Il était l’auteur de « Lettres de Kabylie », l’écrivain Chabane Ouahioune n’est plus

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Chabane Ouahioune
Chabane Ouahioune

TASSAFT OUGUEMOUN (Tamurt) – Le romancier, essayiste et journaliste-chroniqueur, Chabane Ouahioune est décédé lundi dernier, 4 avril 2016 à l’âge de quatre vingt quatorze ans, à Tassaft Ouguemoun, à quarante kilomètres au sud de la ville de Tizi-Ouzou.

Auteur d’une dizaine de livres, Chabane Ouahioune a toujours vécu dans son village natal en Haute Kabylie, auquel il était attaché plus que tout. Même quand il était malade, il se déplaçait en France juste pour des soins et revenait aussi vite que possible pour continuer à écumer les champs de Tassaft qui constituent principalement les décors de tous ses livres comme le célèbre : « Tiferzizwits ou le champ de la mélisse ». Chabane Ouahioune a aussi écrit de nombreux autres livres sur la Kabylie comme « Parmi les collines invaincues », « Ce mal des siècles », « Itinéraires brûlants » et « L’aigle du rocher », son dernier roman écrit à l’âge de quatre-vingt neuf ans.

En plus d’être un écrivain, Chabane Ouahioune était très connu dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix pour sa chronique « Lettres de Kabylie », une rubrique ou l’auteur maniait avec merveille la légende kabyle à la philosophie en surfant à sa manière sur la politique. Depuis que sa chronique a cessé, Chabane Ouahioune a vécu loin des feux de la rampe et même quand il publiait de nouveaux livres, la presse algérienne n’en parlait que rarement car Chabane Ouahioune n’est pas le genre d’intellectuels qu’on achète ou qu’on peut manipuler.

Et le pouvoir algérien n’aime pas ce genre d’hommes de culture. Il préfère bien sûr ceux qui répondent à ses appels à participer à des manifestations du genre « Alger, capitale de la culture arabe » ou encore à « l’année de l’Algérie en France ». Chabane Ouahioune n’était pas de ceux-là, c’est pourquoi il mérite tout le respect. Et la Kabylie libre et indépendante sera toujours fière de lui.

Lyès Medrati

4 Commentaires

  1. c’est dans la maison natal de da châavane que J’ai vu pour la première fois ferhat avait chanté à l’occasion du mariage du cousin Djâafer Ouahioune dans l’anné 1979…
    De bon souvenirs d’enfance.

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