Le syndrome de la feuille blanche

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CONTRIBUTION (Tamurt) – Tous les artistes du monde entier sont susceptibles d’être confrontés, un jour ou l’autre, au syndrome de la feuille blanche. Qu’ils soient poètes, peintres, musiciens, chanteurs, journalistes, écrivains, caricaturistes…nul n’est à l’abri.

Ils peuvent tous se retrouver bloqués, désemparés, embarrassés, perdus, incapables de continuer et de finaliser leurs œuvres artistiques. Ces situations imposent des pauses forcées plus ou moins longues, qui peuvent durer des heures, des jours, des semaines, des mois…rarement une année. Les artistes ne doivent pas s’inquiéter. C’est un processus naturel et inévitable. Car l’inspiration n’est pas permanente. Elle part sans avertir et revient au moment le plus inattendu. Comme une source d’eau, tantôt, elle est abondante, tantôt, elle est asséchée.

Généralement, l’inspiration déserte l’esprit quand l’artiste est stressé, surmené, désespéré…Dans ces conditions, l’artiste à beau se casser la tête, peine perdue, le mot, l’idée, la note de musique…, comme des animaux têtus, capricieux et rebelles, opposent une résistance inébranlable. Le musicien n’arrive plus à trouver la note qui convient, le poète a du mal à arranger sa strophe, l’écrivain bute sur le titre qui résume  bien son livre, le journaliste perd son latin à amorcer l’introduction de son article…

L’artiste ne doit pas se décourager pour autant. Il doit attendre sagement le retour de l’inspiration. Il doit être assez intelligent pour ne pas se battre avec les moulins à vent. Il doit attendre le retour des beaux jours car ils reviennent toujours. En attendant, il doit se relaxer, se détendre. Il pourrait faire un tour dans la forêt, la mer ou la montagne. Au contact de la nature, les artistes peuvent retrouver leurs sources d’inspiration, de création et d’imagination.

L’être humain n’est pas une machine. Quand le cerveau est saturé, il refuse de fonctionner convenablement. Il a besoin de prendre des vacances, de changer d’air, de voir de nouveaux horizons. Alors, il faut lui desserrer les liens, le libérer, le laisser gambader en toute liberté pour retrouver sa fraicheur, sa vigueur, sa vivacité…Sans nul doute, il retrouvera son dynamisme, la créativité et l’inventivité. Il continuera de charmer ses admirateurs par des œuvres d’art qui allient la finesse, l’authenticité et l’originalité.

Hammar Boussad

1 COMMENTAIRE

  1. Celui qui a commis ce texte semble avoir été très très bien inspiré. Un article de génie!!! Tenez-vous: par exemple il nous apprend, je cite : « l’être humain n’est pas une machine ». Ou bien cela: « Quand le cerveau est saturé, il refuse de fonctionner convenablement. Il a besoin de prendre des vacances, de changer d’air, de voir de nouveaux horizons. » Voilà, il vient de me donner la cause de mon problème. Cela fait des piges que je tente d’aligner des mots pour écrire quelque connerie qui n’intéressera personne et je n’y arrive pas. Mon cerveau a dû fuguer donc. Comme c’est le mien je le connais, il doit juste camper quelque part dans les environs de Saket ou un peu plus loin pour plus de tranquillité. J’espère qu’il réintégrera le plus vite possible ce vide qui prend du vent sous ma voûte crânienne.

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