L’université de Bougie interdit toute activité politique

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L’université de Bgayet
L’université de Bgayet

BOUGIE (Tamurt) – Les rares espaces d’expressions et d’activités politiques sont la cible du wali de Bougie. Le pouvoir veut réduire toute la société au silence. Même à l’université, le recteur interdit la moindre manifestation politique sans aucune raison apparente.

Toutes les conférences politiques   qui ont été programmées sont tout simplement annulées, au grand dame des étudiants et des militants kabyles.  L’approche du 20 avril, selon des étudiants qui nous ont contactés, est la raison de cette annulation qui a surpris tout le monde. Hier, dans le cadre de la célébration de la journée internationale des langues maternelles, le comité des étudiants de la cité Bechiche, Université de Bougie a invité le président du MAK pour animer une conférence le 21 février. A la grande surprise des étudiants, le directeur de la cité universitaire a refusé leur demande en prétextant que Bouaziz est affiché à l’échelle  de toutes les administrations comme étant interdit d’intervenir au niveau de tous les établissement étatiques algériens. Ainsi, le MAK fait peur aux autorités coloniales algériennes qui font tout pour le déstabiliser à la veille de son 3 ème congrès qui aura lieu le 26 février prochain. «  La montée du MAK fait trembler le pouvoir. Nos militants sont les plus actifs ce qui n’est pas du goût de ce wali qui défie toute une population,  mais on ne se laisse pas faire. Nous allons organiser des manifestations et des conférences sans l’autorisation ni de ce wali ni de son recteur », nous a déclaré avec colère un militant indépendantiste et étudiant à l’université de Vagyet.

La manœuvre du wali a provoqué la colère des étudiants qui n’arrivent pas à comprendre le motif de cette interdiction de toute activité politique à l’université de Bougie. «  Même dans un Etat d’urgence on ne procède pas à ce genre de décision. C’est une décision stalinienne qui ne dit pas son nom, mais ce qui est intriguant, c’est le silence de la presse au niveau local et des élus », regrette notre interlocuteur.

Lounès B

6 Commentaires

  1. Aux activistes Kabyles, les citoyens autochtones de la région vous exhortent à tenir bon, ne pas céder aux pressions des autorités coloniales et de résister à toutes leur machination destinée à casser et briser la dynamique du mouvement auto déterministe. C’est regrettable qu’on en soit encore à se plaindre des refus signifiés par une Administration dont on sait tout le mal qu’elle pense des Kabyles. D’abord, le Wali n’a pas à s’immiscer dans les affaires de l’Université qui doit demeurer, entre autres, un lieu d’expression libre, et dans le cas contraire c’est assimilable au viol de la franchise universitaire. Même le premier responsable de cette institution du savoir n’est pas habilité à interdire une quelconque rencontre de débat d’idées qui se tiendrait pacifiquement. L’interdiction signifiée par le Wali (étranger à la région) est à considérer comme un mépris doublé d’un défi lancé à la face des activistes et militants Kabyles. La seule attitude à leur opposer consiste à organiser toutes les rencontres programmées sans attendre une quelconque autorisation de leur part. On ne s’invite pas chez soi. Après, advienne que pourra. Bouaziz Ait Chebib et ses camarades sont chez eux à V’gayeth et partout sur l’ensemble du territoire Kabyle.

    • Exhorter est une bonne chose, accompagner et participer est encore mieux! Tout les Kabyles dignes de ce nom et fière de leur peuple doivent se réveiller et soutenir de façon active toutes les démarches entreprises pour défendre notre liberté de parole et de se réunir sur notre propre territoire.

  2. C’est dans ce genre de situation que l’on vois que la conscience politique des kabyles est en phase de léthargie car en d’autre temps personne n’aurait laisser ces commis de l’état empêcher un rassemblement.
    Il faut que les étudiants arrêtent de demander la permission pour ce rassembler où organiser des meetings.
    Parce qu’ensuite ils passent pour des pleurnicheurs, si on est kabyle en kabylie on a pas besoin de l’accord d’un wali walou où ‘un recteur pour débattre de façon démocratique.
    Rassembler vous dans la cours pour débattre, discuter, échanger sur la kabylie et son avenir pas besoin d’une salle où d’un amphithéâtre, vous avez peur de quoi de prendre froid ou de vous mouiller s’il pleut?
    Et c’est quoi le problème si vous allez à l’extérieur pour faire une conférence, cela change quoi concrètement le lieu où vous faite passez vos idée? rien!
    Le plus important c’est de faire entendre vos idée, il faut donc vous adapter aux conditions et à l’environnement qui vous est proposé et donc arrêter de quémander une salle ou un lieu quelconque.

  3. Un chien avant d’attaquer mesure la force de l’adversaire. C’est exactement ce que fait ce wali qui espère par ses intimidations grossières nous faire reculer rapport à nos revendications . Il ne faut rien céder et devant notre détermination il reviendra de lui même en arrière comme tout animal en laisse, bien élevé qu’il est par sa nomenklatura . Il se contentera alors comme tous ceux de son espèce d’aboyer tandis que notre caravane passera.On ne peut rien contre les vents de l’HISTOIRE .

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