Aucun journal en Tamazight en Algérie

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Journal amazigh

ALGÉRIE  (Tamurt) – Le pouvoir algérien a fêté en ce mardi 3 mai, dans une ambiance de mensonge généralisé, la journée internationale de la liberté de la presse. Et pour cause, au moment où l’unanimité est acquise concernant le recul flagrant en matière de liberté d’expression en Algérie, le pouvoir, via ses représentants, notamment le ministre de la Communication, a encore utilisé cette journée afin de crier haut et fort que l’Algérie est l’un des pays au monde où il y a le plus de liberté d’expression ! Il s’agit là d’un grand mensonge.

Mais ici, il ne s’agit pas d’aborder cette question qui relève plutôt de l’évidence. On veut plutôt attirer l’attention sur un autre mensonge inhérent à l’officialisation de tamazight dans la constitution algérienne. Le pouvoir, depuis quelques mois, ne cesse de parler et d’évoquer que désormais la langue amazighe est reconnue et qu’elle renforcera l’unité nationale et aussi que l’état va mettre tous les moyens en branle pour la promotion de cette langue. Il se trouve qu’au moment où le même pouvoir célèbre à grand coup de tricherie cette liberté d’expression en sa journée mondiale, il n’existe aucun journal en tamazight  en Algérie.

Alors que le pays compte pas moins de cent soixante-dix journaux, tous financés à coups de milliards de dinars par l’état algérien, par l’intermédiaire de l’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep). Par ailleurs, il y a lieu de rappeler aussi, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté d’expression, que l’état algérien édite directement quatre quotidiens gouvernementaux : deux en arabe et deux en français. Il s’agit d’El Moudjahid, Horizons, Echaab et El Massa. Mais tamazight, elle n’existe que dans les discours creux destinés le plus souvent à tromper l’opinion internationale.

 Tahar Khellaf  

4 Commentaires

  1. il faut créer un mouvement de lutte armer pour défendre le térritoire de la kabylie.moi personnelement je ne voix pas comment asperer à notre liberté uniquement avec la plume.laissons les élites politiques faire leurs travaillent et le mouvement armer ne sera la juste pour renforcer l’objectif de l’indépendance de la kabylie.comme ça nous serons la une des journaux dans le monde entier et notre demande sera en débat à l’onu.

  2. Les journaux privés les plus lus ne reçoivent pas de publicité de l’ANEP depuis la fin des années 1990. Ils se financent sur la publicité privée. Une question : pourquoi tout cet amour pour tamazight n’a pas produit un seul journal d’information général privé en tamazight ? L’Etat algérien est ce qu’il est : il ne cède que sous la pression. C’est la pression populaire qui fait qu’aujourd’hui il y a des journaux télévisés et des programmes en berbère et qui fait aussi que le site de l’agence APS a une version en tamazight (dans trois alphabets différents). La question encore une fois : les capitaux privés qui financent la JSK, le MOB, le RCD, le MAk ne peuvent-ils pas servir à créer un journal privé en tamazight ?

  3. La France officielle n’a pas encore pardonné aux Kabyles et aux Rifains de l’avoir pourchassé de l’Afrique du Nord c’est pour cette raison qu’elle a offert sur un plateau d’argent cette terre AMAZIGH aux Hilaliens.
    Afin d’alimenter les centrales nucléaires françaises en URANIUM à bon marché, elle à aussi empêché l’indépendance de l’AZAWAD de nos frères les TOUAREG, avec la complicité du QATAR et des services algériens qui ont introduit des islamo-terroristes sur ce territoire.

  4. Apparemment Yassine vous semblez ignorer que la publicité n’est pas le seul vecteur sur lequel le régime s’appuie pour contrôler les récalcitrants. Il ne faut pas oublier que le prix du papier est sous son contrôle et la menace sur la vie des journalistes qu’en faîtes vous? .S »ils disent la vérité ils meurent alors ils préfèrent l’édulcorer mais en agissant ainsi ils se condamnent à ne pas avoir de lecteurs .Tous ces éléments font 1 qu’il ne peut y avoir d’information crédible sous le régime de la terreur ,2 les gens n’achètent donc pas des journaux non crédibles et préfèrent se rabattre sur la presse étrangère « plus libre » .Les coûts de parutions et les menaces sur leurs vies sont telles qu’aucun journal en tamazight anti arabiste par sa seule existence , ne peut trouver les fonds nécessaires étranglé qu’il est en amont par le régime , sauf évidemment à accepter de devenir la courroie de transmission de ce dernier en ultime recours en écrivant par exemple en arabe ,satisfaisant les autorités ainsi comme se sont d’ailleurs résolus à faire pour survivre la plupart les journaux algériens . La boucle est bouclée et depuis les journaleux la bouclent.

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