Faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion : Enseignants, ATS et étudiants exigent le départ de la doyenne

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TIZI-OUZOU (Tamurt) – Rien ne va plus à la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Etudiants, agents techniques et de services (ATS) et enseignants exigent le départ de la doyenne, en l’occurrence Mme Malika Ahmed-Zaïd.

Dans une conférence de presse animée aujourd’hui à l’amphithéâtre Belhouas (Hanaoua 1), par les délégués des étudiants et des enseignants, les conférenciers ont martelé que le départ de la doyenne est « une condition sine qua non à la reprise des cours ! » A l’issue de ce face à face avec la presse, les délégués des grévistes ont étalé à nouveau les griefs retenus contre la doyenne en question et au même temps signalé le comportement « incompréhensible » de Mme Malika Ahmed-Zayed et du recteur, Saïd Ouardane en l’occurrence. Cette « incompréhension » qui relève de l’inénarrable vient du fait que sous la pression, la doyenne contestée a déposé sa démission, il y a mois de cela pour se rétracter ensuite, c’est-à-dire en annulant sa démission.

De son côté, le recteur a accepté la démission en question, mais fini par répondre favorablement à la demande la doyenne. Autrement dit, il agi comme s’il n’avait jamais reçu et accepté la demande de démission en question.  Du côté de la délégation enseignante, l’accent a été mis sur l’ardent désir des enseignants de voir la reprise des cours et sauver l’année pédagogique. « Nous demeurons toutefois exigeants quant au départ de la doyenne, car de ce départ en question que dépend fondamentalement la reprise des cours », ont signalé les délégués enseignants conférenciers. Du côté de la délégation estudiantine, c’est la même condition posée quant à la reprise des cours. Les conférenciers, les délégués des enseignants notamment, ont déclaré avoir usé de toutes les forces et de tous les moyens possibles pour ramener la doyenne à la raison et du coup éviter la situation « dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui ». « Hélas, nous nous sommes heurtés à un entêtement des plus ahurissants », ont poursuivi les conférenciers qui n’ont pas manqué d’insister que leur combat n’est pas contre une personne, mais bel et bien contre cette situation qui ne peut plus durer. « Aujourd’hui, à l’exception de l’AG des enseignants, il n’existe aucune institution à l’université Mouloud Mammeri », ont signalé les conférenciers avant de qualifier l’espace universitaire de « No man’s land ». Il faut relever que les enseignants de la FSECG, qui ont organisé une AG avant-hier, soit le 10 avril 2016, ont décidé de déclencher à partir d’hier une grève de trois jours renouvelables.

Dans une déclaration rendue publique, les enseignants ont souligné  qu’à l’issue de leur AG « pour débattre de la situation de pourrissement qui prévaut à la faculté, ont rejeté catégoriquement la réponse du recteur, consistant « à faire appel au vice doyen chargé de la pédagogie démissionnaire pour assurer une reprise de la pédagogie avec le retrait temporaire de la doyenne en attendant le retour à la sérénité » et ont dénoncé énergiquement la énième manœuvre concoctée par le recteur avec une partie d’un conseil d’éthique et de déontologie déterré pour la circonstance. » « Il est aujourd’hui, poursuivent les rédacteurs de la déclaration, définitivement établi et avéré que le recteur est impuissant à apporter une quelconque solution sérieuse au problème posé, à savoir le départ inconditionnel de la doyenne de la FSECG. » Tout en condamnant « fermement les tergiversations et le jeu malsain du premier responsable de l’université », les signataire de la déclaration notent qu’ils ont décidé à l’unanimité d’interpeller le ministre de l’enseignement supérieur « pour honorer ses engagements pris lors de la dernière visite, notamment la suite réservée aux résultats de la commission d’inspection diligentée à l’UMMTO ; « entamer trois jours de grève renouvelables à partir du 11 avril 2016 jusqu’au départ inconditionnel de la doyenne, un sit-in qui aura lieu le 12 avril (hier) au niveau de l’amphi Belhouas pour adopter de nouvelles actions le cas échéant, alerter l’opinion publique et apporter leur entière solidarité aux collègues enseignants démissionnaires des postes administratifs et leur soutien indéfectible aux ATS subissant des pressions et des chantages. »  La déclaration note enfin que « conscients des enjeux et des défis auxquels est confrontée notre faculté, les enseignants tiennent à rassurer les étudiants quant à la préservation de leurs intérêts pédagogiques et à la sauvegarde de l’année universitaire. » Enfin les enseignants de l’FSECD relèvent : « Par conséquent, ils (enseignants) s’engagent avec force et détermination à assurer les enseignements dans les meilleures conditions possibles. Les modalités de mise en œuvre de la reprise pédagogique seront arrêtées dans un cadre de concertation entre les trois composantes de la faculté, une fois le remplacement de la doyenne effectif. » Du côté estudiantin, le ton est aussi très élevé. Ils exigent le départ inconditionnel de la doyenne. A titre de rappel, les étudiants ont déclenché le premier mouvement de grève le 10 décembre de l’année. Il n’a été arrêté que le 17 des mêmes mois et année, et ce pour le motif de l’arrivée des vacances. Les causes du mouvement du grève étaient liées aux mauvaises conditions de travail et de vie dans l’espace de leur faculté.

N’ayant constaté aucun écho de la part des responsables concernés, ils ont décidé de reprendre ce mouvement de grève le 20 février de l’année en cours. Et depuis, la situation s’est empirée. La preuve est que leurs enseignants ont fini par se joindre à eux dans la contestation. Notons enfin que selon des indiscrétions, la commission d’enquête dépêchée par le ministère de l’enseignement supérieur a relevé de graves anomalies dans le fonctionnement des affaires de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. La grande question est de savoir quand et comment sera l’issue de cette situation qui a déjà causé beaucoup de mal à la grande famille universitaire de Tizi-Ouzou.

Saïd Tissegouine

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