TIZI OUZOU (Tamurt) – Un hommage sera rendu dans les prochaines semaines au professeur Mohamed Brahim Salhi, ancien brillant professeur à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou et également écrivain et auteur de plusieurs livres dont « Identité et citoyenneté », consacré à la question berbère en Algérie.
C’est l’université Mouloud-Mammeri où exerçait le regretté intellectuel qui lui rendra cet hommage en organisant un colloque à sa mémoire sous le thème de : » Savoirs et renouvellement des connaissances socio-anthropologiques et historiques sur le Maghreb ». Les organisateurs dudit colloque rappellent à cette occasion que le désir, maintes fois exprimé, de Mohamed Brahim Salhi a toujours été de réaliser un état des lieux critique de la nouvelle production scientifique, « censée être un peu plus endogène et libérée du lourd poids de l’héritage conceptuel colonial que nous proposons de réaliser dans ce colloque ». « Il serait en effet temps de regrouper des chercheurs autour des disciplines liées à l’anthropologie historique, toutes spécialités confondues, afin de mettre en lumière les apports, lorsqu’ils existent, des différents travaux éparpillés portés à l’endroit des limites opérationnelles des concepts et théories dominantes, des notions nouvelles introduites », ajoute-t-on.
Ce colloque vise à revisiter des thématiques déjà connues, de mettre en évidence les nouveaux objets en construction, les nouvelles grilles d’analyses émanant de ces efforts soutenus de connaissance de la manière selon laquelle la société, dans sa diversité et ses ancrages de proximité, se reconstruit et se réinvente, explique encore le comité scientifique du même colloque. Ce dernier indique que le colloque, dédié au regretté Brahim Salhi, traitera des savoirs et des renouvellements des connaissances autour des axes suivants : Groupe, individu, formes émergentes de l’individu et construction de la citoyenneté, les mouvements de contestations sociales et identitaires, l’évolution des approches du fait et de la pratique religieuse, de l’oralité et de l’écriture, les savoirs et transmission des savoirs dans les systèmes traditionnels d’enseignements et/ou de l’école publique, les approches du patrimoine bâti en rapport avec la gestion du village et de la ville, le développement local entre logique culturelle, logique rationnelle et le degré de leur emboîtement. Il y a lieu de souligner enfin que les chercheurs-universitaires qui voudraient prendre part à ce colloque devraient contacter le département de langue et culture amazighes de l’université « Mouloud-Mammeri » de Tizi-Ouzou.
Tahar Khellaf
un homme simple, erudit modeste un exemple pour l’ensemble de la famille universitaire. Je souhaite que beaucoup de nos jeunes intellectuels en prennent exemple, car il a été un enseignant serieux, respecte et respectueux.
Que Dieu protege son âme
signé: un de ses étudiants