Concours de recrutement de nouveaux enseignants tamazight exclue

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Concours de recrutement de nouveaux enseignants tamazight exclue
Concours de recrutement de nouveaux enseignants tamazight exclue

ALGERIE (Tamurt) – Tout, absolument, tout sur le terrain, montre que la constitutionnalisation récente de tamazight comme langue officielle n’est que de la poudre aux yeux. Un autre événement vient de confirmer l’hypothèse que l’officialisation de tamazight en Algérie n’est en fait qu’une décision populiste visant à endiguer l’engouement populaire qu’enregistre le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie plutôt qu’à réhabiliter concrètement la langue authentique de l’Afrique du Nord.

Sinon, comment expliquer les récentes déclarations de la Ministre de l’éducation algérienne, Nouria Benghebrit inhérentes à la tenue du concours de recrutement de 19 000 nouveaux enseignants et ce, la fin du mois de mars prochain ? La Ministre en question  a en effet révélé que les candidats qui passeront ce concours auront droit à un examen écrit qui comporte une épreuve de culture générale, une autre inhérente à la spécialité du candidat et enfin, une troisième, tenez-vous bien, de langue arabe ou de langue étrangère. Et quid de la langue amazighe !

A aucun moment, une épreuve de langue amazighe n’est évoquée y compris dans la région de Kabylie où cette langue est enseignée pourtant depuis 1995 et est en passe d’être enseignée à 100 % des établissements scolaires. Il s’agit d’une décision grave qui vient d’être prise par le Ministère de l’éducation algérien d’exclure la langue amazighe du premier concours de recrutement d’enseignants qui a eu lieu après la « reconnaissance » de tamazight comme langue officielle.

On se pose la question de savoir pourquoi tamazight est exclue de ce concours au moment où la même Ministre de l’éducation a annoncé que l’enseignement de tamazight sera généralisé dans trente wilayas d’Algérie à partir de septembre 2016. Il s’agit en fait de déclarations destinées à être consommées par l’opinion internationale pour faire croire que le problème de l’exclusion des Kabyles et de leur langue et culture serait définitivement réglée en Algérie avec cette constitutionnalisation fantoche et factice.

Sur le terrain,  la langue amazighe continue d’être marginalisée. Et ce concours de recrutement qui aura lieu fin mars 2016, où tamazight n’a pas droit de cité, en est la preuve, si besoin est.

Lyès Medrati

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