Une récente étude scientifique confirme qu’Il n’y a que 0,2% de Nord-Africains d’origine arabe

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PARIS (Tamurt) – En Iran 10% de la population sont d’origine arabe contre  20% en Turquie et tenez-vous bien il n’y a que 0,2 % de Nord-Afrcains qui sont d’origine arabe. C’est le résultat d’une serieuse étude scientifique du consortium variome, financée par l’UNESCO, dont la mission est de collecter des informations sur la variation génétique chez l’Homme, au Moyen Orient et en Afrique du Nord, à des fins de santé publique. Tel un couperet, le résultat de cette récente étude génétique vient littéralement pourfendre ceux qui voulent tricher avec l’Histoire pour maintenir Imazighens sous leur domination.

Dans le monde d’aujourd’hui la mesure du risque pour la santé est un facteur déterminant pour élaborer des plans de préventions des populations contre les maladies dégénératives, entre autre : le cancer et les maladies chroniques du cerveau, qui en cette époque font des ravages dans les pays développés comme les États-Unis et l’Europe.

Il est heureux de constater que des rechercheurs dans le monde s’intéressent à la composante génétique des populations de l’Afrique du Nord (Imazighen). En effet, un groupe de chercheurs du consortium Variome, en Anglais « GME Variome consortium » (http://www.humanvariomeproject.org) vient de publier récemment en juillet 2016 des résultats intéressants sur les populations qui résident en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, en Turquie et en l’Iran, incluant les mouvements de fixations et d’immigrations1,2. Les résultats de ces recherches confirment ce qui est déjà connu, à savoir que les populations de la perse, de la péninsule arabique et de l’Afrique du Nord sont dérivées de populations indigènes primaires3,4. Ces populations apparaissent comme étant très éloignées en terme génétique. En terme métrique en génétique, cette distance qui sépare ces trois groupes est égale à la distance qui sépare les populations de la Finlande et les populations de la région de la Toscane en Italie.

Du point de vue médical, cette situation illustre la prédominance de la consanguinité, même si elle est un peu justifiée géographiquement. Cette étude est impressionnante (plus de 1100 individus analysés), elle marque l’importance de ce genre d’analyses pour découvrir de nouvelles composantes génétiques qui peuvent être à l’origine de maladies peu connues et peu étudiées. D’où la nécessité de prévoir des moyens de dépistage et des consultations pour les individus à risques en Afrique du Nord.

Du point de vue culturel, le sujet est brulant. A titre d’exemple, dans cette étude, on note que la population turque possède près de 20% du patrimoine génétique de la péninsule arabique et 10% de la perse, alors que l’Afrique du Nord possède moins de 0,2% des deux réunis1,2. A noter que les Turques parlent turque et se considèrent Turques, par contre les Nord-Africains parlent tamazigh (berbère) ou arabe et restent dans le dubitative et sont même complexés de savoir ou de revendiquer leur appartenance culturelle qui est purement Nord-Africaine, c’est-à-dire Amazigh.

Afin d’éviter les polémiques inutiles, il faut bien signaler que les pays et les nations modernes sont crées sur la base de leur histoire rajoutant à cela une adhésion aux valeurs universelles et aux droits de l’homme. L’Afrique du Nord a besoin d’un sursaut afin que la population affronte les réalités du monde d’aujourd’hui, à savoir croire en son identité fondatrice, fuir le tribalisme et le néo-féodalisme, mettre en avant l’individu responsable et construire une conscience collective directrice. On ne peut pas dire que l’Afrique du Nord est à la traine, elle a eu une dynastie de résistants contre les romains, par la suite elle avait fourni une dynastie d’empereurs à Rome ; elle avait résisté à l’invasion des musulmans avant de leur offrir l’Andalousie. La substance est bien là, pour résumer.

Pour finir avec les priorités de la santé, les pays de l’Afrique du Nord sont confrontés à des maladies dites maladies des pays développés (diabète de type 2, cancer et maladies neuro-dégénératives…) et le nombre de cas diagnostiqués ne cesse d’augmenter, avec l’handicape de ne pas avoir les moyens nécessaires pour en faire face. La situation exige l’organisation de compagnes de préventions et de consultations avec les populations et une obligation d’intégrer un style de vie sobre et propre qui doit concerner l’ensemble de la société Nord-Africaine.

Imaziɣen Imusnawen

 Références :

1 Characterization of Greater Middle Eastern genetic variation for enhanced disease gene discovery. Eric M Scott, et al. Nature Genetics. 48, 1071-1076 (2016);

2 Genomic landscape of the Greater Middle East. Tayfun Özçelik & Onur Emre Onat. Nature Genetics 48, 978-979 (2016)

3 Genomic ancestry of North Africans supports back-to-Africa migrations. Henn, B.M. et al. PLoS Genet. 8, e1002397 (2012).

4 North African Berber and Arab influences in the western Mediterranean revealed by Y-chromosome DNA haplotypes. Gérard, N., Berriche, S., Aouizérate, A., Diéterlen, F. & Lucotte, G. Hum. Biol. 78, 307–316 (2006).

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