Bougie exige l’introduction de Tamazight dans la Pub

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BOUGIE (Tamurt) – Introduire Tamazight dans la publicité au même titre que le français et l’arabe est la demande que viennent de faire des citoyens de la région de Bougie, regroupant des enseignants et autres militants de la cause, aux opérateurs économiques.

Le but réel est la promotion de la langue et la culture amazighes alors que, par la même occasion, les sociétés transmettront leur message à l’ensemble des citoyens dont la majorité est amazighophone.  Il est impératif pour ces défenseurs de la cause amazighe que cette langue soit intégrée dans les différents segments des stratégies de communication publicitaire de l’ensemble des opérateurs économiques qui exercent en Kabylie et même dans l’ensemble des  régions d’Algérie.

Bien que la langue Tamazight ait été élevée au rang de langue nationale et officielle par la nouvelle constitution algérienne, les sociétés ne font rien pour participer à son développement et à sa promotion.  Probablement que les gérants font comme le pouvoir algérien. Reconnaitre verbalement Tamazight sans lever le petit doigt pour la concrétisation sur le terrain.

Amaynut

8 Commentaires

  1. « A baba wetnaɣ, a mmi ɛqelnaɣ »! (Ô père ils nous ont frappés, ô fils ils nous ont reconnus)!
    Que peut faire cette poignée d’abeilles de Bgayet….?

  2. Azul,

    Ils exigent comment à quatre pattes, quelle honte cette vision de l’anegerie plurielle.
    Tamazgha terre de nos Ancêtres, ou Tameslayt Iles, Masnsen, Dihya… est INTERDITE est là j’essaie de comprendre les kds et désolé je n’arrive pas.
    Comme ont dit « on n’est jamais mieux servi que par soi-même » donc seul notre État Aqvayli pourra nous servir.
    Tadukli Taqvaylit.

  3. « l’ensemble des citoyens dont la majorité est amazighophone »; je connais Vagyet région entièrement kabylophone, amazighophone pour ceux que ça chantent mieux.
    Pour ce qui est de l’usage de taqvaylit dans la pub, on reproduit là les réflexes de « citoyens » assistés, plutôt de sujets des pays étatisés, centralisés, orientaux notamment. Nous avons presque oublié que nous sommes le pays des républiques autonomes. La solution est entre nos mans : il suffit de n’acheter que les produits popularisés en taqvaylit et de boycotter leur équivalent et le problème est réglé.
    Nous avons l’arme fatale entre nos mains mais, pourtant, nous attendons que ça vient d’en haut, de rebbi bu tjujar de l’Etat, celui-là même qui ne manque pas une pour nous dépouiller de tout, y compris d’un semblant d’honneur. Nos ancêtres se retourneront dans leurs tombes.

  4. Il faut avoir les moyens de sa politique ; quand on exige une chose de quelqu’un on doit avoir un moyen de coercition. Un groupe de citoyens exige de l’État l’introduction de Tamazight dans la pub ! Comment feraient ils trembler l’État pour le forcer à s’exécuter ? En fait de coercition, ces groupes d’individus procèdent par des offres de gages. En termes crus, ce sont des offres de service non avouées qui sont en jeu : au pouvoir de donner l’illusion d’une introduction de Tamazight dans la pub da la même manière qu’il l’a officialisée, c’est à dire avec roublardise, en échange pour ces individus de montrer patte blanche en ne rejoignant pas le MAK et même en lui mettant des bâtons dans les roues.

    En réalité, ce qui semble ici une défense de Tamazight n’est qu’une manière supplémentaire de pérenniser le pouvoir colonial en Kabylie par des astuces et des illusions de soutien à Tamazight. Comme il ne s’agit nullement de défense réelle de notre langue, l’objectif non avoué est de saper le mouvement Kabyle.

    Notre langue n’a pas besoin de rustines, elle a besoin d’un État qui la fera première langue, langue officielle, langue de l’administration, langue des ministres, langue des tribunaux, langue des écoles et des universités… Elle a besoin de l’indépendance de la Kabylie.

  5. Deux grandes sociétés basées dans le territoire de la Wilaya de BGAYET (SOUMMAM & IFRI) pour ne citer que ces deux, On ne trouve aucune trace de TAMAZIGHT sur leurs produits respectifs (les yaourts et les eaux minérales) …….. ABUH AL-MUMNIN…….:!!!

    • Les kabyles eux-mêmes n’utilisent pas la langue kabyle sur les enseignes de leurs établissements commerciaux (cafés,épiceries,quincailleries,artisans etc…) alors que rien ne l’interdit.Les entreprises kabyles n’utilisent la langue kabyle sur leur marchandise (Cevital,Ifri,Soummam etc…).Par complexe,inculture ou inconscience les kabyles rechignent à franchir la pas décisif de kabyliser l’environnement de la Kabylie.
      Je suis perplexe devant l’absence de prise de conscience des kabyles concernés vis à vis de notre langue maternelle qui est apte à remplacer l’arabe et le français en deux mois,lorsque la volonté existe.
      A mon avis sans un Etat kabyle souverain,la langue kabyle est en danger de mort.

  6. Aux Kabyles de V’gayeth et de toute la Kabylie sachez que, malheureusement pour vous, vous n’êtes pas en position d’exiger quoi que ce soit, à peine si vous pouvez quémander et encore. C’est hallucinant, inquiétant et rageant de constater à quel point les Kabyles sont soumis chez eux aux tenants de l’idéologie Arabo-islamique aux antipodes de la culture et de l’identité séculaires de la Kabylie. La problématique de la question Kabyle est d’une extrême complexité tant et si bien que la catégorie des Kabyles asservis, et ils sont nombreux, empêchent inexorablement et combattent farouchement toute idée d’émancipation de la Kabylie. Donc, au conflit qui oppose l’autre partie des Kabyles (souverainistes) au pouvoir d’Alger s’ y ajoute un autre (conflit) des plus pernicieux et dommageable en ce sens qu’il oppose les Kabyles entre eux. Certes, on peut toujours espérer que des Kabyles jusque là sceptiques puissent se rendre à l’évidence et admettent la nécessité de s’affranchir d’une tutelle malveillante et foncièrement dangereuse sauf, qu’entre temps, de l’énergie, du temps et peut-être aussi des larmes et du sang auront été dépensés en pure perte. De ce qui précède, peut-on espérer bâtir une nation en étant dispersés. De toute évidence la situation actuelle en Kabylie arrange parfaitement les affaires du pouvoir et seul l’union des Kabyles pourrait délier les chaînes de la servitude et de la soumission.

  7. Bonsoir.
    Comme berbère du moyen atlas Marocain,mon souhait et de voir un jour un festival berbères de musiques de toute l’Afrique du Nord car à l’origine nous étions et nous sommes encore un même peuple. Et je souhaite un jour que le Roi du Maroc lui qui est berbère par sa mère poura aider pour cela.

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