Avec 14 et 9 sièges : Le FFS et le RCD laminés

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Sadi et Ait Ahmed

ALGÉRIE (Tamurt) – A trop vouloir plaire à tout le monde, à tout prix, le Front des forces socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (FFS), ont fini par presque tout perdre. C’est le moins qu’on puisse dire à la lecture des résultats officiels de la répartition des sièges de l’Assemblée populaire nationale à l’issue du scrutin qui a eu lieu jeudi dernier.

En effet, le FFS et le RCD ont réalisé leur plus mauvais score dans l’histoire des élections en Algérie. En effet, le FFS est sorti avec seulement quatorze sièges alors que le RCD a obtenu… neuf sièges dans la nouvelle APN. Et bien sûr, il s’agit de résultats réalisés dans les localités de la Kabylie. En dehors de la Kabylie, le FFS et le RCD sont sortis bredouille de cette élection, comme il fallait s’y attendre d’ailleurs. Les partis kabyles ont été devancés par plusieurs partis politiques, lesquels, il n’y a pas longtemps, étaient présentés comme étant des formations microscopiques à l’image de TAJ de l’ex-islamiste du HMS, Amar Ghoul ou encore le Front de l’avenir de Abdelaziz Belaid. Ainsi, le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune, le Mouvement populaire national de Amara Benyounes et de le Front de l’avenir de Abdelaziz Belaid et tant d’autres petits partis sont beaucoup mieux classés que le RCD, qui était donné pour devenir un grand parti démocratique au début des années quatre-vingt-dix.

A titre d’exemple, le MPA de Amara Benyounes a obtenu 13 sièges contre 9 pour le RCD. Quand on sait que le MPA est composé essentiellement de dissidents du RCD dont le président Amara Benyounes et la majorité des candidats, on obtient l’une des réponses sur les raisons de ce recul du parti dont beaucoup de kabyles avaient cru quand il fût créé en  1989. Le même constat est valable pour le FFS. Compte tenu de ces résultats catastrophiques, ni le FFS, ni le RCD ne pourront constituer un groupe parlementaire.

Tahar Khellaf

6 Commentaires

  1. Ces 2 partis ont été autistes face aux revendications kabyles. Le rcd-ffs espère un meilleur gouvernement algérien et maintenir la Kabylie sous l’algerie pendant que les Kabyles ne rêvent que de s’en détacher. Ce que le rcd-ffs doit comprendre c’est que pour les Kabyles il ne s’agit pas d’avoir se bons maîtres, la Liberté c’est ne pas en avoir du tout !

    Les partis de dimension nationale comme ils aiment a s’appeler ! Rappelons nous le chefton du rcd qui tout en traitant les militants Kabyles de « moutataghifine » à la TV islamiste se gargarisait d’être un parti national avec des cadres ! Des cadres disait-il… Les algériens ont fait un bras d’honneur au rcd-ffs, et pourtant que n’ont pas fait ces partis-clowns ? Ils ont embrassé les islamistes repentis avec lesquels ils avaient décidé de démocratiser l’Algérie, rien que ça ! Ils ont renié leur identité Kabyle pour ne jamais placer sur leur documents ou banderoles les slogans en langue Kabyle au dessus de la langue arabe, jamais, ils ont renié la laïcité allant même jusqu’à flouter les visages de leurs candidates femmes sur leurs affiches électorales. Ils sont l’ombre d’eux même.

  2. A force de vouloir gagner l’Algérie, qui n’a jamais voulu d’eux ils ont fini par perdre même la Kabylie qui ne veut plus d’eux !

    • Le FFS et le RCD ont réussi à duper les kabyles pendant un certain temps de 1990 à 1997, le temps des illusions perdues. A cette époque, nous étions très naïfs, on pensait que les algériens avaient les mêmes aspirations que nous: démocratie, laïcité, droits de l’homme, pluralisme linguistique…Le raz de marée du FIS en décembre 1991, lors des premières élections législatives pluralistes, a sonné le glas de nos rêves insensés.
      Le FFS et le RCD n’ont pas fait leur autocritique, ils n’ont pas tiré les leçons de leurs échecs récurrents et re-recommencés. En refusant de s’assumer en tant que représentants du peuple kabyle, ils poursuivent leur errance dans une voie sans issue et deviennent des obstacles à l’émancipation de la Kabylie. Leur « opposition » au pouvoir est factice car ils sont sur la même longueur d’onde que le système en place qui nie l’existence du peuple kabyle et ils décrètent comme le pouvoir que l’Algérie est indivisible. L’espoir placé en eux par les kabyles s’est transformé en cauchemar car ils sont devenus des obstacles et des freins sur le chemin de la libération de la Kabylie. Leur positionnement politique anti-peuple kabyle réjouit les despotes en place. Leur déclin inévitable profite tout naturellement au MAK seule alternative crédible pour décoloniser la nation kabyle.Ils ont effectivement perdu la Kabylie qu’ils n’ont pas réussi à protéger sans gagner en Algérie qui est majoritairement acquise à l’idéologie intégriste.Face l’impasse dont laquelle est plongée l’Algérie,dont l’horizon est bouché par les deux faces hideuses de l’arabisme et de l’islamise,la Kabylie n’a pas de choix:c’est la séparation à l’amiable ou la mort lente et l’assimilation sournoise de notre peuple dans le moule arabo-intégriste.

  3. Le fln et le rnd et leur président sont aux bout de souffle, ce n´est pas l´invalidité de leur chouchou que le justifié mais la désertification massive des urnes qui le preuve!
    Il faut se rappller que bouteflika lors de sa premiére candidature en 1999 a été retrouvé seul comme supposant candidat á l´elections presidentiel qui se voulait succédé a Seroual,mais sans compromie, cela a été devenu possible qu´aprés avoir que tout ses opposants avait retiré leur candidature avant le debut secrutin, a l´initiative du chef historique du FFS en l´occurence AIT AHMED.
    Est ce que le contoversé Bouteflika avait bien démaré sa carrière du président en 1999 pour dire que le fln et le rnd ont gagné l´egislative du 4 Mai 2017?

  4. Un titre évocateur d’une dépression collective qui ferait, selon son rédacteur, une victoire de la vraie opposition. En réalité, cette démarche nourrit le pessimisme chez tous les militants. Par conséquent, le vainqueur ne sera que celui qui nous écrase.
    Je vous invite à revoir votre approche de communication, car aucun d’entre nous ne gagnera si nous restons des soldats de l’arène; le féodal prendra de l’épaisseur et il n’aura pas besoin de nous éliminer. N’oubliez jamais cela:La bienveillance à l’égard des militants sincères est un devoir moral et pédagogique. Nous n’avons pas le choix que de transcender nos différences car nous partageons la majeure partie de nos souhaits et de nos objectifs politiques.

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