Les manifestations se poursuivent au Rif

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manifestation au Maroc

MAROC (Tamurt) – Le peuple Rifain ne connait pas de répit. Une autre manifestation a eu lieu, ce mardi, à la ville de Dar El Beida. C’était juste avant midi que des vagues humaines commençaient à se déferler sur les artères principales de la ville de Casa Blanca.

Les même slogans ont été scandés à tue tête par les Rifains. Le peuple Amazighe du Rif exige la libération des 52 détenus politiques qui croupissent dans les geôles d’El Makhzen. Le retrait de toutes les forces de sécurité et de l’administration Marocaine du territoire du RIf est réitéré par les manifestants. Des jeunes, des vieux mais aussi de nombreuses femmes et jeunes filles ont pris part à cette manifestation. Les drapeaux de la république Rifaine ont été exhibés par les manifestants.

La mobilisation prend de l’ampleur et touche toutes les villes du Rif. Même les villages les plus reculés sont impliqués en force dans le mouvement Hirak. L’indépendance du RIf est la principale revendication de ce peuple qui est rentré dans une désobéissance civile depuis le mois de janvier dernier. Une première au Maroc. Le roi du Maroc, Mohamed six, garde toujours le silence. Il préfère ignorer les événements en confiant le dossier à ses ministres, mais la situation se dégénère et prend de l’ampleur de jour en jour. La région du Rif est plus que jamais déterminée à relever le défi.

Ravah Amokrane 

1 COMMENTAIRE

  1. Toute la solidarité au peuple du Rif mais il faut essayer d’être un minimum factuel. La principale revendication du mouvement n’est absolument pas indépendantiste. Et Dieu merci, le Hirak et ses militants ne revendiquent pas le remplacement d’un Etat par un autre mais la transformation radicale des modes d’existence politique.
    Ce ne sont pas 52 détenus qui « croupissent dans les geôles du Makhzen » mais plusieurs centaines, 136 ont été arrêtés ne serait-ce que le jour de l’Aïd.
    Le référent identitaire et historique est mobilisé, mais il n’est pas le seul, il y a aussi la force d’une morale religieuse populaire et de l’unanimisme au-delà des partis et mouvements politiques classiques.
    Enfin, il faut éviter les absurdités, la ville de Casablanca n’est évidemment pas située dans le Rif, ce qui est loin d’empêcher la solidarité de ses habitants, ce qui montre bien la nécessité de ne pas plaquer une grille d’analyse sclérosée.

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