Le véritable amour

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Tunisie
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CONTRIBUTION (Tamurt) – Mon nom est Menad. Je suis journaliste. J’ai été envoyé en mission à Tunis par le directeur de mon journal « Isalen n Tmurt. » Les autorités Tunisiennes m’ont accueilli comme un roi dans n hôtel de grande classe. Mais, en dépit de l’accueil chaleureux, je n’étais pas heureux. J’avais hâte de terminer ma mission pour retrouver Massilda ma bienaimée. Sans elle, tout m’apparaissait laid et sans valeur. Même le temps me semblait figé.

La dernière nuit de mon séjour, j’ai logé à Tabarka, un hôtel situé au bord de la mer. Je comptais les heures qui me séparaient de Massilda mon amour. J’attendais le matin avec impatience pour repartir en Algérie. Toute la nuit, je n’arrivais pas à fermer l’œil. J’étais dans ma chambre, allongé sur mon lit. J’étais en train de relire un roman offert par Massilda quand j’entendis quelqu’un frapper à ma porte. Quand j’ouvris ma porte, je vis une belle Tunisienne qui travaillait dans cet hôtel.

-« Bonjour ! Est-ce que vous avez besoin de quelque chose, »me dit-elle en bon Français.

« Merci, je n’ai besoin de rien, » répondis-je.

Restée debout à l’entrée de la porte, elle souriait. Je l’invitai à y entrer.

-« Je m’appelle Sihem, » dit-elle.

« Moi, c’est Menad, » répondis-je.

-« C’est la première fois que j’entends un nom pareil. Êtes-vous Italien ? »

« Non, je suis Kabyle. »

Elle marchait dans la chambre, l’air stressée. Elle se dirigea vers une table ou j’ai posé mon roman.

-« Est-ce ce que ca ne vous dérange pas que je jette un coup d’oeul ? »

« Non, je vous en prie. »

Elle resta sur le lit à feuilleter le roman. Quelques fois, elle s’arrête  pour lire quelques lignes dans certaines pages. Quand elle lisait, je pouvais apercevoir ses jolis seins qui débordaient de ses soutiens. Sa courte jupe laissait entrevoir ses jambes et une partie de ses cuisses rougies par le soleil et l’eau de mer.

-« Ce doit être un roman important pour toi à en juger par tous les passages soulignés en rouge. »

« Oui, c’est un roman très important car il m’a été offert par une personne qui m’est très chère. »

-« Ce doit être une femme que tu aimes. »

« Exact, je l’adore. »

Elle prit une cigarette et m’offrit une autre que je refusais poliment car j’ai arrêté de fumer pour faire plaisir à Massilda. Elle resta sur une chaise, une jambe posée sur l’autre. Elle me parla des romans qu’elle a lues, des pays qu’elle a visités, de la politique, de son appartenance à un mouvement féministe qui revendiquait les droits des femmes en manifestant nues dans les rues avec des revendications écrites sur les différentes parties de leur corps. Avec son accord, j’ai décidé d’enrichir mon reportage journalistique avec son témoignage et ses photos prises durant leurs multiples manifestations.

-« J’aime quand tu me regardes. Tes yeux sont pleins de tendresse, » me dit-elle avec une voix et des yeux assoiffés d’amour.                                                       Elle se rapprocha de moi, sa bouche offerte prés de la mienne..

-« C’est l’amour qui m’a guidé vers toi et non l’argent ou autre choses, car tu me plais terriblement. Si tu dois encore rester quelques jours à Tunis, j’aimerais bien que tu les passe avec moi. »

« Excuse-moi mais j’ai mon amie qui m’attend. »

-« En attendant de la revoir, on pourrait bien s’amuser tous les deux. »

Rapidement, elle se débarrassa de sa jupe et de son tricot et se retrouva toute nue avec seulement des sous-vêtements.

-« Attends s’il te plait. Je ne peux pas. »

-« Est-ce que je ne te plais pas ? »

« Non, ce n’est pas le cas, tu es une femme séduisante. »

 Elle s’approcha de moi et m’effleura avec sa poitrine généreuse, difficile à résister. Je l’écartai délicatement de mes mains et je lui expliquai gentiment que je ne pouvais tromper mon amie que j’aime à la folie. Elle était étonnée et déçue. Elle remet ses vêtements et me dit :

-« Je n’ai jamais vu de ma vie un homme comme toi ! »

« Je ne savais comment j’ai pu résister à la tentation du diable avec une créature aussi irrésistible mais mon amour pour Massilda a été le plus fort. »

Tôt le matin, je repars en Algérie. Arrivé a El-Qala, j’appelle Massilda :

-« Bonjour ! Je languissais de toi, » dit-elle joyeusement.

« Tu me manques tellement. Ou-es tu ? »

-« Je suis à Bejaïa. Et toi ? »

« Je suis à El-Qala ma chérie. »

J’arrive à Bejaia. Je retrouve Massilda. Je l’invite à faire un tour dans la plage de Boulimat. Nous marchions la main dans la main, heureux comme deux poissons dans l’eau. A un certain moment, je lui prends les deux mains et lui dis :

-« Massilda, je t’aime ! Est-ce que tu veux m’épouser ? »

Elle sauta dans mes bras en pleurant de joie.

-« J’ai tellement rêvé de ce moment magique, » dit-elle avec un sourire printanier.

Je lui passe une bague sur son doigt et je l’embrasse sur ses lèvres écarlates.

-« Nous nous marierons le plus tôt possible. Je n’ai pas envie de vivre la moindre minute loin de toi, » dis-je avec des yeux radieux et un cœur débordant de bonheur.

Extrait d’un roman de Karim Kherbouche, adapté par Hammar Boussad.

8 Commentaires

    • Je pense que le plus grand intérêt c’est d’être écrit en kabyle. Il faut lire tout le roman pour en cerner tous les intérêts.

  1. On passe une bague au doigt et non sur le doigt.
    On marche sur la plage et non dans la plage. Et j’en passe!
    Si c’est une fiction, le pauvre auteur doit s’essayer à l’écriture en kabyle ou en arabe. Qu’il oublie la langue de Molière. Si ce journaliste est vrai et veut devenir écrivain, histoire vraie ou pas, on s’en fout, on sait juste que sa formation vient de l’école fondamentale.

    • @ Tafsut 80 Si vous aviez lu juste un peu avant de vous lancer dans une polémique stérile, vous auriez compris que le roman est écrit en kabyle. Son intitulé original est « Akken i sent-yehwa i tullas » et est disponible chez Tira Edition. Moi je l’ai lu et il est très bien écrit.
      L’auteur Karim Kherbouche parfaitement la langue de Molière, et il est actuellement enseignant en France. Faites un tour chez les libraires en Algérie, vous trouverez son livre « Communiquer en français » et d’autres nouvelles littéraires écrites dans la langue de Molière.
      La traduction du kabyle en français de cet extrait n’est pas l’oeuvre de l’auteur mais de Hammar Boussad, il suffit de lire à la fin de l’extrait. Et c’est tout à son honneur parce qu’il a lu le roman et il a traduit cet extrait. Pas comme vous, vous ne savez même pas que ce roman existe.

      • Je corrige mon commentaire:
        @ Tafsut 80 Si vous aviez lu juste un peu avant de vous lancer dans une polémique stérile, vous auriez compris que le roman est à l’origine écrit en kabyle. Son intitulé est « Akken i sent-yehwa i tullas » et est disponible chez Tira Edition. Moi je l’ai lu et il est très bien écrit.
        L’auteur Karim Kherbouche maîtrise parfaitement la langue de Molière, et il est actuellement enseignant en France. Faites un tour chez les libraires en Algérie, vous trouverez son livre « Communiquer en français » et d’autres nouvelles littéraires écrites dans la langue de Molière et qui sont d’excellente qualité.
        La traduction du kabyle en français de cet extrait n’est pas l’oeuvre de l’auteur mais de Hammar Boussad, il suffit de lire à la fin de l’extrait. Et c’est tout à son honneur parce qu’il a lu le roman et il a traduit cet extrait. Pas comme vous, vous ne savez même pas que ce roman existe. Et je mets ma main au feu que vous n’avez jamais lu un seul livre en kabyle.
        Qu’est-ce que c’est facile de critiquer ce qui font quand on ne fait rien !

  2. Soyez pas bégueule . Un peu de tendresse dans un monde de brute; ça fait pas de mal de temps à autre. L’esprit est parfois plus important que la lettre.Je dis ça pour ceux qui ne s’attachent qu’aux détails grammaticaux.

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