Les œuvres de Ferhat Bouda à l’honneur dans The New York Times

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A woman picking olives, Kabylia de Ferhat Bouda
A woman picking olives, Kabylia de Ferhat Bouda

USA (Tamurt) – Le photographe kabyle Ferhat Bouda a publié un émouvant reportage photos sur les Amazigh d’Afrique du nord dans le prestigieux magazine américain The New York Times. Originaire de Bouzèguene en haute Kabylie, Ferhat B se décrit comme un photographe militant de la cause amazigh.

Venu à la photo par vocation, Ferhat a sillonné toute l’Afrique du Nord et pas qu’en temps de paix. Avec une maigre expérience du terrain des conflits armés, sinon une arrestation par la « prestigieuse » police algérienne lors des événements de Kabylie survenus suite à l’assassinat de Lounès Matoub. Pour rappel pour couvrir ces événements, il avait emprunté l’appareil de son voisin du village.

A coups d’audaces, il devient reporter de guerre. Du soulèvement des Amazighs d’Adrar N’foussa contre le tyrannique Kadafi en passant par les dangereux chemins pour rejoindre la rébellion touarègue de l’Azawad, il revient avec des clichés qui ont assurés la couverture mediatique des principaux magazines mondiaux comme Paris Match, le Monde, Time, l’Expresse, le Point, Der Spiegel, The New York Times, etc. En Europe, il a reussi à mettre en lumière les luttes des peuples amazigh, leurs joies et leurs soufrances au quotidien.

Repérée par l’agence « VU », avec laquelle il collabore régulièrement, ses œuvres commencent à émerger dans le monde de la photo professionnelle, avec ce cachet particulier qui caractérise les artistes sincères de convictions.

Il porte un regard artistiquement décalé du cliché carte postale. Le sien et thématiquement enraciné dans la réalité des sujets qu’il photographie. Avec Ferhat, on sens que le crépitement de des flasch sur ses sujet sont accompagnés d’une lumière épouisée de ses rêves de gamins, c’est magique.  Dans les scènes qu’il photographie entre le noir et le blanc, les œuvres semblent restituer la  parole aux personnages. Cette parole que les puissants aux pieds d’argile semblent vouloir nous interdire.

Zahir Boukhelifa pour Tamurt

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