Ali  Haddad et Sidi Saïd éconduits d’une cérémonie officielle : La chasse aux kabyle de service se poursuit

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Ali Haddad
Ali Haddad

ALGÉRIE (Tamurt) – Décidément, les décideurs actuels en Algérie, ne veulent aucun kabyle dans les hautes sphères du pouvoir. C’est le moins qu’on puisse dire au vu du dernier « incident » ayant visé deux hautes personnalités du sérail à savoir, Madjid Sidi Saïd, inamovible Secrétaire général de l’Union générale des Travailleurs algériens (UGTA) et de Ali Haddad, Président du Forum des Chefs d’Entreprises (FCE) et l’un des hommes les plus riches en Algérie.

Pour rappel, le premier Ministre Abdelmadjid Tebboune, en visite sur le terrain dans l’Algérois, a refusé de s’afficher publiquement aux côtés de Sidi Saïd et Ali Haddad. Ces derniers ont été pourtant invités par le Ministre du Travail et de la sécurité sociale  à la cérémonie en question dont l’ordre du jour était la sortie d’une promotion de l’École supérieure de la Sécurité sociale. Ce sont les responsables du protocole du premier ministre qui ont « invité poliment » les deux personnalités à quitter les lieux avant l’arrivée du chef de l’exécutif national.

Il faut rappeler que cette chasse aux kabyles a commencé avec l’éviction du Général Mohamed Mediene, dit Tewfik (ancien patron du DRS, ex-sécurité militaire) en compagnie d’autres hauts officiers de l’ANP, également kabyles. Après quoi, de nombreux autres kabyles ont fait les frais de cette purge dont le principal a été l’ex-Premier Ministre Abdelmalek Sellal. Il y a eu aussi l’ex-ministre des affaires étrangères, Ramtane Lamamra (proche de Tewfik) ainsi que de l’ex-président de l’Assemblée populaire nationale, le kabyle Larbi Ould Khelifa, remplacé par un l’arabophone Saïd Bouhadja.

Si les cas de Sidi Saïd et Ali Haddad se confirment, il ne restera qu’Ahmed Ouyahia, en tant que très haute personnalité du pouvoir, à ne pas subir ladite purge. Ouyahia est toujours directeur de cabinet de la Présidence de la République mais aussi Secrétaire général du Rassemblement national Démocratique, le deuxième parti politique le plus fort en Algérie, d’après les résultats des élections.

Tahar Khellaf

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