Le journal vit une grave crise : Liberté absent des kiosques

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Journal Liberté

ALGÉRIE (Tamurt) – Il s’agit d’une première dans les annales de la presse indépendante en Algérie. Un journal ne parait pas à cause d’une grève et d’un bras de fer entre travailleurs et direction du journal.

Liberté, qui était jusqu’à un passé très récent, l’un des trois journaux francophones les plus influents en Algérie était absent des kiosques ce lundi. Le journal d’Issad Rebrab, dirigé par Outoudert Abrous, n’a en effet pas pu paraitre suite à une action de protestation observée par des journalistes et des travailleurs du quotidien dimanche. La goute qui a fait déborder le vase, c’est la décision prise par la direction de Liberté de licencier cinq membres de la section syndicale. Des éléments qui sont à l’origine d’une série de protestations au sein du journal, revendiquant de meilleures conditions socioprofessionnelles. Ces dernières se sont sérieusement dégradées avec la crise financière que vit l’Algérie depuis l’été 2015 et qui n’a épargné aucun secteur d’activité.

Déjà que la direction de Liberté éprouvait d’énormes difficultés pour faire face à la crise, le problème qui vient s’y ajouter ne fait que compliquer la situation de ce journal qui a atteint le tirage de 240 000 exemplaires quotidiennement, à son lancement, au début des années quatre-vingt dix par Issad Rebrab en association avec trois anciens journalistes d’El Moudjahid : Ahmed Fattani (actuellement directeur et propriétaire d’un autre quotidien à petit tirage, l’Expression), Hacène Ouandjeli propriétaire du quotidien du soir Infosoir, un petit tirage également) et Ali Ouafek. Les trois associés ont, pour rappel, tous été éjectés d’une manière ou d’une autre par Rebrab qui en est devenu le propriétaire presqu’unique puisque Fattani, qui détient toujours des parts à Liberté à hauteur de 15 %, n’a aucun droit de regard sur le journal, ni sur sa gestion.  Aucun observateur, aussi perspicace soit-il, n’a prédit une chute aussi brutale du journal Liberté qu’on impute directement à la perte de pouvoir du Général Tewfik, qui en était le parrain.

Tahar Khellaf   

2 Commentaires

  1. SVP, par respect aux journalistes assassinés pour leur engagement en faveur de la démocratie, ne parler plus de presse indépendante en algérie. La preuve: aucun n’a osé rapporté la marche du MAK de Paris. Ils sont tous mis au pas, donc…bon débarras!

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