Commune de Boudjima : l’APC fermé par des villageois en colère

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Boudjima
Boudjima

BOUDJIMA  ( Tamurt ) –  Les grilles donnant accès au siège de l’APC de Boudjima sont maintenues fermées depuis dimanche dernier par les habitants de deux villages, Tassast et Auez en l’occurrence.

Cette fermeture de l’APC est également accompagnée d’un rassemblement devant le portail de l’institution par les manifestants dont la mobilisation a été dictée par l’exigence de l’amélioration de leurs conditions de vie.

Les habitants de Tassast et Audez, que nous avons rencontrés jeudi dernier sur les lieux mêmes de leur manifestation, nous ont déclaré comme un seul homme que leur situation lamentable n’a pas changé d’un iota depuis l’année 1970, et ce, en dépit des nombreuses et incessantes requêtes qu’ils ont adressées aux pouvoirs publics quant à un tant soit changement de leur cadre de vie.

Leurs revendications, mentionnées dans un document lequel a été transmis aux responsables de l’APC et dont nous détenons une copie, portent plus exactement sur le bitumage de la piste principale reliant les deux villages en question (Tassast et Audez), l’alimentation en eau potable du village Tassast à partir de la conduite AEP arrêtée à Audez pour ne plus dépendre de la conduite arrivant à partir de la commune de Ouaguenoun, et enfin le ramassage régulier de leurs ordures ménagères, et ce dans le souci de préserver l’environnement.

A l’issue de cette rencontre, nous avons appris que les manifestants ont rencontré les responsables de l’APW de Tizi-Ouzou lesquels leur ont promis de dépêcher une commission composée de techniciens sur le terrain à partir du dimanche 30 août 2015, pour évaluer les besoins de ces deux villages en question en matière de développement.

Il se trouve justement que la poursuite ou non de cette manifestation musclée, puisqu’elle s’est traduite, rappelons-le, par la fermeture pure et simple de l’APC, dépend fondamentalement du rapport de cette commission de techniciens et des décisions qui en découleront. Autrement dit, si la fermeture de l’APC de Boudjima venait à se poursuivre, bien des citoyens de cette commune rurale subiraient directement les conséquences. D’ailleurs, plusieurs citoyens déjà n’ont pu se faire délivrer des pièces administratives ou remplir des obligations administratives. En effet, rien que durant la matinée de jeudi dernier, un jeune couple n’a pu réussir à inscrire son mariage sur les registres d’état-civil faute de fermeture de l’APC. Qu’en sera-t-il donc à l’avenir ?

Espérons que les paisibles habitants des villages Tassast et Audez obtiendront satisfaction à leurs revendications !

De Tizi-Ouzou, Saïd Tissegouine

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