger appelle les confrères exerçant dans les organes de la presse nationale à se rassembler en son sein pour briser la loi du silence et montrer à l’opinion publique nationale et internationale que les journalistes algériens ne sont pas des victimes expiatoires qui se résignent devant l’arbitraire », précisent les rédacteurs du communiqué.

Le CDJA a écrit à l’organisation Reporters Sans Frontières, la Fédération Internationale des Journalistes, le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU, l’organisation Al-Karama des Droits de l’Homme dans le monde arabe, la fédération Internationale des Droits de l’Homme, Amnesty International, Human Rights Watch pour attirer leur attention sur l’arbitraire dont est victime notre confrère et les inviter à intervenir auprès des autorités algériennes.

« D’autres organisations internationales et personnalités étrangères seront mises à contribution pour faire entendre raison au pouvoir arrogant et dictatorial qui a multiplié par trois les effectifs de police en quatre années. Le CDJA compte solliciter les interventions des présidents et ministres des affaires étrangères des Etats Unis d’Amérique, de Grande Bretagne et d’Allemagne. Le CDJA compte, également, saisir l’organisation TRIAL pour le dépôt d’une plainte auprès du comité contre la torture de l’ONU pour les tortures subies par notre confrère Abdessamie Abdelhaï durant sa garde à vue illégale de 5 jours et durant laquelle il avait fait le tour de tous les services de sécurité de la ville de Tébessa (Police, Gendarmerie Nationale, DRS, Police militaire du secteur militaire de la wilaya)», racontent les membres de ce collectif, plus que jamais déterminés à aller au bout de leur seule et unique revendication, à savoir la libération de ce journaliste père de famille.

« Les journalistes exerçant dans les organes de la presse algérienne et résidant en Algérie sont priés de rejoindre le collectif et de coordonner leurs contacts avec les partis politiques algériens, les personnalités nationales et les organisations de droits de l’homme en Algérie. Ils doivent briser le mur de la peur en retenant bien que ce combat est aussi le leur. Il est temps de mettre fin aux menaces, intimidation et répression de la presse algérienne de la part d’un pouvoir qui continue d’agir avec l’esprit des années de plomb », indique le collectif.

Saïd F.

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