Le terme « Tab Djnanou »censuré par toutes les rédactions algériennes

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ALGER (Tamurt) Après le qualificatif de « la grande muette », allusion faite à l’armée algérienne, qui est interdit depuis deux années aux journalistes algériens, suite aux directives directes de l’ANP, un autre terme «Tab Djnanou » vient de disparaitre du paysage médiatique de ce pays qui sombre de plus en plus dans la dictature.

«Tab Djanou», la mythique phrase prononcée par Bouteflika en mai 2011 à Sétif, qui signifie « Nos fruits sont mûrs» une métaphore utilisée par Bouteflika pour faire croire aux algériens qu’il ne se présentera plus aux prochaines élections, alors qu’il a fait le contraire bien évidemment.

Ce terme est devenu par la suite le plus utilisé par les journalistes algériens dans leurs articles et analyses de presse. Subitement, ce terme a disparu dans tous les journaux. «Tab Djnanou» est supprimé par tous les chefs de rédaction.

«On a fini par comprendre que le terme Tab Djnanou est interdit. Il s’est avéré que les patrons de journaux sont menacés de les priver de publicité s’ils continuent de le publier. L’ordre vient bien sûr de la tour de Bouzaréa, où le DRS dirige directement la presse en Algérie», nous révéla un journaliste du Soir d’Algérie. Pour rappeler en 2012, l’armée algérienne avait publiquement interpelé les journalistes algériens de ne plus utiliser le terme «la grande muette», une atteinte grave à la liberté de la presse est d’expression.

Lounès B 

9 Commentaires

  1. remarquez que même les commentaires ont disparus de tous les journaux, excepté Tamurt. Avec ça il y en a qui croient encore à une presse indépendante.

    • Azul amran….du n’importe quoi, lisez le soir d’Algérie et el Watan, par exemple, le terme tabe djanou n’est plus utilisé, certes , les attaques et les tournures en dérision du grabataire sénile et j’ose le tabe djanou sont quotidiens, virulents et même humiliants. Alors arrêtez de vous attaquer à toute la presse parce que certains quotidiens ne sont pas entièrement d’accord sur votre vision de la Kabylie. Beaucoup de journaux partagent votre vision du futur de la Kabylie mais ne sont pas d’accord avec la manière que vous utilisez pour y parvenir….L’insulte, la haine, le rejet de l’autre ( appliqué d’ailleurs par ceux que vous dénoncez), la purification ethnique, ne sont pas les bonnes solutions. J’accepte vos critiques, mais surtout pas d’insultes, restons dans la traditions de nos ancêtres: LE RESPECT DE L’AUTRE…

      • Je ne me reconnais dans aucun organe de la presse écrite algérienne.Cette presse est inféodée à l’idéologie nationaliste d’une Algérie « indivisible » sur le dos du peuple kabyle.Ces journaux qui reprennent le moindre pet du Polisario (cent mille Habitants ?) et pas une ligne sur le CMA qui s’est déroulé à Agadir !
        Ces journaux passent sous silence toutes les activités du MAK même lorsque il organise son congrès par exemple.Cette presse indépendante…d’elle ,a t- elle parlé de la naissance du drapeau kabyle par déontologie professionnelle ? Non ! ces journaux sont partisans,contre la libération de la Kabylie du joug arabo-algérien.Ils aiment les kabyles comme gladiateurs de l’Algérie « démocratique » genre slogan : »Djazayer horra dimoqratiya  » Elle le sera quand… les poules auront des dents ! Vous rêvez debout messiers les kabyles algérianistes.

  2. @Sadji : Il n’est plus possible de poster des commentaires sur El watan depuis au moins 10 jours, vous n’êtes pas au courant apparemment . Pour ne parlez que d’el watan, il est loin d’être libre et indépendant, tous les commentaires qui n’obeissent pas à la ligne qu’on leur a tracé, sont censurés sans pitié. tout le monde sait que leurs journalistes emargent au drs.

    • Littéralement cela veut dire que « son jardin (ou verger) est mûr « .Au sens figuré cela veut dire que tel personne est à bout de souffle,au bout du rouleau,laminé,en fin de vie…

  3. Merci Awernad, effectivement, on a l’impression qu’il le découvre seulement maintenant, ce moribond, c’est tous ces pouvoirs mafieux qui sont « tab jnanou » depuis 62.
    Bonne soirée à toi.

  4. Ceratins veulent nous faire croire qu’il y a une presse libre mais que les journalistes sont juste sommés de choisir des termes qui ne choquent pas. M. Sadji, cela s’appelle de l’auto-censure et c’est plus grave que la censure parce qu’elle émane du rédacteur de l’article et préserve le pouvoir de la critique. Pour te faire plaisir, je suggère q’on va tous déclarer en même que l’algérie est un pays de droit, avec des journaux libres, des élus zélés à servir le citoyen, une administration au service de l’administré etc…etc.. cela apportera sans doute du bonheur dans les chaumières.

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