William Goldnadel défend Israel, la France et même la Kabylie

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Gilles William Goldnadel
Gilles William Goldnadel

Contribution de Kader DAHDAH  (Tamurt ) – William Goldnadel, est un avocat franco-israélien,[] essayiste et militant associatif. Dans une interview qu’il a accordé au journal le Figaro, il a soulevé le droit du peuple Kabyle pour  répondre aux Français gauchistes et islamistes qui pensent qu’Israël  « c’est l’apartheid, les colonies, et le massacre des Palestiniens» en leur disant : « Personne ne dit que l’image de l’Algérie c’est: « la corruption, la faillite totale du système économique et démocratique et la négation des droits du peuple kabyle ».

Tous les observateurs politiques reconnaissent que les Kabyles  sont sous la domination arabo islamiste du pouvoir Algérien ne jouissent pas du un millième  de liberté dont bénéficient les arabes israéliens. Voici à titre de comparaison les differences entre les  arabes palestiniens en Israël et les kabyles en Algérie dans les différents domaines de la vie politique culturelle et sociale.

-La langue arabe est nationale et officielle en Israël, elle est enseignée normalement dans toutes les  écoles d’Israël.  Alors qu’en Kabylie la langue Kabyle n’est  enseignée qu’à 4% d’enfants Kabyles et de façon facultative tout en essayant d’imposer les caractères arabes.

–En Israël la religion musulmane est reconnue officiellement et bénéficie des mêmes droits  que les religions juives et chrétiennes. En Kabylie la religion musulmane est imposée par la force et la terreur. Les Kabyles chrétiens sont souvent persécutés par les islamistes sous les regards et la surveillance de la police arabo musulmane Algérienne. Les non jeuneurs Kabyles sont traqués et arrêtés et poursuivis par la justice à chaque ramadhan. Les fonctionnaires en particulier les enseignants dont on  découvre la conversion au christianisme sont systématiquement licenciés.

-En Israël les députés arabes sont libres de s’exprimer en arabe dans la Knesset, de mener la politique anti sioniste et peuvent  former un groupe parlementaire pour proposer ou abroger  de lois. Les députés Kabyles sont interdits de former un groupe parlementaire afin de proposer ou d’abroger des lois. Ils sont aussi interdits de s’exprimer en Kabyle. Le cas de la député Lila Hajarab a défrayer la chronique, elle a échappé à un lynchage en pleine séance de la part des autres député arabes Algériens pour avoir parlé en Kabyle dans le parlement  Algérien.

-Le chef du gouvernement israélien Benyamin Netanyahou qui est pourtant de la droite reconnait et respecte le chef de l’autorité palestinienne Mahmoud Abass, qu’il appelle souvent au téléphone pour les négociations, mais ce dernier s’entête à refuser de reconnaitre l’état hébreu,  par contre en Kabylie le président du Gouvernement Provisoire Kabyle Ferhat Mehenni n’est pas reconnu par l’état raciste, criminel et colonisateur Algérien, il l’a  condamné à l’exil à vie,  il le poursuit en justice, son fils ainé a été assassiné  pour le punir  de son combat politique en faveur de son peuple.

– l’état Palestinien est reconnu comme membre à l’ONU et à l’UNESCO, la Kabylie par contre continue de subir les pires exactions mais aucune reconnaissance de la communauté internationale.

– L’état palestinien reçoit de la part de l’Europe et des USA des milliards d’Euros de financement  mais la Kabylie ne reçoit rien du tout.

-Les tribunaux israéliens permettent aux arabes de s’exprimer en arabe par contre dans les tribunaux en Kabylie le justiciable Kabyle qui ne parle pas l’arabe ne bénéficie pas d’interprète, il sera condamné par défaut. Dans les commissariats et les brigades de gendarmerie de Kabylie la langue kabyle est interdite. Plusieurs Kabyles à Bougie et Tizi-Ouzou ont été  sommés de parler qu’en arabe dans ces structures coloniales.

-En Israël les partis politiques arabes sont autorisés à exercer leur politique,  en Algérie les partis politiques Kabyles sont interdits, le MAK  active dans la clandestinité ses militants sont souvent arrétés, le drapeau Kabyle est interdit, alors que les partis religieux islamistes qui prônent la violence qui assassinent les gendarmes les civils les militaires sont autorisés et même financés par l’état arabe Algérien.

Les Kabyles seraient les plus heureux du monde s’ils avaient le un millième des droits dont jouissent les arabes palestiniens d’Israël.

Les souffrances et les tortures du peuple Kabyle sont inaudibles dans ce monde cruel et injuste, on aurait tant voulu être les palestiniens d’Israël pour que le monde apprenne notre douleur notre souffrance, celles  d’un peuple qui subit à petites doses le vrais  génocide de la part d’un vrai état criminel et raciste.

Israël  est entouré de dictatures arabo musulmanes les plus sanguinaires sur terre et qui sont adeptes des génocides, d’esclavagisme, de tortures de décapitations, de pédophilie institutionnelle….etc. Ce pays petit par sa superficie mais grandit par nature cosmopolite  multiethnique et multi religieuse de son peuple  est  injustement montré du doigt   par certains pays occidentaux alors qu’il est la seule démocratie qui respecte les droits de l’homme au Moyen-Orient. Ceux qui défendent la Palestine  ne sont en réalité poussés que par leur haine du juif qu’ils cachent mal sous l’alibi antisioniste.

Les causes justes finissent toujours par aboutir, les Kabyles qui sont indécis, qui ont peur et qui ne se manifestent pas en faveur de leur liberté ne font que prolonger la souffrance de la Kabylie car celle ci  accédera tôt ou tard au bonheur de sa libération du joug arabe  comme le disait Mouloud Mammeri : “Quel que soit le point de la course où le terme m’atteindra, je partirai avec la certitude chevillée que, quels que soient les obstacles que l’histoire lui apportera, c’est dans le sens de sa libération que mon peuple (et à travers lui les autres) ira. L’ignorance, les préjugés, l’inculture peuvent un instant entraver ce libre mouvement, mais il est sûr que le jour inévitablement viendra où l’on distinguera la vérité de ses faux-semblants. Tout le reste est littérature.”

Kader DAHDAH  conseiller au gouvernement provisoire Kabyle

12 Commentaires

  1. Tout kabyle fier de sa kabylité et qui ne veut plus être un sujet dhimmis des arabes doit lire ceci:
    Liens et affinitée judéo-kabyles

    Publié in l’Arch par Maxime AIT KAKI

    Le vent d’antisémitisme qui souffle sur l’Hexagone depuis quelques mois a quelque chose d’atypique, au point où il brouille les grilles d’analyse des experts les plus avisés sur le sujet. Qui aurait pu imaginer un jour que politologues et autres spécialistes du décryptage textuel auraient eu à se pencher avec autant de tonicité sur le cas d’un humoriste ? Les imprécations judéophobes de Dieudonné, mû depuis peu en chantre autoproclamé d’un « prolétariat ethnique français » imaginaire, inaugure une ère de violence verbale inédite, à faire pâlir l’humour noir des ultras de l’extrême droite. Que le comique fasse sienne la lutte anti-esclavagiste, c’est une chose. Mais qu’il utilise insidieusement cette cause pour stigmatiser le judaïsme et rallier ainsi, pêle-mêle, à son combat, petits caïds de banlieue en mal d’identité, pro-palestiniens de circonstance et antisémites de tous bords, c’en est une autre. Les « Noirs » que les schèmes monomaniaques de Dieudonné ont réduits à un groupe humain apatride dont la seule particularité est la couleur n’ont pas attendu celui-ci pour arracher leurs droits à la liberté et à la souveraineté quand il s’en est fallu. Frantz Fanon doit se retourner dans sa tombe. Les Palestiniens, qui viennent d’élire démocratiquement un successeur à Yasser Arafat, sont en passe de pacifier leurs relations avec Israël et réaliser leur destin national. Amalgamante, simpliste et teintée de préjugés racistes, la pensée de l’humoriste dénote d’une méconnaissance historique patente qui ne doit pas laisser indifférent.

    Les déclarations judéophobes de Dieudonné faites à Alger récemment me choquent profondément. Elles m’interpellent en ma qualité de citoyen français et européen, originaire de Kabylie. L’humoriste français ignorait-il sans doute qu’il foulait, là, la terre d’un judaïsme millénaire, plongeant ses racines dans le socle punico-berbère antéislamique de cette région. Pétri de clichés orientalistes marinés à la sauce el Qaïda « branche humoristique », il ne pouvait pas se douter un instant que cette vieille terre de pluralisme et syncrétisme religieux abrite la plus ancienne synagogue du monde et l’une des pages d’histoire les plus glorieuses du christianisme : Saint-Augustin et son école de pensée.

    Dieudonné doit savoir que ses anathèmes ne font pas l’unanimité en terre de ceux qu’il identifie à l’emporte-pièce comme des « frères bougnoules », y compris dans la mouvance arabiste.
    La réalité empirique offre parfois d’agréables surprises qui ont ce louable mérite de faire voler en brèches les thèses dogmatiques et déterministes, développées ici et là dans de nombreuses chapelles « bien-pensantes » de la République. L’Afrique du Nord n’est ni la « banlieue » de la France, ni ce « monde arabe » enturbanné de Delacroix et autres orientalistes de tous poils avides d’exotisme. Au terme de séjours que j’ai entrepris ces dernières années dans cette partie du globe, notamment en Algérie, j’ai eu l’occasion de me rendre compte qu’il n’existait pas d’animosité avérée à l’égard des Juifs, sauf dans la mouvance arabo-islamiste pure et dure. En Kabylie, une région berbérophone contestataire, j’ai plutôt décelé un surprenant courant philosioniste. C’est précisément sur cette aire géographique que j’ai sillonnée dans le cadre de recherches universitaires que va porter ici mon propos. Il ne prétend ni à l’exhaustivité ni à la vérité ultime. Il apporte toutefois un certain nombre de pistes de réflexions utiles à la compréhension des recompositions multiformes plus globales qui affectent le monde-
    ——————————————————————————————————————————-Le « philosionisme kabyle », une alternative à l’hégémonisme arabe

    La formule « philosionisme kabyle » n’est pas mienne. Je l’ai empruntée à un ami journaliste, lequel, à l’issue d’une passionnante enquête menée auprès d’un éventail représentatif de citoyens français originaires de Kabylie, a établi qu’il existait un véritable élan de sympathie des Kabyles à l’égard des Juifs en général et du sionisme en particulier. Un constat que je partage en grande partie même s’il y a lieu d’y apporter quelques nuances ici et là.

    Depuis l’indépendance algérienne acquise en 1962, la Kabylie est en proie à des soulèvements chroniques contre le pouvoir central. Sa lutte acharnée pour son identité kabyle et l’instauration d’un Etat démocratique ouvert à la diversité culturelle et cultuelle a conduit à l’émergence d’une élite politique moderniste et laïque mettant en cause l’hégémonisme culturel arabo-musulman dans lequel s’est façonné l’Etat algérien. En Kabylie, on voue une méfiance notable à l’égard de toutes les influences du « monde arabe ». Si, à l’instar de tous les peuples, les Kabyles sont travaillées par différentes cultures (berbère, française, algérienne…) et différents courants politiques (socialisme, trotskisme, anarchie, capitalisme, démocratisme), religieux (islam maraboutique, catholicisme, protestantisme évangélisme, laïcisme, athéisme, agnosticisme, paganisme…), en revanche ils présentent une homogénéité identitaire forte, articulée autour de la langue kabyle et de taqvaylit (philosophie de vie kabyle), qui les démarquent du reste de l’ensemble algérien. Parce qu’ils ont été le fer de lance de l’opposition à la dictature et à l’islamisme, les Kabyles n’ont cessé d’être taxés par la propagande des régimes successifs de l’ère du parti unique de comploteurs à la solde de la France « hisb Fransa » (parti de la France) et du « sionisme ». Au lendemain du raz-de-marée électoral du Front islamique du salut (FIS) au premier tour des législatives de décembre 1991, Saïd Sadi, le laïc leader du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), un parti d’obédience kabyle, eut ses mots âpres : « Nous nous sommes trompés de société ». Une déclaration lourde de sous-entendu. Nourrissant une attitude de rejet viscéral vis-à-vis de l’« arabo-islamisme », des franges significatives du militantisme kabyle ont développé, très tôt, une sympathie vis-à-vis du sionisme. S’adressant au président algérien de l’époque, Houari Boumediene dans un courrier rédigé en plein Guerre des six jours, Mohand Arav Bessaoud, le leader kabyle de l’Académie berbère, une organisation berbériste pionnière très agissante dans les milieux ouvriers kabyles de la région parisienne, affirmait en substance : « En voulant aider de nombreux pays arabes contre le petit et vaillant peuple d’Israël, vous portez un rude coup au prestige international de l’Algérie, d’autant que ces derniers n’envoyèrent aucun de leurs soldats aux côtés des Berbères durant la guerre de libération qui ne dura pas sept jours, mais sept ans[1] ». Pour de nombreux kabyles, travaillés par le berbérisme, le sionisme et Israël tiennent lieu d’idéal de résistance à l’« arabo-islamisme » qu’il convient de suivre. Au-delà de leur aspect identificatoire de lutte contre une même idéologie « ennemie », ils incarnent aussi des modèles réussis de luttes minoritaires pour l’universalité, contre l’oubli et l’extinction d’une partie du patrimoine de l’humanité. A ce titre, L’Etat des juifs de Theodor Herzl fut longtemps et demeure un livre de référence dans les cercles avertis.
    Les multiples facettes du philosionisme kabyle

    Objet méconnu des sciences sociales, le philosionisme kabyle a longtemps été un phénomène diffus, difficilement objectivable compte tenu du poids de la censure et de l’autocensure dont ont fait l’objet les Kabyles tout au long des années de plomb du parti unique. Palpable dans la mouvance berbériste, il s’inscrivait dans une posture d’opposition à l’arabo-islamisme. Avec l’ouverture politique survenue en Algérie à la fin des années 1980 et la montée concomitante de l’islamisme, le philosionisme kabyle s’est insinué dans le discours anti-islamiste propagé par les franges « éradicatrices » kabyles comme RCD et ses relais berbéristes du Mouvement culturel berbère (MCB). Plus qu’aucun autre parti kabyle, le RCD s’est attiré la sympathie de segments importants de la communauté juive en France, dont certaines personnalités influentes ont même fini par relayer le discours éradicateur. Une posture, au demeurant, soutenu par certains cercles dirigeants algériens (particulièrement l’armée), en guerre contre le terrorisme islamiste. Pourfendant l’islamisme tout au long des années 1990, le RCD n’a pas hésité à condamner à maintes reprises les attentats qui ont endeuillé Israël à cette époque. Proche de ce parti, le chanteur kabyle engagé Lounès Matoub assassiné en 1998 après avoir été l’otage miraculé du GIA en 1994, connu pour sa ferveur kabyle, a exprimé à maintes reprises sa judéophilie, arguant que « le peuple kabyle est frère de tous les peuples opprimés, notamment le peuple juif victime de la Shoah ». Membre de l’Internationale socialiste, le Front des forces socialistes (FFS) d’Hocine Ait Ahmed, une vieille formation politique kabyle, qui a pris les armes contre le pouvoir central algérien en 1963, a publiquement condamné la Shoah, au milieu des années 1990, la qualifiant de « séquence apocalyptique de l’histoire ». Aucun regroupement politique en Algérie n’a eu le courage d’adopter de telles positions politiques. Au sein d’un Etat algérien se définissant comme exclusivement arabo-musulman, elles sont passibles d’excommunication.

    Avec le « Printemps noir » de 2001, soulèvement kabyle pacifique, violemment réprimé par les autorités algériennes, faisant 125 morts et des milliers de blessés, le philosionisme kabyle prend un tournant beaucoup plus net. Victimes d’insultes racistes proférées à coups de hauts parleurs par les brigades de CNS (équivalents des CRS), des jeunes manifestants se lancent dans un jeu de provocation en scandant des slogans favorables à Ariel Sharon. J’ai pu lire de mes propres yeux, sur des murs, dans des villages reculés de haute Kabylie, des inscriptions pour le moins édifiantes : « Ici Tel-Aviv », « Tizi-Ouzou, Tel-Aviv »… Cette évolution générale est également très palpable dans les débats parfois virulents qui ont cours sur les forums des sites Web kabyles.
    Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les jeunes kabyles de Kabylie sont nettement plus philosionistes que les Kabyles de France dont un bon nombre sont façonnés par les discours – ambivalents à l’égard du sionisme et d’Israël – des organisations politiques, syndicales et associatives françaises. Les discours des premiers sont moins policés que ceux des seconds, dont un certain nombre n’ont pas consommé la rupture avec l’identité « beure » dans laquelle l’idéologie des pouvoirs publics et politiques les a confinés (leaders d’organisations antiracistes, artistes, sportifs…).
    Vecteurs d’une vision géopolitique inédite, la jeunesse de Kabylie n’a éprouvé aucun scrupule à exprimer son soutien à l’intervention américaine contre la dictature baasiste irakienne, identifiée au génocide kurde. Quelques mois auparavant, lors des attentats du Onze septembre, le mouvement des archs de Kabylie avait organisé une imposante manifestation de soutien au peuple américain à Vgayet (Bougie). Les manifestants étaient bardés de drapeaux kabyles (bleu, vert, jaune) et américains.

    L’ensemble de ces gestes et prises de position auraient somme toute été anodins s’ils n’avaient pas revêtu les contours d’un discours politique assumé publiquement par des figures militantes kabyles – il est vrai peu nombreuses – de premier plan. Leader du Mouvement pour l’autonomie de la Kabyle (MAK), le chanteur engagé Ferhat Mehenni (ex-RCD), s’exprimant sur la chaîne de TV communautaire TFJ, a fait sensation en se disant favorable à l’ouverture d’une chancellerie israélienne en Kabylie, dans la perspective d’une autonomie politique de cette région.

    Affinités et liens anthroplogiques judéo-kabyles

    Les liens entre Juifs et Kabyles sont innombrables et multiformes. A l’heure actuelle, ils s’expriment notamment dans les milieux associatifs et artistiques en France. Les chanteurs kabyles comme Idir ou feu Lounès Matoub ont été les premiers artistes originaires d’Algérie à s’afficher avec des chanteurs juifs comme Enrico Macias ou d’autres. Projetant de retourner sur sa terre natale, Enrico Macias avait prévu de donner une série de concerts en Kabylie et de se recueillir sur la tombe de son « ami » feu Lounès Matoub. Les contacts sont également nombreux dans les sphères universitaires en France et en Amérique du Nord. Au demeurant, des centres de recherches israéliens suivent de près la problématique berbère et kabyle, publiant des travaux fort documentés sur le sujet.

    La laïcité et la francophilie notables de la culture politique kabyle constituent certainement des éléments déterminants de ce lien qui trouve ses soubassements dans la période coloniale. Si les Kabyles furent exonérés par le décret Crémieux (1870) qui conféra la nationalité française à la plupart des Juifs d’Algérie, en revanche ils furent très tôt francisés par l’école de Jules de Ferry. Du reste, nombre d’entre eux durent s’installer en métropole dès le début du XXe siècle pour trouver du travail. Sensibilisés précocement aux diverses luttes politiques qui avaient cours en France, ils croisèrent et fréquentèrent des « camarades » de confession israélite dans les organisations de masse, syndicalistes, socialistes et résistantes. Ces affinités traversèrent le temps et se manifestèrent de nouveau durant la guerre d’Algérie (1954-1962). Alors que de nombreux intellectuels juifs français prirent position contre la torture et la colonisation (Henry Halleg, Pierre Vidal-Naquet, etc.), des chefs kabyles des organisations révolutionnaires algériennes, prophétisant une Algérie multiculturelle et multiconfessionnelle, à l’instar de Ramdane Abane, appelaient Juifs d’Algérie et Européens à se fondre dans le creuset anticolonial.
    Présidées par des contextes sociohistoriques et politiques propres, ces affinités procèdent, à n’en point douter, d’un ciment anthropologique commun plus ancien. Elles plongent leurs racines dans le socle berbère préislamique où de nombreux Berbères épousèrent le judaïsme au contact de tribus juives berbérisées. Les traces de ce passé sont encore présentes. De nombreux juifs séfarades portent des noms typiquement berbères dont ils ignorent l’origine : Timsit (incendie), Zemmour (olive), Mellul (blancheur), Azeroual (celui qui a les yeux bleux), Azoulay (bon)…

    En Kabylie, la présence juive est attestée jusqu’à une date très récente dans la région côtière de Vgayet (Bougie). Moins visible en haute Kabylie (Djurdjura), elle est toutefois rapportée par la tradition orale à Ait Yenni et dans ses alentours. Administrateur des Services civils de l’Algérie, fin connaisseur de la Kabylie, Jean Morizot, soulignait de fortes affinités entre Kabyles et Juifs, s’exprimant jusque dans leurs métiers respectifs : « Il est aisé de constater aujourd’hui jusque dans la métropole où les uns et les autres ont volontiers transféré leurs activités. Ainsi, par exemple, on voit, côté à côte, Algériens israélites et Algériens kabyles exploiter la plupart des cafés et hôtels ouverts à Paris ». Cela le conduisait à se poser cette question cruciale : « Est-ce seulement coïncidence ou est-ce ascendance commune ?[2] »
    Ces proximités frappantes, sur lesquelles l’anthropologie devra se pencher un jour, se retrouvent y compris sur le plan linguistique. De nombreux termes hébreux présentent un sens voisin en kabyle : (Torah = tura, elle est écrite), (Israël = izra ilu, il a vu Dieu), (talit = talawt, couverture)…

    Les classifications parfois approximatives de certains experts hexagonaux, nostalgiques d’un « royaume arabe » napoléonien qui ne vit jamais le jour, ne sauraient enfermer, dans des carcans, les expériences humaines des peuples d’Afrique du Nord. Par-delà, leurs proximités historiques lointaines et leurs affinités présentes, Juifs et Kabyles, Judéo-Berbères restent liés par une destinée de minorités peu choyées par l’histoire. C’est cette mémoire commune qu’il convient maintenant de mettre en lumière pour aller de l’avant.

    Biographie de Aït Kaki Maxime
    Docteur en science politique de l’Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, auteur de De la question berbère au dilemme kabyle à l’aube du XXIe siècle, L’Harmattan, Paris, 2004.

  2. azul, tres bien tout ceci est vrai je vais rajouté une pensée qui va je suis sure faire le buzz , la voila ,ilu veut dire en kabyle dieu, izra veut dire en kabyle ,il a vu ,donc izra ilu il a vu dieu regarde la similitude izra ilu ,israel fantastique!!!!! vive ferhat.

  3. et puis franchement on a de compte à rendre à personne, on a pas besoin de preuves pour dire que les arabes sont des colonisateurs en Afrique du nord.
    la france a commis la plus grande imposture en nous assimilant à des arabes englouti dans une nation artificielle qu’est l’angerie.
    sinon, aucune colonisation n’a pu venir à bout des Kabyle qui sont resté indépendant jusqu’en 1857. maudite est la france qui jusqu’aujourd’hui entretien des relations privilégiées avec les états arabes dont le qatar qui finance les attentas sur le sol français.
    Quant à nous Kabyle, il est impératif d’avoir des soutiens partout. intellectuels, artistes, politiciens à travers le monde, notre diaspora ailleurs doit faire bouger les choses. plein d’artistes de renommée mondiale aimerais bien faire des spectacles pour les causes juste…

  4. Israël est un grand pays des droits, incomparable avec les pays arabo-islamiques racistes qui prônent le rejet des cultures autochtones, les arabo-islamiques sont des colonisateurs, des impérialistes linguistiques et religieux. Ils imposent leur … de langue et de religion à tous les pays qui sont sous sa domination c’est le cas de la Kabylie ou le régime arabo-islamique raciste d’occupation de la Kabyle interdit de parler ou d’écrire la langue Kabyle.
    Si on me dit quel pays à choisir pour vivre je dirai les yeux fermés ISRAËL sans aucune hésitation.

  5. anwa id avrid ay avrid,d’aderghal i netaffar!
    je parle de ces tetes pensantes kabyles sensées montrer le chemin au peuple,au lieu de ca ils nous bassinent avec l’algerianisme en sachant au fond d’eux memes que ce chemin est périlleux!et pendant ce temp là l’ennemi avance en grignotant de notre culture et identité et meme de notre territoire.thebbwedh tyerza s’ahdidh comme dirait matoub!

  6. Le parlement Algérien?!. croyez vous vraiment à l´existance des Ètats et des parlements dans les pays arabes? donne moi un exemple, quasiment pas!
    Etat compri comme autorité populaire ( soulta chaabia) mina achaabi oua ila chaabi ce qui veut dire pas de constitution, pas de parlement.

    Si le pays kabyle réussi d´accédé l´indépendance, il y a forte chance d´organisé son État sous forme de democaratie parlemantaire, malgrés les entraves du régime algerien coutumé de la pensé, l´expérience des années 90 nous a bien montré que le pays kabyle est mure pour ce genre du fonctionnement modérne de la compétition politique!

    Exp dont Ferhet(le président du GPK) peut se souvenir dans les années 90 qui s´est présenté comme candidat du RCD lors des èlections communales (la commune de Bouzguéne à l´epoque circonscription azazga) avait du mal a réalisé meme pas un 1% de plus qui lui manqué pour remporté la commune face son concurent du FFS

  7. Tout à fait d’accord avec vous Monsieur Dahdah. La solution pour la Kabylie et le MAK . Vive la Kabylie libre et indépendante. Vive Ferhat et vive les Kabylies.

  8. « TAKE BACK AND HOLD »
    __ Voila comment les Juifs ont recupere’ et mis sous controle de leur Etat (Israel), leurs terres. Un village a la fois. Cependant, ils avaient pas d’atouts de leur cote’, et des atouts qu’ils se sont procure’s, comme des grands.

    __ Le premier fut une action diplomatique efficace, grace a une adhesion indefectible a une seule cause: La reconnaissance de leur Etat et sa souverainete’. Cela sera facilite’ par le support de politiciens. Etant une minorite’, ils ont choisi leur camps, c.a.d. le CAMPS OCCIDENTAL, ou le DROITS POLITIQUES DES MINORITE’S est RECONNU, et par reconnu il faut enttendre EXERCE’.

    __ Comment cela se fait dans la vie courante est pourtant simple. A travers UN RESEAU D’ASSOCIATIONS, auquelles TOUS LES JUIFS ADHERENT. Et biensur que celles-ci (associations) se consolident en un CNGRE’ MONDIAL. Tout cela, les Amaighs, de maniere generale, en disposent. Les Congre’s Juifs ont fait beaucoup de Lobbying, le CMA N’EN FAIT PRESQUE PAS. A mon avis, la raison fondamentale, est que meme si au conseil d’Administration du CMA, il y a une certaine democratie qui s’exerce, il n’en est pas le cas, au sein des associations, ce qui aboutit a un desengagement.

    __ Que se soit Mr. Danon ou d’autres a travers le monde, incluant des Etats Arabes, pourquoi et comment le CMA ne les engage-t-il pas tous et a fond, c.a.d. a longueur de temps ?
    –> La reponse est qu’il y a manque de savoir-faire, ASSASSINE’ PAR LE DIRIGISME. Une culture herite’e de la forme politique en Algerie-meme.

    Je reviendrai un autre jour, sur comment plaide-t-on une cause aupres de politiques, et comment la faire valoir. Plaider une cause QUELCONQUE [faire du lobby], est une chose legitime et HONORABLE, dans le monde occidental !

    A titre d’example, l’ACCES de Mme Chakira a la Presidence, m’a ravi – mais, je n’en ai pas enttendu parler du processus, ni des autres potentialite’s… C’est le mi-clos generalise’ partout. Voila donc le desengagement, et la retenue de pas mal de monde, quand a la cotisation et participation, etc.

    Ce n’etait qu’un avis – Quand a l’alliance Judeo-Kabyle, elle n’est que NATURELLE, des le moment que nous souffront le meme souffre-douleur, c.a.d. nous faisons face aux memes vices de la meme entite’ arabo-islamique, et sa vue du monde et des autres – surtout leurs rapports – retrogrades… innacceptables – a combattre, par tous les moyens ! Le combat leur est deja livre’ par tout le monde, nous ne faisons qu’y participer – Pas sur la base d’une difference raciale, ou une difference autre quelconque – mais SUR LA BASE DE CE QU’ILS PRECHENT ET PRATIQUENT.

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