LE THEATRE REGIONAL SANS DIRECTEUR : La mafia de la culture sévit toujours à Tizi-Ouzou

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Théâtre régional de Tizi Wezzu

TIZI-OUZOU (Tamurt) – Depuis qu’El Hadi Ould Ali avait été désigné, par l’ex-DRS, directeur de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, sans avoir aucun diplôme ni vocation d’homme de culture, mais juste par servitude, le secteur vit ses plus mauvais jours.

En plus de la politique de corruption généralisée, le secteur de la culture dans la wilaya de Tizi-Ouzou vit une chasse aux compétences inédites dans les annales. Une politique dévastatrice mais délibérée qui se poursuit toujours en dépit du fait que le tristement célèbre El Hadi Ould Ali ne soit plus à la tête du secteur à Tizi-Ouzou. Ainsi, pour continuer à avoir la mainmise sur le secteur (et surtout sur les coquettes sommes d’argent octroyées par le pouvoir d’Alger), toutes les institutions culturelles importantes de la wilaya sont dépourvues de directeurs.

À commencer par le théâtre régional Kateb Yacine. Alors que d’autres théâtres régionaux d’Algérie sont gérés par des sommités dans le domaine du quatrième art, à l’instar de Omar Fetmouche et Sonia, le théâtre Kateb Yacine de Tizi-Ouzou a, actuellement, à sa tête un certain Farid Mahiout, illustre inconnu, dont le CV n’a aucune relation ni de près ni de loin avec le théâtre. Les seuls critères qui ont permis à Farid Mahiout de devenir responsable du théâtre régional Kateb Yacine se résument au fait qu’il a été membre du directoire de campagne de Bouteflika, en 2014, à Ain El Hammam mais aussi le fait qu’il a un lien de parenté avec El Hadi Ould Ali.

Le théâtre régional Kateb Yacine n’est pas le seul à être ainsi livré à l’incompétence. La maison de la culture Mouloud Mammeri, la maison de la culture d’Azazga, l’école des beaux arts d’Azazga n’ont pas de directeur non plus. Pour contrôler tout, El Hadi Ould Ali a placé des ordonnateurs. Et pour éviter qu’on lui fasse de l’ombre, il a désigné des femmes qui n’ont aucun parcours et qui ne sont même pas connues dans le secteur de la culture à Tizi-Ouzou, après s’être rapidement débarrassé de Fouzia Ait El Hadj, titulaire d’un doctorat en arts dramatiques.

Devant cette situation,  qui va encore perdurer tant que le clan de Bouteflika détient les rênes d’un pays pris en otage, tous les hommes de culture de la région, les vrais, ont décidé d’adopter une politique de retrait volontaire de la scène politique. C’est pourquoi, quand il y a des activités culturelles, on retrouve toujours les mêmes personnes qui reviennent pour animer des conférences. Il s’agit d’opportunistes notoirement connus à Tizi-Ouzou pour avoir occupé de hautes fonctions à l’époque du parti unique avant de se convertir en pseudo-partisans de la culture et langue berbères pour récolter des miettes dans l’Algérie de la soumission.

Lyès Medrati

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