Matières premières : comment les traders suisses écoulent du carburant toxique en Afrique

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Plate-forme pétrolière au Niger

Dans l’enquête intitulée « Diesel sale », l’ONG Public Eye (ex-Déclaration de Berne) dévoile les pratiques peu scrupuleuses de traders pétroliers suisses en Afrique. Quatre enquêteurs ont travaillé durant trois ans pour percer les mystères toxiques de l’essence et du diesel distribués sur le continent africain par les géants suisses du négoce de matières premières.

Les résultats de cette enquête publiée jeudi 15 septembre sont sans appel : les carburants écoulés en Afrique ont une teneur en soufre entre 200 et 1 000 fois plus élevée qu’en Europe, mettant gravement en péril la santé de populations exposées aux particules fines et à d’autres substances chimiques cancérigènes.

Pour augmenter leurs profits, les traders effectuent des mélanges avec des produits toxiques et particulièrement nocifs pour l’environnement et pour la santé. Des opérations souvent risquées qui s’effectuent à quai, notamment à Rotterdam, Amsterdam et Anvers, ou en pleine mer à quelques miles des côtes de Gibraltar ou des ports d’Afrique de l’Ouest.

Les traders ont un nom pour qualifier ces produits pétroliers : « qualité africaine ». Ce carburant toxique est écoulé en Afrique de l’Ouest où les négociants en matières premières profitent de réglementations qui permettent encore l’importation de diesel et d’essence contenant un taux de soufre très élevé. Ils en ont fait un marché parallèle et opaque.

Public Eye a effectué des prélèvements dans des stations d’essence, de huit pays africains, détenues ou alimentées par ces maîtres du négoce pétrolier. Plus de deux tiers des échantillons contiennent un taux de souffre supérieur à 1500 parties par million (ppm), avec une pointe de 3780 ppm au Mali. La limite est de 10 ppm en Europe, aux Etats-Unis et même en Chine à compter de 2017.

Les grandes villes africaines pâtissent déjà d’une qualité de l’air déplorable et d’une urbanisation préoccupante. D’ici 2050, la population urbaine devrait tripler sur le continent et le nombre de véhicules devrait considérablement augmenter. Les grands acteurs suisses de ce marché du « diesel sale »  disent respecter les normes en vigueur et ils insistent sur les efforts fournis par l’association des raffineurs africains (ARA), une organisation basée….à Genève et dont ils sont membres, pour améliorer la qualité des carburants qu’isl importent, mélangent, revendent et distribuent sur le continent.

Les grandevilles africaines pâtissent déjà d’une qualité de l’air déplorable et d’une urbanisation préoccupante. D’ici 2050, la population urbaine devrait tripler sur le continent. Et le nombre de véhicules devrait considérablement augmenter. Les grands acteurs suisses de ce marché du « diesel sale » disent respecter les normes en vigueur. Et ils insistent sur les efforts fournis par l’Association des raffineurs africains (ARA), une organisation basée… à Genève et dont ils sont membres, pour améliorer la qualité des carburants qu’ils importent, mélangent, revendent et distribuent sur le continent.

In LeMonde.fr 

1 COMMENTAIRE

  1. ceci n’est pas nouveau. Même en algerie, la qualité de tous les produits d’importation est douteuse. Cela va du medicament jusquaux produits alimentaire , rien n’est conforme aux exigences europeennes. A titre d’exemple pour le lait en poudre d’importation utilisé pour la reconstitution dans les usines, la pasteurisation se fait à 85°c alors qu’en europe la pasreurisation se fait à 65°c. Pourquoi la difference? Et bien c’est parce que le lait en poudre d’importation est de tres mauvaise qualité et pour permettre la destruction de tous les germes suceptible de contaminer ce lait reconstitué, il est permis de le pasteuriser à 85°C. Or à cette temperature, le lait perd toutes ses qualités nutritives. Ceci fait que, tous les laits preparés à partir de la poudre de lait d’importation ne possedent aucune qualite nutritives. Le consommateur a l’impression de consommer du lait alors qu’en verité il ne fait que boire de l’eau blanchatre. De même que pour beaucoup de medicaments, l’algerie ne dispose d’aucun laboratoire dédié aux controles reguliers de ces produits , et beaucoup d’importateur sont tentés par des operations frauduleuses aupres de producteurs peu scrupuleux surtout en inde, pakistan, turquie, chine, etc….Il est vrai par ailleurs que ces medicaments ne sont pas toujours dangereux, mais ils sont sans effet sur la maladie. Rappelez vous aussi des chauffage au gaz depourvus de sorties de fumée importés et qui ont provoqué des centaines de morts sans jamais inquiéter les autorités algeriennes davantage preoccupées par leur fortunes, etc………… Ce genre de pratiques se retrouvent en general que dans les pays qui ne protegent pas leurs population car ceux qui les gouvernent sont plus interessés par leus enrichissements personnels..

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