L'Algérie coloniale se souvient des onze colonels kabyles

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1845
TIZI-OUZOU (Tamurt) – Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a procédé aujourd’hui  à l’inauguration des stèles érigées le long de la RN12 à la mémoire des onze colonels enfantés par la Kabylie.
Le premier geste inaugural a eu lieu à Tadmaït, où d’ailleurs le ministre algérien a été accueilli par Abdelkader Bouazgui, wali de Tizi-Ouzou. Cette stèle de Tadmaït a été érigée à la mémoire de Krim Belkacem. La seconde halte a eu lieu au niveau de l’échangeur de Sidi-Namaâne. A ce niveau, la stèle frappée du sceau inaugural a été érigée à la mémoire du colonel Amar Ouamarane. L’ordre érectile et  inaugural suivra comme suit : Ali Mellah (Oued-Falli), Slimane Dehiles (Station d’Ath-Douala), Ali Zammoum (Rahahlia), Abane Ramdane (Sikh-Oumeddour),  Amirouche Aït-Hammouda (échangeur de Thala-Amara –  Tizi-Rachid), Saïd Yazourène dit « Vrirouche » (Tamda), Saïd Mohammedi (Taboukert), Idir Aïssat (Chaïb) et Akli-Rezki Mohand Oulhadj (Chaouffa).
Ces stèles, sculptées selon un schéma uniforme, ont été érigées, devons-nous rappeler, tout au long de la RN12, et chacune a été, comme l’attestent ces lieu-dits, érigée indépendamment des autres ; ce qui a suscité le courroux de certains critiques d’art. Selon la vision de ceux-ci, l’idéal aurait été de sculpté chaque personnage avec ses propres traits à partir du buste et les assembler en un seul tronc, c’est-à-dire la partie inférieure. Ensuite, le lieu idoine pour l’érection de l’ensemble de sculpture aurait été un lieu de la capitale du Djurdjura. Et pourquoi ne pas, nous dit-on encore, baptiser ce lieu d’érection « place des Onze Colonels ? ».
Concernant la suite de la mission du ministre algérien Tayeb Zitouni, elle a été traduite par un petit point de presse. Dans ce cadre précis, il y a lieu de noter que le ministre des Moudjahidine ne s’est pas du tout montré prolixe, pour ne pas dire très avare en mots. Néanmoins, les petites déclarations de Tayeb Zitouni valent leur pesant d’or. En effet, après avoir souligné le grand mérite des onze colonels de la Kabylie qu’il a qualifiés de « fierté nationale », le ministre martèlera que l’écriture de l’histoire de la guerre d’Algérie doit être écrite par des historiens comme cela se fait sous d’autres cieux.
Quant au débat national portant sur le pardon que doit faire la France à l’Algérie pour le tort qu’elle lui a causé, Tayeb Zitouni a affirmé que « cela viendra ». Quant à l’assassinat des « Historiques de la révolution » après l’indépendance nationale, le ministre des Moudjahidine a préféré ignorer la question. Il a même jugé bon de mettre un terme à ce petit face-à-face avec la presse. Et l’empressement de notre ministre à quitter Tizi-Ouzou pour son bureau d’Alger n’a sûrement pas pour raison « la canicule ». En tout cas, la presse tizi-ouzienne considère que la faiblesse de Tayeb Zitouni est sans aucun doute sa terrible crainte des questions « gênantes ».
Après avoir enterré l’idéal de ces braves colonels de la liberté, l’Algérie fait semblant de les pleurer pour les effacer de la mémoire des Kabyles.
 De Tizi-Ouzou, Saïd Tissegouine

11 Commentaires

  1. ne faites pas la confiance aux annemis de lakabylie qui cachent la vérité mais nos on la connait ;ne les écouter pas quand ils font des compliments pour nos martyrs ça c est vieu ils sont de se moquer de nous thanmirth

  2. ne faites pas la confiance aux annemis de la kabylie qui cachent la vérité mais nous on la connait ;ne les écoutez pas quand ils font des compliments pour nos martyrs ça c est vieux ils sont en train de se moquer de nous thanmirth

  3. azul
    ca c les hommes pas comme maintenant on a des merguazenes c malheureux..
    une partie veulent etre du cote france les autres orient et on a oublie notre kabylite ..
    on parle le francais meme sur la chaine brtv..
    on parle le francais meme sur le congres amazigh
    on parle le francais meme pour nos enfants et a la fin on reclame notre kabylie..
    hypocrisie totale..

    • azul a tlam !
      ssemadh i yimanik tafat, dacu d tlam i telidh !

      BRTV tilizri ig lan daw la3naya n CSA ( conseil supérieur de l’audiovisuel), tin ( tilizri) id dhalben i surdiyen i tagduda tafransist ( elle percoit des subventions de la république française), ghef anecta, ilaq-s a tessexdem tafransist, nagh as ksen i surdiyen.

      win yevran tamazight, yuratt !

      PS: tu reproches au kabyles d’utiliser le français, sachant que le seul mot kabyle que tu as écrit c’est « azul », sans oublier que ton commentaire était complètement HORS SUJET.

  4. Azul, il y a un douzième colonel Kabyle oublié, le martyre Bougara qui opérait à l’ouest d’Alger, originaire de la Basse-Kabylie (At Wertilane?).
    cordialement

  5. Une chaleur pesante régnait ce jour-là.Le soleil à son zénith dardait ses rayons implacables sur tout ce qui bougeait.Toute vie semblait rayée de la surface du sol.Un sol rocailleux et dénudé.Par ci,par là quelques touffes d’herbe encore vertes résistaient tant bien que mal à la fournaise qui embrasait comme l’enfer tout ce qui pointait du sol.Seules,les cigales semblaient insensibles à la chaleur du diable et chantaient,infatigables.

    Bestioles agrippées toute la journée au figuier,à l’olivier,au frêne,elles semblaient exister comme pour rendre encore plus palpable cette chaleur insupportable pour les hommes,mais indispensable comme l’est également la nuit pour le grillon dont le chant répand à travers l’épaisse obscurité son appel chargé de mystères.
    Haut,très haut dans le ciel bleu azur,des corbeaux formaient des cercles de leur vols clairs et limpides.Ils formaient de gracieux va-et-vient.De là ou j’étais,ce n’était que minuscules points noirs à peine perceptibles comme leur cris qui se perdaient dans l’immense espace du Djudjura.
    Au bas de la montagne,un petit ruisseau s’écoulait sagement discrètement à l’abri des regards.Autrefois,la pureté de son eau ne faisait aucun doute.Mais la consommation à outrance a entamé les villages kabyles environnants les uns après les autres générant de ce fait une pollution qui a eu raison des chardonnerets aux couleurs chatoyantes qui venaient se désaltérer,des pinsons ainsi que d’une foule autochtone de crustacés.
    Le village de Aït hidja est à l’image de la Kabylie.Un concentré de pauvreté.Aujourd’hui dimanche c’est jour de souk.Les hommes vont et viennent engoncés dans leur burnous.Ceux qui reviennent chargés de provision pour la semaine et ceux qui partent et font le pied de grue depuis tôt le matin,attendant un taxi,un fourgon qui les emmènerait au village de Bohgni,situé plus bas dans la vallée.Il n’a pas changé le village de Aït hidja.Depuis des lustres,toujours le même aspect,le même rituel,les mêmes visages,la même misère.
    La place du village.C’est là que tous les habitants se mêlent venant des autres villages alentour:Des jeunes,des vieux,ou plus rarement une femme seule ou avec sa fille.Une femme ne se déplace pas seule,ou c’est qu’elle est veuve,et pour un but bien précis.Quand une mère voyage avec sa fille,il y a de grande chance que c’est pour la marier.Une façon de la montrer en public,la sortir de l’anonymat,attirer d’éventuels prétendants.Comme toutes les femmes,la femme kabyle est un réservoir de sagesse,de résilience face à la souffrance infligée par les hommes.Comme partout ailleurs en Algérie,ce qui frappe un étranger,ou un expatrié comme moi en terre kabyle c’est bien sûr,le dénuement, la dureté des codes,mais au delà,la fierté de la terre kabyle et la bienveillance des ancêtres.Malgré le mépris du pouvoir arabo-musulman,le kabyle est toujours debout,toujours rebelle à tout ce qui peut le faire plier.La galette, l’huile d’olive et un peu de piment et le voilà retapé pour la lutte.

  6. Les rebèles, il y a pas de doute sur leur identité kabyle, parceque l´identité algerienne n´a pas existé à l´epoque de France!

    Mais attention ces colonele kabyle, a travers kassmen ils ont prété le serment quasi eternel pour le fln,donc tout le combat libérateur de 1954-62 est vidé de son objectivité, avec un hymne national compètement pervers, ecrit en arabe(chant islamiste, music effrayante) avec référence à l´interet partisane , c´est comme tout le pays qui appartient aux terroriste du fln! Bon dans la vie tout le monde peut faire des heureurs, hier les choses ont était faite insi, aujourd´huit le pays kabyle s´est doté de son drapeau avec son hymne et une carte de la citoyenneté de son Ètat, le travail qui reste a faire tout prochainement, s´est comment va regardé pratiquement l´ensemble de la nouvelle configuration politico-admistrative poste wilyal issu du parti unique.

  7. Il faut savoir pourquoi le pouvoir veut rappeler ces 11 colonels Kabyles, ce n’est certes pas pour glorifier la Kabylie lui qui ne méange aucun éffort pour piétiner notre identité. Tout simplement, ce pouvoir est aux abois ; il a bien noté et compris l’engouement des Kabyles pour leur république de Kabylie, en un mot leur souhait d’indépendance du joug arabo algérien, et le pouvoir n’a rien trouvé de mieux que de mettre devant les yeux des Kabyles les stèles commémorant ceux qui sont tombés pour … l’Algérie. Il espère par ce geste influer sur les sentiments « nationalistes » algerianistes des Kabyles. Sauf que l’émotion ne peut pas déborder sur notre raison : Nous voulons l’indépendance de la république de Kabylie.

  8. Aucun acte accompli par ce pouvoir criminel n’est dénué d’arrière pensée. Tout à fait d’accord avec Baql, la seule motivation c’est de rappeler le combat de ces vaillants guerriers pour le compte de l’algérie et titiller le sentiment nationaliste des Kabyles. Mais je pense qu’il est déja trop tard, car il faut se rappeler la statue de Abane Ramdane de l’arvââ nath irathen criblée de balles par la gendarmerie Algérienne lors du printemps noir en 2001.
    Il ne faut pas oublier les paroles de feu Matoub qui disait  » soudhnagh afous nvagha alami ithouâne ith rousau » Vive la Kabylie LIBRE.

  9. Sur les 11 stèle qui représentes l’effigie de ces héros , aucune ne comporte leur historique en dehors de leur année de naissance et celle de leur décè, dans le cas d’ABANE , celle ci continue à faire objet de falsification volontaire ; assassiné le 27 décembre 1957 à Tétouan ( Maroc ) ,sa stèle indique l’année 1958 , manière sournoise d’accrédité sa mort  » les armes à la main  » tenue secrète jusqu’à mars de cette année

    Il y a lieu de signaler , ce qui est très important et qu’il ne faut pas oublier :5 de ces héros revisités sont assassinés par leur  » frères  »

    Abane RAMDANE à Tétouan au Maroc le 27 décembre 1957
    Krim BELKACEM à Francfort Allemagne le 22 octobre 1970
    Amirouche AIT HAMOUDA donné à la France par code le 29 mars 1959
    Ali MELLAH assassiné par son lieutenant dans la vallée de l’Oued Nail ( circonstances non élucidées encore à ce jour )
    Mohamed ZAMOUM dit Si Salah ( colonel de la W IV ) assassiné vers la fin de 1961 après sa rencontre avec De GAULE à l ‘Élysée ( dans le cadre de la paix des braves )

  10. Bonsoir,
    Je trouve tout cela une HONTE oui une véritable mascarade tordue et fallacieuse, décidément ce régime d’opérette ne recule devant rien, ces misérables et odieux criminels, après avoir commis des crimes d’épuration,
    oui en effet des crimes d’épuration, sans aucune justice, dont même pour certains une confiscation des dépouilles de ces martyrs, ils viennent nous pendre des statues des personnes qu’ils avaient rayé du monde des vivants. Je ne trouve absolument de mots pour exprimer mon dégout face des actes qui ne visent qu’à une seule chose c’est une certaine soudaine prise de conscience, non pas face à leurs crimes, mais plutôt dictée par le soulèvement de beaucoup de kabyles nationalistes, que nous, nous rappelons en permanence à la sauvegarde et
    à la commémoration de tous les martyrs kabyles assassinés par cette dictature arabo-islamique au pouvoir depuis 1962 et bien même avant.
    Ils me font vomir, ils ne reculent devant rien, c’est L’HYPOCRESIE QUI DONNE LA VERTU AU VICE.

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