Premier jour de campagne électorale : Les citoyens de Tizi Ouzou complètement indifférents

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TIZI OUZOU (Tamurt) – « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ». Cette célèbre citation d’Abraham Lincoln est plus que jamais d’actualité pour le peuple kabyle.  

Jamais de mémoire de citoyen kabyle, un premier jour de campagne électorale, surtout pour les élections législatives, n’a été caractérisée par autant d’indifférence et une telle froideur. En ce dimanche 9 avril, premier jour de campagne électorale pour les élections législatives du 4 mai 2017, La ville de Tizi-Ouzou comme toutes les autres localités de la wilaya ont été marquées par une morosité absolue et surtout par une indifférence édifiante des citoyens. Ces derniers, comme il fallait s’y attendre, ont fini par tirer les leçons des expériences électorales précédentes. Ils ne veulent plus croire en les discours creux de tous les partis en lice comme le RCD, le FFS, le FLN et le RCD dont la seule mission, en prenant part à cette élection, consiste à légitimer le pouvoir en place et surtout à barrer la voie à toute voix discordante, refusant de s’arc-bouter devant le même pouvoir.

Le citoyen kabyle a donc fini par comprendre. Surtout que les journaux dits indépendants, qui jouaient un double jeu, sont devenus loin d’être influents avec la baisse drastique de leur tirage et de leurs ventes. Les relais locaux du pouvoir et les partis autoproclamés démocrates n’ont donc pas les moyens d’induire en erreur l’opinion comme il le faisait dans le temps grâce à un pressing médiatique que seul Hocine Ait Ahmed avait débusqué, au milieu des années quatre-vingt-dix, en affirmant que « derrière chaque journal dit indépendant, il y avait au moins un général ». Aujourd’hui, même si les urnes seront bourrées et même s’il y aura fraude de l’avis même du président du RCD et du premier secrétaire du FFS (qui participe malgré ça aux législatives parce qu’on le leur a ordonné), toute la population sait d’avance que les dés sont pipés. Et comme le disait si bien le lucide Président américain Abraham Lincoln : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ».

Tahar Khellaf pour Tamurt

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